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Critiques de Daphné Collignon (149)
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Méfie-toi d'une femme qui lit

"Méfie-toi d'une femme qui lit"

L'affirmation n'est-elle pas un peu péremptoire tant elle laisse pantois !

Voilà le titre de ce bel album, élégant, raffiné et cultivé, qui se veut à l'image d'une femme qui lit.

Un collectif de plus de quarante "davikenautes", scénaristes, dessinateurs, coloristes et illustrateurs, a imaginé et conçu cet album paru le 14 avril dernier.

Cent-quarante pages empreintes de "ces contes, murmurés par des femmes, où se mêlent poésie, enchantement et faiblesse des hommes".

Le propos central est de montrer l'importance de l'accès à la connaissance pour l'égalité et l'émancipation.

L'album est à la croisée de nombreux chemins, à la fois bande-dessinée et album à textes illustrés, à la fois fiction et biographie, à la fois portrait et introspection.

Rien n'est austère dans la lecture de cet album, tout est ici souffle magique, à la fois beauté et intelligence.

Et quand était-il avant ?

La préface est judicieuse.

Elle place, elle replace pourrait-on même dire, la femme à l'exacte verticale du rôle jouée en faveur du savoir et de l'instruction.

Puis, l'on vient à ouvrir fugitivement le grimoire de Korylfand en compagnie d'Ysrildin ...

Là est est une première invitation à la lecture, un rebond vers le livre de Michel Borderie.

Mais c'est avec "la chasse" de Jean-Paul Krassinsky que vient la véritable première émotion de lecture.

Six planches splendides où Krassinski a su mettre dans les yeux d'une enfant devant une peinture toute la révélation qui lui est faite, à travers les siècles, d'un destin possible.

Et que dire de cette aïeule qui tient le crayon dans cette grotte antédiluvienne ?

Sinon qu'elle est craquante et qu'elle semble porter dans sa malice apparente toute l'espérance d'un futur ...

Tout dans cet album est émotion qui rebondit, et virevolte au fil des pages.

La petite fille au chien est le moment de quiétude, celui qui traverse les générations, l'instant de lecture gagné avec le club des cinq, Fantômette, one pièce ou Naruto ...

Les six planches, "avancer quand même" de Gildas Java sont un splendide hommage à Elizabeth Eckford, cette jeune afro-américaine qui devint l'une des icônes de la lutte contre la ségrégation.

Le jeu des couleurs y donne au dessin et au texte une force et une expression exceptionnelle.

On apprend aussi, ici, qu'il faut se méfier des contes.

Décidément !

Le texte de Pauline Kalioujny vient donner de grands coups de pieds aux acquis ronflants du patriarcat.

Et, Damien Roudeau nous offre un portrait magnifique de Grisélidis Réal, la "putain" libertaire qui créa la polémique contre les tenants d'une certaine respectabilité ...

Hypatie, Agnès, Anne-Josèphe, Nush Eluard, Gabrielle, Hedy Lamarr, Virginia Woolf, Valérie André, Adèle Blanc Sec , Carla ... et Anjela Duval, la bardesse du Trégor ...

En six planches magnfiques, Gwendal Lemercier et à Thierry Jigourel racontent la belle histoire, l'univers de cette femme celte, de cette souveraine.

Et puis, ce cadeau inattendu , un beau moment d'espoir, une évocation par Chiara di Francia et Nicolas Antona de Carla Lonzi et de ses amies féministes, avec en point d'ouverture le Campo de' Fiori et sa belle et ténébreuse statue de Giordano Bruno.

Mais, "méfie-toi d'une femme qui lit" est un album qui n'en finit pas d'offrir.

Je n'ai fait ici que l'effleurer.

"Entre le lecteur et la lecture, il y a toujours ce compagnon invisible qui vous promène quelque-part. C'est l'auteur".

Ils sont ici nombreux et talentueux.

Et si vous vous méfiez encore un peu, venez faire connaissance avec la femme qui lit.

Sa lecture n'est une activité innocente, même si elle belle et séduisante.

Elle est aussi brillante et intelligente ...









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Tamara de Lempicka

Une artiste doit tout expérimenter, mais ne doit jamais tout révéler.

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Ce tome contient une histoire complète indépendante de toute autre. La première édition date de 2017. Cette bande dessinée a été réalisée par Virginie Greiner pour le scénario, et Daphné Collignon pour les dessins et les couleurs. Elle comprend quarante-six pages. L’ouvrage se termine avec un dossier de sept pages, écrit par Dimitri Joannidès, une biographie de l’artiste Tamara de Lempicka, en six parties : Une jeunesse cosmopolite, À la conquête de Paris, Le style garçonne, La vanité du paraître, La belle Rafaëla, La fin d’un monde, Une reconnaissance posthume. Chaque page est illustrée, par une photographie dans la première page, et par un tableau pour les six pages suivantes : Vierge bleue (1934), La chemise rose ou Jeune femme les seins dénudés vêtue d’une combinaison de dentelle transparente (1933), Roses dans un vase (1950), La belle Rafaëla (1927), Chambre d’hôtel (1951), Adam et Ève (1932).



