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Citations de Darien Gee (18)


- Non, ce n'est pas une bonne idée, maintient Julia. Vous ne pouvez pas empoisonner votre mari.
De retour à l'hôtel, elles ont dévalisé le minibar. Jack Daniels pour Julia, vin blanc pour Hannah.
- Ex-mari, rectifie Hannah avec véhémence en compulsant La Joie de la Cuisine, à la recherche de la meilleure recette pour accomplir son noir dessein.
(...)
- Philippe adore les cailles. Pauvres petits oiseaux sans défense. Je pourrais faire des cailles rôties aux épices et au sirop d'érable. Les épices masqueront tout arrière-goût suspect.
Le regard de Hannah brille d'un éclat cruel et jubilatoire.
- Hannah, vous n'avez pas les idées claires.
- Parfaitement claires ! Je viens de voir mon mari en embrasser une autre ! En public !
Elle referme brusquement le livre, les yeux mouillés de rage.
- Toute ma vie, j'ai été une gentille petite fille. J'ai toujours appris mes leçons sur le bout des doigts, toujours terminé mon assiette de légumes, consacré tout mon temps libre à travailler le violoncelle. Je n'ai jamais fait de fugue, je ne me suis jamais saoûlée, je n'ai jamais désobéi à mes parents.
- Tout à votre honneur.
- Mais à quoi bon ? Au lieu de m'amuser, je restais enfermée à déchiffrer des partitions. Tout ça, pour quoi ? Pour me faire mal au dos et ne plus pouvoir jouer. J'ai toujours été fidèle à mon mari, et mon mari me trompe. Je fais du sport pour garder la ligne, et il s'en trouve une qui s'est fait refaire les nichons !
Hannah finit son verre et considère la petite bouteille de vin avec dégoût.
- Je n'arrive même pas à me saouler, dit-elle en la jetant dans la poubelle.
(...)
- Qui a dit que vous étiez obligée de finir ivre morte ? lui lance-t-elle.
Hannah referme la fiole de vodka.
- Dans ces circonstances, ca me parait approprié.
- Nous sommes tous différents, déclare Julia.
C'est ce qu'on me disait, au début, que le deuil est différent pour chacun.
Mais si vous ne suivez pas les étapes dans le bon ordre et dans le temps indiqué, les gens croient que vous n'êtes pas normal. Tout le monde a sa propre définition de ce qui est approprié dans des circonstances données.
N'écoutez pas les gens, Hannah, n'écoutez que votre coeur.
(...)
- Soyez vous-même, Hannah, dit-elle. Ma petite soeur a passé toute son adolescence à essayer de rentrer dans le moule. (...) Elle s'est pourri la vie pour rien.
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Quatre boîtes et neuf tests plus tard, force leur est d'admettre qu'elles sont toutes les deux enceintes. Edie a presque dû prendre Livvy par la main pour qu'elle retourne au drugstore avec elle, où elles ont acheté quatre marques de tests différents, certains vendus par deux, d'autres par trois. Puis elles ont repris le chemin des toilettes, Edie de plus en plus sinistre, Livvy extatique, tandis que chaque test se révélait positif.
Et maintenant, que doivent-elles faire ?
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Nous ne sommes pas maîtres de tout, dans nos vies. Nous ne choisissons pas notre date de naissance, ni les accidents, ni les maladies que nous subirons peut-être. Nous passons notre existence à essayer d échapper à la mort. En vain. Nous avons beau éviter les risques, la mort nous rattrapera toujours.
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LE PAIN DE L’AMITIÉ AMISH



Note : Ne pas réfrigérer le levain. La pâte va lever et fermenter. Chassez l’air qui pourrait pénétrer dans le sac. Afin de ne pas compromettre le processus de fermentation, ne pas utiliser d’ustensile en métal.


Jour 1 : ne faites rien.

Jour 2 : malaxez le sac.

Jour 3 : malaxez le sac.

Jour 4 : malaxez le sac.

Jour 5 : malaxez le sac.

Jour 6 : ajoutez dans le sac

1 tasse de farine,

1 tasse de sucre,

1 tasse de lait.

