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Critiques de Davy Artero (31)
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Transfusion

J'ai trouvé ce recueil de nouvelles horriques multi-auteurs plutôt bien écrit. J'ai été à chaque fois curieuse de poursuivre mes lectures. Néanmoins, certaines fins m'ont déçues.

Ma préférée restera Douce Julia d'Alexandre Ratel et heureusement car à la base, ce recueil m'a intéressée uniquement pour la participation de Ratel.

Douce Julia : une maman cherche de la compagnie pour sa fille qui vient de perdre sa soeur dans un monde apocalyptique. Elles vont acheter une fillette zombie à un éleveur...

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Frayeurs



Je rentre à l'instant d'une longue journée de travail. J'ai du affronter des usagers en colère parce que je refusais de leur remettre en totalité une amende pour non dépôt de déclaration, des consignes hiérarchiques s'intéressant davantage aux statistiques qu'aux êtres humains, sans compter des collègues aussi irritables que moi instaurant un climat de plus en plus oppressant.

Mais ça y est, nous sommes vendredi soir et je suis enfin à la maison ! Je décide de me prélasser de la façon la plus intelligente qui soit : Avec un bon livre.

Pendant ce temps, Katia ma compagne nous préparera un bon repas. Enfin, s'il reste quelque chose dans le réfrigérateur. Mais j'ai comme un doute.

Je sélectionne donc dans ma bibliothèque un court recueil de nouvelles : Frayeurs de Davy Artero. J'avais plutôt bien apprécié du même auteur Terreurs nocturnes qui m'avait rappelé les bonnes vieilles histoires fantastiques ou macabres concoctées par Robert Bloch ou Richard Matheson à leur époque et ces petits contes horrifiques me feront penser à autre chose qu'à mes petits soucis personnels ou professionnels.

Pour profiter de ce moment privilégié, je mets en sourdine un fond musical, choissant le premier album tout en atmosphère du groupe grec Necromantia.

Avant de m'installer dans le divan, je remplis également une bassine avec cinq litres d'eau chaude pour prendre un bain de pied simultanément. Eh oui, avec mes ongles incarnés, j'ai particulièrement mal ce soir et ça devrait me détendre et me soulager à la fois.

Je suis quasiment prêt !

Juste le temps encore de m'emparer d'une flasque de whisky et de la bouteille de coca qui va bien avec.

Mon chat, Stentor, s'installe sur mes genoux en ronronnant, et je me plonge avec délices dans le premier des dix récits.



"Le poing de la colère" m'absorbe immédiatement. C'est l'histoire d'un disc-jockey qui s'est rendu compte presque par hasard des sons étranges qu'il pouvait produire avec ses disques vinyls, en les faisant tourner au ralenti ou à contresens.

"Dès lors, je me suis mis en tête de devenir disc-jockey et de faire découvrir les curieux mix que je parvenais à faire."

Sa première prestation en tant qu'animateur est cependant catastrophique et il devient la risée du public. Il est même mis à la porte par le patron de la boîte de nuit.

Dès lors, il ne cesse de retravailler les sons avec un matériel informatique plus adéquat, il change totalement d'apparence et son succès devient phénoménal.

Aujourd'hui, il est de retour sur les lieux de sa première prestation.

Je me demande s'il a prévu une quelconque vengeance pour l'humiliation subie quand soudain, la voix de Magnus Wampyr Daoloth, chanteur et leader du groupe hellène, devient suraiguë. Un problème avec mon lecteur CD ? Les basses, à l'inverse, deviennent assourdissantes. Le volume augmente jusqu'à atteindre un bruit inimaginable. J'ai la tête qui va exploser ! Heureusement, j'ai le réflexe de prendre la télécommande au moment où implose un de mes tympans. J'appuie sur stop et retrouve enfin le calme tandis que mon sang se fraye à grands flots un chemin de mon oreille jusqu'à mon cou.



Tout ceci n'est pas très important, j'entame rapidement la seconde histoire, "Dissolvant". Je prendrai un rendez-vous plus tard avec un ORL.

Pierre est un laborantin qui a trouvé par hasard une formule chimique inédite.

"Un acide ultime, capable de détruire la peau, les organes, les os, le tout sans laisser d'odeur ni de traces."

Un produit qui non seulement pourrait intéresser l'armée mais qui pourrait également enfin attirer l'attention de sa collègue Sylvie, dont il est secrètement amoureux.

