Le temps est l'encodage grammatical du moment auquel se déroule une action. À l'inverse des stratégies de dénombrements, s'il y a un temps farfelu auquel vous pensez, une langue naturelle le possède probablement déjà. Un temps spécial juste pour les choses que vous avez faites depuis que vous vous êtes levé ? Ça s'appelle un "hodiernal" et de nombreux langages le possèdent. Un temps juste pour raconter des histoires ? Ça s'appelle le "narratif", et de nombreux langages le possèdent. Un temps spécial pour les choses qui se dérouleront dans un futur distant par opposition au futur proche ? Il y a un temps pour chacune de ces choses, appelés, sans beaucoup d'imagination, "futur distant" et "futur récent".
Le suffixe "-oholic/-aholic" (workaholic, sugaroholic,...) est en bon chemin aussi pour entrer dans la langue officielle – tout comme "-gate", s'il tient le rythme (c'est-à-dire : controverse + -gate = l'intérêt social et/ou la fureur portant sur la-dite controverse)
Imaginez maintenant que vous ne parlez pas anglais, et qu'on vous introduit les suffixes de l'anglais et ce qu'ils signifient. Votre instructeur vous dit "Et vous ajoutez ce suffixe à n'importe quel mot et ça forme un nom qui signifie une frénésie médiatique sur une controverse associée au mot auquel vous l'avez ajouté". Ça sonne teeeeellement faux. Pourquoi une langue aurait un suffixe pour ÇA ?!
Et pourtant, ça existe. Des histoires identiques se cachent derrière chaque règle. Bien que tout ait commencé par une blague douteuse, ça devient au final de la grammaire.