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Citation de mauriceandre


— Il y en a pourtant un, n’est-ce pas ? Un que tu crains.
Cadel frissonna comme si l’air s’était brusquement rafraîchi. Il aurait voulu nier, mais c’était inutile. Les morts flairaient la vérité et n’aimaient pas les mensonges.
— Oui, il y en a un.
Le duc, en même temps que s’écartait la masse luminescente des silhouettes autour de lui, regarda derrière lui. Un spectre solitaire avança.
Il savait qu’elle viendrait – pourquoi l’aurait-elle épargné ? – mais il ne s’était pas préparé à ce qu’il découvrait.
Elle portait sa robe saphir, déboutonnée jusqu’à la taille, comme la nuit de sa mort. Sa peau brillait du même éclat que Panya, la lune blanche. Et son visage, à l’exception de l’éclaboussure sanglante qui maculait sa joue, était aussi radieux que dans son souvenir. Mais les yeux de Cadel glissèrent sur sa gorge, son ventre et ses seins nus.
Couverts de sang séché, ils étaient lardés d’horribles coups de couteau. Le poignard de Lord Tavis, fiché entre ses seins, pointait son manche accusateur sur le cœur de l’assassin.
Il avait voulu donner à son crime l’allure d’un meurtre commis par une brute, ivre de boisson, de luxure et de rage. Son succès était écœurant.
— Vous me regardez comme si vous ne reconnaissiez pas votre travail, se moqua Brienne, effroyablement glaciale. Ne laissez pas le poignard de mon seigneur vous abuser. C’est votre main qui a guidé la lame.
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