En 1923, dans un café huppé, Tamara de Lempicka est assise à une table avec une autre femme et deux hommes, tous en habits. Elle prend une cigarette dans l’étui d’un des deux gentlemen. Celui-ci fait observer que les femmes bien élevées ne se servent pas par elles-mêmes. Elle lui rétorque qu’elle prend ça comme un compliment. Son amie lui demande si elle a repéré le mâle idéal parmi les autres clients. Elle répond qu’il n’y a rien d’intéressant pour le moment. Un homme s’approche de leur table pour inviter Tamara à danser. Elle le toise lentement et répond par un simple non, sans façon. Les autres observent qu’en voilà un qui ne reviendra pas de sitôt, et souhaitent savoir pour quelle raison elle l’a congédié car il était pourtant très séduisant. Elle répond qu’il n’était pas assez italien à son goût, les Italiens sont les seuls hommes qui baisent plus longtemps que n’importe quels autres. À l’invitation d’un des deux hommes, elle se lève pour aller danser avec l’autre invitée. Bientôt un petit groupe se forme pour les regarder, en particulier les ondulations de Tamara.



Une fois la danse terminée, le prince Yusuov, travestie en femme, vient les saluer. Il explique que sa belle robe noire est du dernier chic parmi les gens qui comptent ici et en nomme plusieurs assis à une table : la duchesse de la Salle, Natalie Barney, Jean Cocteau, Gide et Colette. Il continue : Natalie Barney tient le meilleur salon saphique de la capitale, et il espère vivement qu’elle y viendra. Puis il s’avance vers la table et leur présente Tamara de Lempicka : une talentueuse peintre de ses amies, ses toiles accèderont bientôt à une gloire méritée. La conversation s’engage évoquant la Révolution russe, à laquelle Tamara a survécu, le champagne à la cour du tsar, Tadeusz Lempicka, le mari de Tamara. En réponse à une question, elle explique qu’elle essaye d’aller au-delà de l’image. Elle peint les gens comme ils sont, mais surtout ce qu’ils ont dedans. Elle utilise son intuition pour capturer leur vraie personnalité. Elle accepte de faire le portrait de la duchesse de La Salle, et elle accepte l’invitation de Natalie Barney de se rendre à son prochain vendredi.



Même si la date de la première séquence n’est pas explicite, le lecteur découvre la peintre dans son atelier à Paris, et le récit semble se dérouler sur quelques jours, s’achevant avec la présentation de la toile La belle Rafaëla qui date de 1927. Les autrices ont donc choisi de concentrer leur récit sur cette courte période, plutôt que de réaliser une biographie complète. Le lecteur accompagne Tamara de Lempicka dans sa vie quotidienne, et elle est présente sur toutes les planches de l’album. Il observe une femme menant une vie de bohème quelque peu dissolue, mais sans souci matériel grâce à son succès. C’est d’ailleurs d’elle que provient la source de revenu de la famille. Elle vit une vie aussi libre que celle d’un homme, une vie d’artiste, une femme libérée (quasi) ouvertement bisexuelle, qui parle parfois d’elle à la troisième personne du singulier, par exemple quand elle s’adresse à sa fille Marie-Christine (1916-1980, surnommé Kizette) alors âgée d’environ dix ans. Les autrices n’insistent pas trop sur le poids des interdits de la société, ni sur le coût de les braver, le contrecoup étant d’une autre nature.



Dans un premier temps, le lecteur remarque surtout le caractère feutré de la mise en couleurs, propices aux conversations dans les cafés en soirée, et dans les alcôves. La coloriste a choisi une palette volontairement réduite. Dans la première scène, les personnages et le décor sont rendus avec des bruns de type alezan, acajou, auburn, bronze, café au lait, cannelle, chaudron, lavallière, tabac, terre de Sienne, etc. Un personnage peut parfois ressortir par contraste dans une teinte plus orangée. Il ne s’agit pas d’une mise en couleur naturaliste, mais axée sur l’ambiance lumineuse, pour transcrire un état d’esprit, et s’approcher également de certaines couleurs des tableaux de l’artiste. Il en va ainsi tout le long de l’album, avec des glissements dans des tons plus gris, ou plus vert, en fonction de la nature de la séquence. Cela a pour effet d’établir une continuité forte, comme s’il s’agissait de l’état d’esprit de Tamara de Lempicka tout du long. Par voie de conséquence, cette approche accentue également ce qui est représenté dans chaque case, ce qui fait rapidement prendre conscience au lecteur que beaucoup sont consacrées à des visages ou des bustes des personnages en train de parler. Tout en ayant bien conscience de cet effet limité de têtes en train de parler, le lecteur se rend compte qu’il ne produit pas un effet répétitif ou appauvrissant, car il confère plus de présence aux personnages.