Malaxez le sac.

Jour 7 : malaxez le sac.

Jour 8 : malaxez le sac.

Jour 9 : malaxez le sac.

Jour 10 : versez le contenu du sac dans un saladier non métallique.

Ajoutez : 1 ½ tasse de lait, 1 ½ tasse de sucre, 1 ½ tasse de lait. Répartissez quatre tasses de pâte dans des sachets hermétiques, l’un que vous conserverez, les autres que vous offrirez à trois de vos amis avec la recette.


IMPORTANT : Si vous gardez tout votre levain, vous devrez le cuisiner au bout de dix jours. Ce pain est délicieux et fait un excellent cadeau.
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l'amitié est précieuse non seulement durant les passages sombres de la vie, mais aussi durant les éclaircies
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Hannah admire Madeline, ce qu'elle a réussi à créer. Elle est seule, selon toute vraisemblance, mais ne semble pas en souffrir. Hannah espère qu'un jour elle appréciera son indépendance, elle aussi. Pour l'instant, toutefois, il est encore trop tôt.

- Comment faites-vous pour faire tout ce que vous faites, le salon de thé, tous ces gâteaux, tous ces bons petits plats ?
Madeline soupèse la question.
- Je crois que c'est naturel, chez moi. Quand je suis arrivée à Avalon, j'ai su que j'avais trouvé ma place, comme je vous l'ai déjà dit. Je n'ai pas réfléchi davantage. (...) Je ne voulais pas tenir un bed and breakfast (...) En revanche, l'idée de servir à manger ne me déplaisait pas. (...)
Je ne me doutais pas qu'un salon de thé donnerait autant de travail. Je commence juste à prendre le rythme, heureusement. (...)

