Il nous semble qu'à présent l'adulte attend de son enfant le sens de sa propre existence, là où jadis l'enfant cherchait dans son parent ce que sa vie pourrait devenir ( ou ne pas devenir ). N'est-ce pas ce que dit implicitement l'adulte lorsque, à la question de savoir ce que son enfant fera plus tard, on l'entend répondre de façon quasi systématique : "Ce qu'il voudra. L'important, c'est qu'il soit heureux." Ce devoir de bonheur inscrit l'enfant comme comblement du narcissisme parental, là où jadis l'injonction à faire tel ou tel métier projetait l'enfant sur le flèche de l'idéal surmoïque parental.