Le parti pris de la colorisation étant très affirmé, il imprègne les traits encrés au point d’en devenir indissociable. En se concentrant sur ces derniers, le lecteur perçoit des traits de contour assez arrondis ce qui rend les dessins plus agréables à l’œil, ainsi que des simplifications dans la représentation des personnages et des décors. Par exemple, les pupilles et les iris se retrouvent réduits à un simple point noir dans certaines cases. Les très gros plans sur les visages ou sur les corps peuvent affranchir l’artiste de représenter quelque arrière-plan que ce soit, ou même le laisser juste en blanc, vierge de tout trait. Dans le même temps, ces choix graphiques apportent une sorte de légèreté et de grâce à la narration visuelle. Pour autant, Daphné Collignon représente des personnages aisément reconnaissables. Elle prend de toujours planter le décor dans plusieurs cases, ne laissant jamais le lecteur dans l’incertitude du lieu où se déroule la scène, évitant de réduire les personnages à des acteurs interprétant leur rôle sur une scène vide et interchangeable.



L’apparence visuelle de Tamara de Lempicka rend bien compte de son caractère affirmé, de sa sensualité sans tomber dans l’exagération ou la vulgarité. Les autres personnages se comportent comme de vrais adultes que ce soit dans leurs postures, leur langage corporel ou l’expression de leur visage. Loin de se réduire à une succession monotone de têtes en train de parler, la narration visuelle emmène le lecteur vers des moments mémorables : Tamara de Lempicka dansant avec une femme dans un boîte très consciente du regard des hommes, la peintre prenant du recul sur le tableau qu’elle est en train de réaliser, les tentatives de son mari pour prendre le dessus de la conversation avec elle, sa concentration en observant les toiles de maître au Louvre, l’intimité artistique qui s’installe entre elle et André Gide (1869-1951), Tamara expliquant à sa fille en quoi sa vie d’artiste est différente de celle des autres femmes, la peintre abordant sa future muse Rafaëla, la réaction des invités lors du dévoilement du tableau La belle Rafaëla. Au fur et à mesure, le lecteur succombe au magnétisme que dégage Tamara de Lempicka, telle que mise en scène par la dessinatrice.



Dans un premier temps, le lecteur peut s’interroger sur le choix réducteur de s’intéresser à une très courte période de la vie de la peintre, sans évoquer ses années de formation, les aspects concrets de son succès, l’impact de son œuvre sur les artistes de l’époque, ou simplement la pertinence de son expression artistique comme incarnation de l’esprit du moment, et ce qu’elle comportait également d’universel. Mais en fait si, tous ces éléments s’y trouve bien, sous une forme elliptique, le temps d’un dialogue ou d’une case, sans pour autant prendre la forme d’un exposé exhaustif, plus d’évocations allusives. Au fur et à mesure, il apparaît que cette focalisation sur cette courte période permet de cristalliser comment sa peinture constitue à la fois l’expression de la personnalité de l’artiste, ainsi que sa recherche d’un idéal de beauté et de la façon d’en rendre compte par sa peinture, de se montrer à la hauteur de ce qu’elle souhaite exprimer.



L’exercice de la biographie peut parfois paraître vain du fait que personne ne peut réellement savoir ce que pensait un autre individu au cours de sa vie. En effectuant un choix clair dans la reconstitution de la vie de Tamara de Lempicka, les autrices indiquent explicitement qu’il ne s’agit pas d’une œuvre exhaustive, tout en concentrant leur vision de ce qu’incarne cette artiste pour elles. Grâce à une narration visuelle douce qui parvient à être sensuelle, elles parviennent à donner vie à cette femme, à la faire s’incarner, le lecteur tombant sous son charme et quelque peu sous sa domination, sans en avoir forcément bien conscience.
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Calpurnia, tome 1

Premier volet du diptyque adaptant le roman éponyme de Jacqueline Kelly, Daphné Collignon adapte formidablement dans une BD récemment parue aux éditions Rue de Sèvres ce magistral et flamboyant roman qui nous plonge dans une l'Amérique post guerre de Sécession qui entre à petits pas dans les Temps Modernes.



Ce roman jeunesse paru à l'école des Loisirs et couronné par le Prix Sorcières en 2014 raconte une très belle histoire d'amitié inter-générationnelle et un roman d'apprentissage sur le passage délicat entre l'enfance et l'adolescence/l'âge adulte.Calpurnia, jeune fille curieuse découvre les sciences grâce à son grand père, naturaliste amateur mais néanmoins éclairé, fantasque et imprévisible. Elle va alors s’interroger sur le comportement des animaux autour d’elle. Elle étudie les sauterelles, les lucioles, les fourmis, les opossums.