Hannah sourit. Durant l'heure qui suit, elles discutent de musique, d'art, de littérature. Madeline et son mari, Steven, ont beaucoup voyagé, visité de nombreux musées. (...) Madeline est une femme cultivée. Hannah l'envie.
- Bah, il faut bien s'occuper, dit la vieille dame modestement. Quand le salon de thé tournait au ralenti, j'avais tout mon temps pour moi. Je n'aime pas m'abrutir devant la télé, alors je bouquine. Et je fais des gâteaux.
- Philippe dit que je ne sais pas cuisiner, déclare Hannah. J'avoue que je ne sais pas faire grand-chose, à part jouer du violoncelle.
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La saveur de l'amitié de Darien Gee
Hannah admire Madeline, ce qu'elle a réussi à créer. Elle est seule, selon toute vraisemblance, mais ne semble pas en souffrir. Hannah espère qu'un jour elle appréciera son indépendance, elle aussi. Pour l'instant, toutefois, il est encore trop tôt.
- Comment faites-vous pour faire tout ce que vous faites, le salon de thé, tous ces gâteaux, tous ces bons petits plats ?
Madeline soupèse la question.
- Je crois que c'est naturel, chez moi. Quand je suis arrivée à Avalon, j'ai su que j'avais trouvé ma place, comme je vous l'ai déjà dit. Je n'ai pas réfléchi davantage. (...) Je ne voulais pas tenir un bed and breakfast (...) En revanche, l'idée de servir à manger ne me déplaisait pas. (...)
Je ne me doutais pas qu'un salon de thé donnerait autant de travail. Je commence juste à prendre le rythme, heureusement. (...)
Hannah sourit. Durant l'heure qui suit, elles discutent de musique, d'art, de littérature. Madeline et son mari, Steven, ont beaucoup voyagé, visité de nombreux musées. (...) Madeline est une femme cultivée. Hannah l'envie.
- Bah, il faut bien s'occuper, dit la vieille dame modestement. Quand le salon de thé tournait au ralenti, j'avais tout mon temps pour moi. Je n'aime pas m'abrutir devant la télé, alors je bouquine. Et je fais des gâteaux.
- Philippe dit que je ne sais pas cuisiner, déclare Hannah. J'avoue que je ne sais pas faire grand-chose, à part jouer du violoncelle.
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ce n'est pas parce que j'ai un petit retard que je suis en cloque, maugrée t'elle
méfie-toi...qu'est ce que tu préférerais avoir? une fille ou un garçon?
mes règles rétorque Edie
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amitié, roman, cuisine
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Quelle bouffée d'air frais... un joli coup de cœur pour ce livre plein de tendresse, extrêmement touchant, à lire avec une bonne tasse de thé et de délicieux cupcakes
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Encore une journée qui démarre sur les chapeaux de roue ! Ces derniers temps, elle n'a pas une minute à elle. De crainte d'oublier quelque chose, elle énumère à voix haute tout ce qui lui reste à faire :
-Mettre de l'eau à chauffer, le hachis parmentier au four, apporter le beurre et la confiture sur les tables…
Elle fronce les sourcils. Par où commencer ?
-Vous avez besoin d'aide ? hasarde Connie. Je n'ai pas grand-chose à faire aujourd'hui. En vérité, je suis à la recherche d'un emploi. Mais je serais très heureuse de vous donner un coup de main, gracieusement. Enfin, ce ne sera pas vraiment gratuit, puisque vous m'avez offert un gâteau. Echange de bons procédés.
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Le pain de l'amitié essaime. A Avalon, où que l'on aille, chez son voisin, son cousin ou sa tante, on vous propose des parts de levain. Dans tous les clubs, toutes les associations, les réunions et les anniversaires, on sert du pain amish sous forme de cakes, de muffins, de cookies ou de brownies. On ne s'en lasse pas, on commence juste à redouter l'invasion.
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La psychothérapeute se redresse.
- Vous avez envie de donner des coups de poing ?
- Oui ! dans un oreiller, ou ... à votre chauve-souris en peluche, là ...
Norma se lève et se dirige vers la kitchenette attenante à son cabinet, laissant derrière elle une Phyllis qui la regarde d'un air effaré. A son retour , elle lui tend un sachet de levain.
- Tenez, malaxez-le. Extériorisez votre frustration. Faites juste attention de ne pas percer le sac.
Perplexe, Phyllis observe la chose.
- Je dois le malaxer ?
- Oui, allez-y, défoulez-vous. Je vous rédige une ordonnance.
- C'est que je ne tiens pas à prendre des médicaments, proteste Phyllis sur un ton inquiet.
- Ce ne sont pas des médicaments, lui assure le Dr Meehan en lui remettant la recette du pain de l'amitié, au dos de laquelle elle a noté quelques instructions supplémentaires. Malaxez-le, frappez-le, torturez-le une fois par jour pendant dix jours. N'oubliez pas, le sixième jour, d'ajouter les ingrédients indiqués. Ca ne vous prendra pas plus d'une minute.
Phylllis semble de plus en plus sceptique.
- Le dixième jour, vous pourrez faire deux pains, si vous voulez, conclut Norma.
- En quoi cela va-t-il m'aider ?
Le Dr Meehan l'ignore, mais au moins elle s'est débarrassée d'un sachet de levain. (...)
- Je ne peux pas vous dévoiler tous mes secrets, répond-elle à Phyllis. Mais croyez-moi, ca vous fera du bien.
Elle a encore deux rendez-vous, cet après-midi. Deux sachets de levain qui ont d'avance trouvé preneur.
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- Qu'allez-vous faire, maintenant ?
Bonne question. Hannah ne sait rien faire d'autre que jouer du violoncelle. Pour beaucoup, c'est énorme ; à ses yeux, cependant, ce n'est qu'une part d'elle-même. Elle a commencé à prendre des leçons de musique à cinq ans.
Ses parents l'obligeaient à travailler deux heures par jour, quatre à partir de l'âge de dix ans. A la fin de sa première année à Juilliard, elle totalisait déjà dix mille heures de pratique. Elle ne regrette rien, mais elle aurait aimé avoir une chance de s'essayer à d'autres choses.
- Je n'en sais rien, admet-elle.
Tant qu'elle était avec Philippe, elle ne s'est jamais souciée de l'avenir, persuadée qu'ils l'écriraient ensemble. A présent, les décisions n'appartiennent qu'à elle seule, et elle est un peu désorientée.
- Le violoncelle a toujours été votre rêve ?
- C'était celui de mes parents en tout cas, de mon père plus particulièrement.
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La vieille confiserie qui se trouve à une quinzaine de minutes à pied de chez Hannah est l'un de ses buts de promenade préférés. La boutique a plus de cent cinquante ans. A l'heure de la sortie des classes, les enfants y font la queue jusque sur le trottoir. Avalon a su préserver ses traditions. Hannah trouve cela charmant.
Elle ralentit le pas en approchant de Chez Madeline. Des gens rentrent dans le salon de thé, d'autres en sortent. Il semble y avoir plus d'affluence, dans ce lieu qui paraissait si calme, les premiers mois où Hannah était là.
Julia descend juste de sa voiture. Hannah lui adresse un signe de la main.
- Je suis si contente que vous ayez pu vous libérer
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Philippe était furieux qu'elle n'ait pas suivi ses instructions à la lettre pour le déménagement. Un bref instant, elle [Hannah] s'en est voulu, puis s'est raisonnée. Pourquoi culpabiliser ? Qu'a-t-elle fait de mal ? Depuis qu'elle connaît Philippe, elle s'est toujours pliée à ses quatre volontés.
Quand il a voulu qu'ils s'installent ensemble, ils se sont installés ensemble.
Quand il a voulu qu'ils se fiancent, ils se sont fiancés, bien que personnellement, elle aurait préféré attendre un an ou deux. Quand il a voulu prendre un appartement à Chicago, elle n'a pas soulevé d'objection et pendant deux ans, c'est elle qui a fait des allers-retours en avion. Une fois mariée, elle a laissé Philippe diriger le ménage, choisir les meubles, leurs voitures, leurs destinations de vacances. C'est lui qui a décidé d'acheter une maison à Avalon, une idée qui a surpris Hannah, mais qui ne lui déplaisait pas.
Elle a toujours dit oui, et qu'y a-t-elle gagné ? Des regrets.
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Le levain de l'amitié
Voici comment élaborer une souche de levain.
Ingrédients
1 sachet de levure sèche active
1/4 tasse d'eau chaude
1 tasse de farine
1 tasse de sucre blanc
1 tasse de lait

