Le paradoxe, c'est que la période où l'être humain est le plus vulnérable aux conséquences d'un trauma, c'est-à-dire son enfance - petite enfance comprise -, est généralement considérée par les adultes comme la période où il est le plus résilient.
Dans notre société actuelle, on n'accepte pas les manifestations physiques de la peur. La voix qui chevrote, les jambes, les mains ou les genoux qui tremblent sont interprétés comme des signes de faiblesse - et, dans notre culture, la faiblesse est quelque chose d'inacceptable. Cela ne nous empêche pas d'avoir tous déjà fait l'expérience de nous mettre à trembler durant ou après un événement effrayant.
La grande différence entre ces exercices et d'autres types d'activité physique comme le footing, la musculation, le fitness, etc. est que ces derniers sont généralement conçus pour relâcher les tensions dans les muscles superficiels. Or cela ne suffit pas lorsqu'il s'agit de traiter les tensions profondes chroniques générées par une expérience traumatisante. D'ailleurs, lorsque quelqu'un tente de se libérer de ses tensions en pratiquant un sport "courant" et, faute d'atteindre les couches musculaires profondes, n'y parvient pas, cet échec peut générer une sensation d'impuissance et de désespoir.
Il ne s'agit pas de souhaiter que votre corps tremble de telle ou telle façon. Votre corps tremble exactement comme il faut qu'il tremble. Il sait exactement où, comment et dans quel ordre il doit trembler pour parvenir à se détendre. Les opinions qu'on peut avoir ce sujet ne sont rien d'autre que des perturbations mentales et des jugements. Evitez-les autant que possible.
Souvent, le besoin de médiation dans des conflit internationaux résulte de l'incapacité des parties en présence à se réconcilier en raison de guerres anciennes, de violences politiques ou de conflits inter-religieux. Etant donné que tout conflit sérieux engendre des années de traumatismes, la plupart des personnes engagées dans le processus de résolution du conflit, sinon toutes) sont confrontées directement ou indirectement à ce phénomène. Il va sans dire qu'à leur insu, ces personnes sont également susceptibles d'exprimer au cours des négociations un grand nombre de comportements et d'émotions induits par un stress post-traumatique. Ces expressions traumatiques non reconnues comme telles risquent de constituer de nombreux obstacles pour ces négociations, et peuvent même aller jusqu'à compromettre le processus de réconciliation dans son ensemble.
Un individu traumatisé est inéluctablement amené à faire aussi l'expérience des trois autres dysfonctions - manque d'engagement, fuite des responsabilités et désintérêt envers les résultats. Les stratégies les plus habites, les techniques de gestion de crise les plus fines et le plus grand sens des affaires eux-mêmes ne sont pas en mesure de réparer les dégâts psycho-émotionnels qu'engendre la contamination involontaire et insidieuse de la sphère professionnelle par le traumatisme. En revanche, la sensibilité aux signes de contamination traumatique contribue non seulement à préserver les relations au sein des entreprises mais, si elle se traduit en actions adaptées, agit aussi en tant que "ciment", permettant de reconstruire ces relations sur de meilleures bases.
L'un des aspects fantastiques du fonctionnement cérébral est qu'à mesure que nous traversons les divers stades de maturité de notre vie –adolescence, âge adulte, âge de la sagesse -, notre cerveau oeuvre naturellement pour se débarrasser des souvenirs somatosensoriels qu'il a stockés en les envoyant vers l'aire d'association afin qu'ils soient traités et interprétés sous forme de récit. Ceci explique pourquoi il n'est pas rare que des personnes retrouvent la mémoire d'expériences traumatiques de leur enfance, et notamment d'abus sexuels, à des stades de maturité intérieurs. En effet, le cerveau tente de se libérer du lest inutile afin d'être prêt à aborder les nouveaux stimuli accompagnait son évolution et son passage d'un stade à un autre.
... l'expérience traumatique est perçue comme une stimulation excessive, intrusive et accablante sur le plan physique et/ou psycho-émotionnel, elle est assimilée non en tant qu'expérience globale, mais sous une forme fragmentaire : au lieu d'être traités immédiatement, les fragments d'expérience - les sensations liées au trauma - sont "stockés"dans la zone somatosensorielle de notre cerveau. Jusqu'à ce que ces éléments d'information puissent faire l'objet d'un traitement complet - c'est-à-dire être associés à des sentiments, des souvenirs et des émotions, puis envoyés vers l'aile gnosique afin d'être interprétés et assemblés pour former un récit -, ils resteront à l'état de souvenirs non intégrés, et donc non guéris.
En bref
un muscle qui ne bouge pas (muscle engourdi, figé ou dissocié)à est un muscle qui n'est pas perçu.$Le fait de rester figé ou dissocié de son corps après un événement traumatique désorganisé nos sensations et les réactions musculaires qui en découlent.Notre esprit a besoin de mouvement physique et de sensations concrètes car ce sont pour lui des sources directes d'information.L'absence ou la suppression de stimuli sensoriels périphériques est génératrice d'anxiété. Il en résulte une confusion cognitive et une distorsion de la distinction fondamentale entre pensée (interne) et réalité externe.Les produits de l'imagination de la personne lui paraissent être aussi concrets que ses expériences réelles.
AvertissementL'auteur n'étant pas une autorité médicale, il n'est pas qualifié pour diagnostiquer ou prescrire une thérapie. Ls informations que contient cet ouvrage reflètent l'opinion personnelle de l'auteur et ne doivent pas être considérées comme des recommandations d'ordre médical ou psychologique. Ni l'auteur ni Trauma Recovery Assessment and Prevention Services (TRAS - Service d'évaluation de la récupération et de prévention des traumatismes) ne sauraient être tenus pour responsables des dommages directs, indirects, punitifs, accessoires, spéciaux ou consécutifs découlant de la pratique des exercices TRE (Trauma Releasing Exercises) ou étant liés de quelque façon que ce soit avec lesdits exercices.