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Comme le roman dont il est tiré, cette adaptation aborde avec finesse et intelligence l'adolescence, l'affirmation de son identité et la difficile émanciptation de la femme dans uen époque peu propice à cela à travers la passion pour la science et la nature.



On aime vraiment les illustrations enjouées et particulièrement lumineuses de Daphné Collignon et on attend le second tome avec grande impatience!
Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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Tamara de Lempicka

Une bande dessinée qui retrace la vie très libertine de Tamara de Lempicka et illustre son désir bisexuel comme force créatrice dans son oeuvre.

On y voit également son mariage raté et les célébrités de l'époque qu'elle côtoie (André Gide, Jean Cocteau, ...) dans un esprit très mondain des années 1920.



Une présentation sympathique, mais sans plus à mon goût.

Toutefois le dossier à la fin de l'ouvrage est très intéressant et élargit les perspectives données dans la BD.
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Calpurnia, tome 1

Adaptation en B.D. du magnifique roman de Jacqueline Kelly dont je viens de publier un avis de lecture. Je ne reviendrai donc pas sur l’histoire en elle-même et parlerai davantage de l’adaptation graphique.

L’histoire du roman a été découpée en deux tomes, il s’agit donc ici du premier. Il est très fidèle au roman quand bien même les évènements y sont réduits et résumés du fait du nombre de pages. J’ai retrouvé le caractère décidé et enjoué, toujours curieux, de Calpurnia. Sa relation exceptionnelle avec son grand-père apparait également.

Ma déception vient du dessin, la plupart du temps splendide, tout en couleur sépia : c’est très beau … mais c’est trop figé à mon goût. Très photographique ou pictural, il manque l’expression des visages et des corps, le mouvement, la petite étincelle de vie qui change tout. Cela m’a gênée tout au long de ma lecture.

J’ai beaucoup aimé le visage de Calpurnia elle-même dans les traits qui lui sont attribués, mais je l’ai trouvé trop inexpressif. De même les personnages sont raides et se tiennent (j’ignore comment ?) sur de minuscules pieds quasi inexistants. Comment peut-on dessiner de si beaux visages (et encore c’est inégal selon les pages, parfois ils sont juste suggérés) et ne pas savoir faire des pieds ? J’ai souvent eu l’impression que les enfants étaient pieds nus alors qu’ils sont issus de la plus riche famille de la ville !

En bref vous l’aurez compris, je ne suis pas charmée par ces choix graphiques.
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Calpurnia, tome 1

On voit de plus en plus d’adaptations de romans à succès sous forme de BD. Après avoir découvert à Noël l’album édité d’après La rivière à l’envers, de Jean-Claude Mourlevat, nous avons pris beaucoup de plaisir à retrouver différemment l’irrésistible Calpurnia de Jacqueline Kelly.



La tâche de condenser les 500 pages de ce roman tellement riche en un album (même de 87 pages !) était ardue. Daphné Collignon a relevé le défi avec brio, nous permettant de renouer avec tout ce qui fait déjà le charme du roman : la chaleur de l’été texan de l’année 1899, la vivacité de Calpurnia, sa complicité avec son grand-père, l’exaltation de ses premières découvertes scientifiques et sa détermination à s’affirmer face au carcan qui pèse sur les jeunes filles… La forme retenue n’est pas sans rappeler celle des « Carnets de Cerise », avec une alternance entre une bande-dessinée à la composition très dynamique et des extraits du journal illustré de Calpurnia.



Les dessins croquent très joliment la famille Tate et la faune et la flore environnantes. Ils incarnent de façon crédible et fidèle les personnages comme le décor historique : nature, vêtements, maison, meubles, portraits en noir et blanc à l’ancienne… Les tons gris, sépia et ocre nous donnent l’impression de plonger dans de vieilles photographies et confortent cette crédibilité. Un ravissement pour les yeux et l’esprit !



Nous attendons donc de pied ferme la parution du deuxième volet du diptyque à l’automne prochain !
Lien : https://ileauxtresors.blog/2..
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Tamara de Lempicka

Tamara de Lempicka a été une icône des années folles et ses peintures sont parmi les plus représentatives de l'Art Déco.

Femme dotée d'un caractère bien trempé et d'un esprit de liberté parfois assez mal compris par ses contemporains, elle reste une des grandes figures féminines de la peinture du XXe siècle.

Dans cette BD, nous la suivons alors qu'elle travaille à Paris et est en quête du modèle parfait pour son nouveau chef-d'oeuvre.

Si cette brève tranche de vie permet de découvrir le personnage, je dois avouer que je reste un peu sur ma faim car il y avait beaucoup d'autres choses à dire tant sur son art que sur sa vie.

