Minuit moins cent secondes
Imaginée en 1947 pour symboliser l'imminence de la fin du monde tel que nous le connaissons, l'horloge de l'apocalypse marque minuit moins cent secondes... de multiples dangers menacent la planète (il n'y a qu'à suivre l'actualité pour en être convaincu) le pire étant le désastre environnemental auquel personne ne peut rester indifférent…
Aux Etats-Unis, c'est le cas d'un homme, qui pour alerter sur l'incompétence et l'inertie politique est passé à l'action radicale : méthodiquement, depuis plusieurs mois, il s'en prend à des cibles bien déterminées, notamment des entreprises qui aggravent sciemment, pour de monstrueux profits, une situation déjà désespérée… Ainsi, «
Green Man », comme l'ont surnommé les médias, vient de faire sauter un barrage sur la Snake River, dans l'Idaho. Au FBI 300 agents travaillent sans relâche à le traquer mais jusqu'ici il n'a commis aucune erreur, et le FBI n'a aucune piste… Quant au profil dressé par les experts censé mener au coupable, il se trompe totalement :
Green Man n'est pas un sociopathe, bien au contraire, c'est un humaniste, un homme plein d'empathie pour ses semblables qui ne prend aucun plaisir à tuer… Après chaque attentat,
Green Man poste une lettre expliquant son geste, alertant sur l'urgence d'agir avant qu'il ne soit trop tard, et que notre planète devienne invivable. Un homme le comprend parfaitement, un jeune agent du FBI,
Tom Smith., et cela pourrait changer la donne.
Sous couvert d'un thriller à haute intensité, l'auteur fait passer un message sur l'état désastreux de la planète (bien sûr, tous les sujets ne sont pas abordés -notamment celui de la surpopulation mondiale qui explique, en partie, le désastre écologique actuel) et pose des questions pertinentes sur les actions qu'il y a à mener pour tenter d'y remédier. Quid des conférences (COP 26), quid des rapports du GIEC, quid des déclarations de bonnes intentions ? L'heure ne serait-elle pas plutôt à l'action (radicale ?) ? Et si oui, la fin justifie-t-elle les moyens ?
J'ai déjà eu l'occasion de dire ce que je pensais de l'écologie érigée en idéologie totalitaire (cf
Impact d'
Olivier Norek) : ce que j'ai apprécié dans les propos de l'auteur c'est précisément cette absence de moralisation.
David Klass nous laisse face à nos propres choix, à nos responsabilités…
Efficace, prenant, intelligent.