Le mythe ne peut être exclusivement conçu comme un récit fixe et originel. Il ne se définit pas comme un texte primitif qui aurait donné naissance par la suite à toute une gamme de variantes dérivées. Dès son émergence, il présente déjà des variantes et certaines règles de variabilité de ses éléments constituants. Loin de "brouiller" un "récit originel" qui serait enfermé dans son essence unique, les variantes enrichissent le mythe et le constituent précisément comme récit mythique.
Gorgé d’éléments et de faits qui transgressent les lois du monde empirique, le mythe est, plus que le conte et la légende, l’un des lieux privilégiés du merveilleux
p 237 article "Merveilleux et mythe" de Jean-Jacques Vincensini
Il n'y a pas plus de bonnes ou de mauvaises versions d'un mythe qu'il n'y a de bonnes et de mauvaises variantes d'une même version de ce mythe. Toutes s'équivalent et doivent être mises sur le même pied.