Côté dessin, c'est une très très belle surprise. D'un aspect général stylisé, le graphisme est beaucoup plus profond et abouti qu'il n'y parait au premier coup d'oeil. La mise en couleurs est très réussie également et met magnifiquement le dessin en valeur.
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Calpurnia, tome 1

Au Texas en 1899 nous suivons la vie quotidienne de Calpurnia, seule fille d'une famille traditionnelle de sept enfants qui vit dans une grande maison proche de la forêt.



Alors que sa mère souhaite qu'elle s'intéresse aux activités habituellement dévolues aux filles, Calpurnia consacre tout son temps libre à la nature et souhaite être naturaliste.



Son goût pour les plantes et les animaux est conforté par son grand-père qui l'initie et lui fait partager ses connaissances. La nature lui offre néanmoins un formidable espace de liberté.



Mais Calpurnia doit aussi gérer les relations souvent conflictuelles avec ses frères.



Un album entre la bande dessinée et le carnet personnel qui nous fait partager la curiosité et le dynamisme d'une jeune fille qui trace son chemin en dehors des sentiers battus.



Si l'ouvrage ne comporte qu'une petite partie des événements du roman dont elle est tirée, et ne donne pas toute la dimension du combat de l'héroïne contre la condition féminine de l'époque, elle reste fidèle à son esprit.



Les illustrations sont aussi de qualité et contribuent au plaisir de la lecture.

Ce livre pourra trouver sa place entre les petites filles modèles et les carnets de Cerise.



A lire !


Lien : http://www.nouveautes-jeunes..
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Correspondante de Guerre

Daphné Collignon, alors jeune illustratrice et fascinée par la reporter Anne Nivat, organise des rendez-vous pour ensuite créer une bande dessinée sur son parcours.



Anne Nivat apparait comme une femme dynamique et coquette, en contradiction avec sa profession de reporter en pays en guerre. D'ailleurs, Anne Nivat est régulièrement agacée par ce portrait que les journalistes font d'elle, au grand dam de Daphné Collignon.

Cet album se construit autour du cheminement personnel de l'autrice et les souvenirs de guerre de la reporter issus de ses propres livres, alternant illustrations et textes sous formes d'esquisses et cases organisées.

Honnêtement, j'ai eu du mal à discerner, surtout au début, cette alternance, et donc à comprendre qui était, à chaque fois, la narratrice.

La difficulté de Daphné à capter la personnalité d'Anne, distante, évasive, m'a laissée sur ma faim, mais les interrogations de Daphné face à ce personnage ne m'ont pas touchée. Bref, je suis passée à côté de cet album que j'ai trouvé certes professionnel mais un peu trop fouillis et cérébral (bien que ce ne soit pas toujours un défaut pour moi).

C'est dommage car Anne Nivat semble avoir eu une enfance prédéterminée à rencontrer les autres sans aucun parti pris, et a, dans son métier, rencontré autant de "gentils" que de "méchants" qu'elle a écouté de manière totalement objective.

Cet album ne m'a pas convaincue, les témoignages trop brefs des victimes de guerre m'ont semblé mal abordés, et je reste clairement sur ma faim, en manque d'infos sur ces pays traversés par la reporter qui sont à peine esquissés.
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Calpurnia, tome 1

De très beaux dessins aux tons doux, presque sépias, et dont on peut parfois sentir le grain de l'encre noire sous ses doigts sur les aplats, c'est très agréable.



Pour l'histoire, elle est charmante : cette petite fille qui souhaite devenir naturaliste à une époque où son genre la confine aux travaux domestiques est pétillante et attachante.



Une BD que j'ai aimé lire, autant que la faire lire à mes enfants.
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Sirène, tome 1

Au Maroc, Magda est enceinte de Nour. Ça fait deux ans qu’ils sont ensemble mais elle n’ose pas lui avouer cette grossesse en cours : « Tu sais ce que c’est un enfant hors mariage au Maroc ? En particulier chez Nour ? C’est la honte, pour moi, l’enfant, le père, toute la famille. Un bâtard né dans le péché. Tu vois l’idée ? » Lorsqu’elle lui annonce la nouvelle par téléphone, le futur père n’est pas content. Pas content du tout : « Il a dit qu’il ne voulait pas en entendre parler, et qu’on avait déjà assez de problèmes comme ça. » Alors Magda décide de prendre la route. De la côte atlantique aux confins de l’Atlas, elle traverse le Maroc et ne cesse de se questionner. En chemin elle rencontre une jeune femme rousse qui semble être tout droit sortie de l’océan. Une jeune femme muette qui va croiser son chemin à de nombreuses reprises et qui semble veiller sur elle d’une étrange façon…



