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Citation de mauriceandre


— Tu me reconnais, constata le duc de Bistari d’une voix aussi lugubre et froide que la lande pendant la saison des neiges.
Cadel acquiesça.
— As-tu peur de moi ?
— Non, répondit-il calmement.
— Bien sûr que non, rétorqua le duc avec un sourire féroce. Un assassin apprend à vivre avec ses fantômes, n’est-ce pas ?
— Nous n’avons pas le choix.
Une seconde silhouette, un couteau planté dans la poitrine, émergea de l’ombre. Le marquis de Tantreve. Cadel l’avait tué l’année précédente, près de son château, dans le nord d’Aneira.
— Et lui ? demanda le duc.
— Lui non plus.
D’autres avancèrent : Filib de Thorald, la gorge tranchée et l’annulaire sectionné ; Hanan de Jetaya, le visage contorsionné par le poison qu’il avait ingurgité ; Cyro d’Yserne, l’angle de sa tête et le trait bleui de son cou tellement similaires à ceux que portaient le duc de Bistari qu’ils semblaient les fils jumeaux de quelque cruel démon du Royaume du Dessous. Très vite, ils furent des douzaines. Bien qu’il se souvînt des morts qu’il avait infligées aussi clairement que de celle de Chago, il avait oublié leur nom.
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