1.Dans un bol, délayez la levure dans l'eau. Laisser reposer 10 minutes.
2 Dans un saladier en verre, en plastique ou en céramique, mélangez la farine et le sucre.
3. Ajoutez progressivement le lait et la levure dissoute. Couvrez d'un torchon et laissez reposer à température ambiante jusqu'à ce que le mélange devienne mousseux.
4. Pendant les 9 jours suivants, entretenez votre levain comme indiqué sur la recette du pain de l'amitié.
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Crayon et papier en main, Madeline procède à l'inventaire de ses thés et tisanes. Commander du darjeeling et de l'english breakfast, note-t-elle.
Elle souhaite aussi ajouter à sa gamme du rooibos d'Afrique du Sud, une plante à feuilles rouges qui ne contient pas de caféine, mais davantage d'antioxydants que le thé vert, et donne une infusion à la saveur douce avec un arrière-goût de noisette. Elle est bientôt à court de thé au jasmin, constate-t-elle, et il ne lui reste pas plus de deux semaines d'earl grey, l'un des articles les plus demandés. Ses stocks de camomille et de menthe poivrée sont également presque épuisés.

Madeline a toujours cru aux vertus bienfaisantes du thé. Elle aime bien boire un petit café serré de temps en temps, mais rien ne vaut une tasse de thé correctement infusé, ce qui requiert un minimum de technique, de patience et de subtilité. Elle n'oubliera jamais la cérémonie du thé à laquelle elle a assisté, à Saratoga, au Japon, la précision du geste, la philosophie du rituel, le calme intérieur qui l'avait envahie.
Le thé n'est pas une boisson ordinaire. Dans de nombreux pays, on l'associe à des pratiques spirituelles.
Madeline possède plusieurs livres sur le thé. Les coutumes qui lui sont liées la passionnent et la fascinent.
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