Un portrait de femme qui se veut touchant et intime mais pour le coup, j’avoue que la femme qui sommeille en moi est restée bien cachée. Je comprends qu’avec certaines lectrices ce récit puisse faire « tilt » mais en ce qui me concerne il a fait « plouf ». Sirène est selon moi une BD très sexuée. Le questionnement autour de la maternité, de cet enfant à venir que l’on désire ou pas, tout cela m’a laissé parfaitement insensible (quel salopard je fais quand même !). Aucune empathie pour Magda, aucune envie de la plaindre ou d’espérer que sa situation s’améliore, je n’ai finalement trouvé que très peu d’intérêt pour cet album (punaise, il est temps que je parte en vacances le cynisme professionnel dans lequel je baigne depuis quelques semaines commence sérieusement à jouer sur mon humeur). Le problème c’est que le propos est confus, il laisse place à trop d’interprétations possibles. On voit les doutes et les hésitations, la difficulté de la situation mais il n'est pas évident au final d’y voir clair. Qui est notamment cette jeune fille rousse surgit de nulle part ? Le double de Magda ? Son ange gardien ? Un miroir déformant ? L’image de son destin à venir ? Et puis la correspondance de l’héroïne, insérée au fil des pages dans de nombreux encarts, se perd dans un lyrisme très cucul qui ne relève pas le niveau d’ensemble.



Graphiquement c’est très beau. Dessin généreux, couleurs franches, beaucoup de gros plans… il faut reconnaître que le trait de Daphné Collignon est des plus séduisants. Malheureusement ça ne suffit pas à faire une bonne histoire et la narration souffre d’une construction que je qualifierais volontiers de «nébuleuse ».



Un album bien trop hermétique pour moi. Ça m’agace de refermer un livre en me disant que je n’ai pas tout compris mais il faut parfois avoir l’honnêteté de reconnaître ses limites…
Lien : http://litterature-a-blog.bl..
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Calpurnia, tome 2

Suite et fin de l'adaptation du superbe roman de Jacqueline Kelly, ce deuxième tome m'a davantage plu.

Le graphisme a gagné en expressivité dans les visages et quelque peu dans les attitudes, même si les personnages sont encore assez figés. Je reste toutefois décontenancée par les pieds parfois carrément inexistants (voir la mère de Calpurnia).

Cette adaptation est fidèle au roman et sait rendre l'atmosphère, les sentiments, en bref l'essence du récit. Les dessins d'animaux, d'insectes et de plantes sont particulièrement réussis.

Le défi d'adapter un roman de presque 500 pages en deux tomes de B.D. est atteint!

Je préfère néanmoins la lecture du roman, tellement plus détaillé surtout pour le travail du grand-père partagé avec la fillette.
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Calpurnia, tome 2

Le dessin est toujours aussi beau, réussi. L'adaptation toujours une petite pépite.

Dans le tome 1 Calpurnia s'intéressait surtout à l'observation, la découverte scientifique. Là dans ce tome, il s'agit plus d'une rébellion contre le rôle dévolu aux femmes à son époque. Elle est sensée coudre, broder, cuisiner, jouer de la musique, apprendre les bonnes manières, faire son entrée dans le monde, se trouver un mari, faire des enfants et tenir son foyer. Mais Calpurnia a d'autres envies, d'autres rêves. Et j'ai envie d'y croire, avec elle.
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Calpurnia, tome 1

Calpurnia Tate est une jeune fille du sud des États-Unis à la fin du 19ème siècle. Elle est rêveuse, elle est fougueuse, elle est déterminée : elle veut devenir naturaliste. Elle se passionne pour la nature, les insectes, les papillons… Son grand-père chéri l’y encourage, la conseille, la guide. Mais son quotidien n’est pas de tout repos car elle est entourée de six frères… ainsi que de sa meilleure amie.



Entre le journal intime et le roman graphique, cette œuvre adaptée du roman jeunesse de Jacqueline Kelly est charmante, rafraichissante. Un grand bol d’air en ces temps de confinement !
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Tamara de Lempicka

Bande dessinée style Art déco, garçonne pour traduire la vie dissipée de la peintre novatrice Tamara de Lempicka à Paris dans les années 1920. Peintre à succès, symbole des années folles, épouse et mère de famille et artiste bisexuelle qui veut accéder à sa liberté et fréquente clubs mondains et travestis à la recherche de modèles..

La bande dessinée ne retrace qu'une partie de la vie de l'artiste, celle du succès, de la vie mondaine ( elle rencontre Gide, Colette et le Tout Paris) et non l'enfance ou la fin du succès. Cependant, à la fin de l'album, ces aspects-là sont évoqués.

Un graphisme très travaillé, de superbes couleurs, un scénario intelligent. Bref une petite perle hélas un peu trop brève.
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Tamara de Lempicka

A vrai dire, je n'ai pas trop aimé l'introduction qui est une longue débauche dans le Paris des années folles où l'on fait la connaissance d'une artiste-peintre hors du commun à savoir Tamara de Lempicka.



