Après une longue et profonde inspiration, Julie parut se détendre, ou plutôt son évidente nervosité se mit au service du discours qu'elle finit par reprendre :
« On dit que chaque génération doit grandir à l'ombre de la menace qui lui est propre. Nos arrière-grands-parents ont eu la Première Guerre mondiale et la grippe espagnole. Nos grands-parents la Seconde Guerre mondiale et le fascisme. Nos parents la guerre froide et la course à l'armement. Mais dans chacune de ces situations il y avait un espoir. On pouvait trouver un remède à la grippe, on pouvait vaincre Hitler ou contrôler la prolifération des missiles. Notre situation à nous est différente. »