J'avoue que mes notions de peinture ne m'ont pas permis de la connaître avant cette lecture fort enrichissante et qui répare ainsi une lacune culturelle. Cette artiste a eu du succès mais a connu également l'oubli sous l’effet de la mode avant de recevoir une reconnaissance posthume.



Elle a connu le Tsar puisqu'elle s'est marié avec l'un des ses fidèles amis. Elle est morte au Mexique en 1980 après avoir eu une vie bien remplie. C'est seulement les années 20 qui sont explorées par cette bd.



Au niveau du graphisme, ce n'est pas celui que je préfère mais je dois reconnaître une certaine sensualité dans le trait qui m'a touché.



C'est un personnage assez troublant et sulfureux. On arrive à la comprendre à un moment donné où elle justifie ses sorties auprès de son mari et de sa fille. Il faut bien trouver l'inspiration à travers des modèles, nus de préférence.



C'est incontestablement un beau portrait d'une femme moderne et d'une artiste accomplie qui est devenue la chantre de la période art déco.
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Sirène, tome 1

Au cœur du Maroc, Magda, jeune femme libre dans une société coincée par la religion et les traditions patriarcales se découvre enceinte. Elle décide alors de traverser le Maroc pour rejoindre l’homme qu’elle aime et le père de son futur enfant. Une mère célibataire, dans ce pays, ne peut qu’espérer un avenir de paria. Lors de son voyage, elle rencontre une jeune femme rousse, muette, étrange qui, par son comportement, lui laisse entendre qu’elle est aussi la maîtresse du futur père de son enfant. Magda part seule, comme un pèlerinage dont la quête serait son honneur de femme pourtant libre. Mystérieusement, dans le désert, elle retrouve la jeune femme rousse. Magda doute. Elle doute de sa foi, de son amour, de son orientation sexuelle, des intentions de la jeune femme rousse, de son devenir, de la vie qu’elle pourrait offrir à son futur enfant, de sa vie et de la vie qu’elle porte…

Entre drame et espoir, la vie de Magda est émouvante. Les dessins sont extraordinaires, aux couleurs vives, qui contrastent avec la monochromie du désert. On pourrait peut-être leur reprocher une certaine mollesse, les traits sont tout en rondeur, sans ligne tendue qui pourrait ajouter de la force au dessin. Le scénario est épais. Parfois, des pages entières, calligraphiées, remplace les cases de la bande dessinée. Nous sortons du cadre traditionnel du 9e art. L’auteure partage avec nous un morceau de vie, une vie de femme dans un pays où elles n’ont pas souvent la place qu’elles méritent. Les doutes de l’amour, de la sincérité, de l’engagement des hommes face à leurs actes et leurs responsabilités. Mais aussi les tiraillements qui font que la vie n’est pas une ligne droite. Qui maîtrise notre destin. Une entité supérieure, immanente ? Et pourquoi pas simplement nous-même. Mais devoir admettre que nous sommes seuls responsables de nos actes, que nous ne pouvons rejeter la faute sur quelque chose ou quelqu’un d’autre que nous même. Le choix peut être cornélien. Laisser filer son destin comme du sable fin entre ses doigts ou décider ce que sera nos vies ? C’est souvent compliquer dans nos contrées à l’esprit ouvert, alors, imaginez dans un pays comme le Maroc, dans les plaines et au bord du désert, loin de la culture libertaire occidentale. Nous sommes face à un conte moderne, qui nous révèle que la vie est peut-être plus facile suivant la zone géographique où nous sommes nés, où la vie est plus facile en fonction du sexe dont on a été doté, que la vie peut-être plus simple en fonction des rencontres qu’on y fait. Une personne seule, et votre vie bascule, devient doute ou certitude. Voilà un roman graphique qui ouvre une parenthèse de réflexion et qui, à la dernière page, la laisse ouverte. Et pour terminer sue une note plus mécanique, Bande dessinée lue sur IZNEO avec encore une fois, une très belle numérisation.

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Calpurnia, tome 1

Elle me plaît beaucoup cette Calpurnia. Il faut dire que je l'avais déjà aimé dans le roman de Jacqueline Kelly, alors j'étais heureuse de la retrouver. Elle a du punch cette petite, elle est moderne pour son époque, elle a de l'instinct. Et son Bon-Papa me plaît lui aussi, un peu bourru mais beaucoup plus ouvert que ce qu'il paraît.

L'adaptation est une réussite. Le dessin est très beau, le sépia amélioré est une réussite, les planches scientifiques sont absolument magnifiques. La mise en page ne risque pas de lasser l’œil, avec son rythme varié : vignettes, pleines pages, pages de textes, planches scientifiques.

Un tout petit bémol cependant : je trouve que les traits de Calpurnia font plus âgés que ses 11 ans. Elle est très belle, un beau personnage, mais là elle fait plus bien ado voire jeune adulte. Je l'aurais préféré plus enfantine, mais je sais, je chipote.
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Calpurnia, tome 1

Calpurnia vit au Texas, à la fin du 20e siècle. Elle est la quatrième d'une fratrie de 7 enfants...et la seule fille !

Elle a une passion pour la nature et elle aime observer les plantes et les animaux autour de sa maison. C'est une passion qu'elle partage avec son grand-père, qui va lui apprendre à observer et à faire des hypothèses à partir de ses observations.

Je n'ai pas lu les romans dont est issue cette bande-dessinée vraiment atypique, avec des dessins volontairement surannés qui ressemblent à des photos sépia, et un propos à la fois simple et profond. J'ai beaucoup aimé suivre l'évolution de cette petite fille qui tisse peu à peu une vraie complicité avec son grand-père qui est un personnage plutôt solitaire et silencieux. J'ai trouvé très intéressante sa façon de réfléchir aux choses simples qui l'entourent et sa façon de ne pas accepter d'être une petite fille modèle comme sa mère (froide et autoritaire) voudrait qu'elle soit.

A son insu, Calpurnia applique une véritable démarche scientifique !

Je ne mets pas 5 étoiles parce que je n'accroche pas totalement avec les dessins : parfois les visages sont trop figés et ressemblent à des masques, et le grand-père a l'air d'être aussi jeune que son propre fils. Par contre Calpurnia est très réussie.

Une BD vraiment originale et intéressante qui parle de sciences, ce n'est pas si courant !

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Calpurnia, tome 1

Cette histoire illustrée sera prévue en deux volumes. Ce sera donc un diptyque.

Daphné Collignon s'est évidemment inspirée de la série de romans jeunesses, au titre éponyme, de Jacqueline Kelly éditée en France par l'école des loisirs.

L'autrice nous offre ainsi une superbe adaptation graphique de ce récit avec son style bien à elle.



Le dessin :



Le dessin de Daphné Collignon (Avant l'heure du tigre, Tamara de Lempicka, Flora...) est vraiment particulier.

Elle possède une touche graphique unique que je qualifierai de particulièrement "féminin" sans vouloir tomber dans les clichés sexistes.

Son dessin est beau, s'exprimant efficacement, tout en délicatesse, par ses rondeurs et sa simplicité.

Le trait est fin et léger donnant une impression de bien-être.

Les couleurs sont chaleureuses et lumineuses, nous confortant dans notre sensation de béatitude.

J'aime beaucoup ce mélange d'aplats et probablement d'aquarelle.

L'autrice joue à merveille avec les tons et les dégradés, ainsi presque toute la bd est colorisée sur des nuances de brun, renforçant ainsi l'idée de faits passés et rétro

Les arrières plans sont aérés, épurés mais efficaces et suffisamment illustrés pour éveiller à merveille notre imagination de grands enfants (et moins grands...).

Il en ressort une belle impression de liberté, d'inconscience, de jeunesse.

Les personnages sont très expressifs avec leurs grands yeux et tous sont affectueux, y compris les plus fermés d'entre eux comme le grand-père.

Certaines pages sont aussi enluminées façon carnet d'étude naturaliste et cela va à ravir avec l'histoire évidemment ! J'aime beaucoup !

Le dessin de Daphné Collignon, malgré son aspect de légèreté, se révèle donc très subtil mais puissant car il nous communique avec efficience énormément de sensations.



Le scénario :



Je n'ai pas eu le plaisir de lire les romans de Jacqueline Kelly, je ne pourrai donc vous dire si l'adaptation faite par Daphné Collignon en reste fidèle ou pas, cependant son approche a attisé ma curiosité et je me prendrai au jeu d'en lire au moins un prochainement.

J'ai trouvé que la dessinatrice restituait bien l'ambiance de ce début de vingtième siècle, et surtout la difficulté qu'une jeune fille pré-pubère prenne et affirme sa place vis à vis d'une culture encore très machiste, en réalisant ce qui lui plait.

D'autre part, les relations avec la famille, et surtout le grand-père, sont particulièrement bien évoquées et ressenties.

On arrive à se prendre d'affection avec cet aïeul qui, malgré sa froideur et ses traits durs, plutôt intimidant pour des jeunes enfants, arrive à éveiller la curiosité de sa petite fille au point de la passionner.

Coté découpage, cela est très bien fait. L'autrice arrive à nous mettre dans une sorte de torpeur estivale tout en nous captivant.

Voilà donc un bien beau tour de force réalisé tout en délicatesse et en poésie !



En bref, on sort de cette lecture avec une grande satisfaction comme si elle nous avait comblé un manque, un désir de fraicheur, d'âge tendre et d'émerveillement.

J'ai passé un bon moment.


Lien : http://www.7bd.fr/2018/06/ca..
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