Je ne sais pas pour vous, mais moi ça me donne soif ces petits contes macabres. Je sais que ça va mal finir, mais comment ? Et pour qui ?

Je me donne donc un peu de courage en me versant une rasade de whisky. Je m'empare ensuite de la bouteille de coca, je dévisse le bouchon qui émet un gros "pshhtttt" … Et bien sûr, quelqu'un a du bien la secouer parce que le liquide déborde de partout et que me retrouve avec la main gauche aspergée de gouttes brunes. Et là, il se passe quelque chose de pas très chouette : mes doigts fondent. le liquide me ronge littéralement la main, y perçant de petits trous qui s'agrandissent démesurément. Pendant une seconde, je distingue mes phalanges avant que les os à vif ne disparaissent eux aussi.

Heureusement, les dégâts s'arrêtent à hauteur du poignet.

La douleur n'est pas si intolérable. Je bois mon pur malt cul sec et persiste à tourner les pages.



Rien à craindre avec "Swimming with the shark", je ne pense pas qu'un requin puisse m'attaquer ici !

Georges et son équipe réalisent un clip de rap. Pour ce faire, ils ont réuni dans une piscine trois chanteurs dont la musculature est inversement proportionnelle à la taille de leur cerveau. De belles jeunes femmes en maillot de bain se trémoussent dans l'eau en arrière plan, aguicheuses, au rythme des paroles débiles de la chanson. Quand le réalisateur déverse un genre de bain moussant, elles enduisent de bulles leur plastique de rêve.

"La mousse est multicolore, teintée par les chairs qu'elle dévore et l'hémoglobine."

A ce moment, je m'aperçois que quelques gouttes de coca sont également tombées dans l'eau dans laquelle baignent mes pieds depuis tout à l'heure. Et sa couleur vermeille ne me dit rien qui vaille.

Je retire un à un mes pieds en constatant les dégâts. Je savais que le coca était acide, mais pas à ce point là !

La bonne nouvelle, c'est que je n'aurai plus de problème d'ongles incarnés.

La mauvaise, c'est que mes dix orteils se sont liquéfiés pendant cette mésaventure.

Pour ne pas tenter le diable, j'éloigne avec précautions la bassine et la bouteille.



Je me replonge aussitôt dans "La beauté révélée", une quatrième nouvelle qui n'est pas sans rappeler cinquante nuances de Grey.

La narratrice succombe totalement au charme de l'homme qu'elle vient de rencontrer. Alors qu'elle n'avait jamais agi ainsi auparavant, elle accepte dès le premier soir d'accompagner chez lui celui qui sera peut-être son grand amour.

Et de fil en aiguille …

"Il va arriver à me faire grimper au septième ciel, rien qu'avec ses baisers sur tout mon corps."

Ca devient vraiment très coquin cette histoire ! Un peu d'érotisme entre deux textes sanglants, c'est une petite pause bienvenue. Et puis, ça me donne des envies.

- Katia, ma grosse patate, tu peux venir ? J'ai très envie de toi !

Ma douce et tendre arrive aussitôt et sans prêter attention à mes orteils ou à ma main, elle saute à califourchon sur mes genoux, faisant fuir le chat.

Elle m'embrasse à pleine bouche avec une surprenante voracité, que je ne lui connaissais pas.

Mes mains baladeuses s'apprêtent à caresser quelques unes de ses courbes quand soudain, elle s'empare de ma lèvre inférieure à pleines dents et tire d'un grand coup sec.

Et tout en la mâchouillant, elle me dit :

- J'avais vraiment trop faim. Si seulement tu avais pensé à faire les courses plutôt qu'à toujours t'acheter des bouquins.



Oui je sais, j'aurais du à ce moment là songer sérieusement à appeler le samu mais comment résister à la suivante, "Pour l'amour du bricolage" ? Bon sang, qu'est-ce que je me régale avec ces histoires tordues !

Dans celle-ci, un chef de rayons attiré par le popotin d'une de ses subordonnées, à la limite du harcèlement sexuel, va être pris à son propre piège.

"Vous n'êtes qu'un gros lourd obsédé et il faut vous donner une leçon."

Même si la lecture me passionne, je sens mes yeux qui se ferment. Les lignes se brouillent. La semaine a été compliquée, usante, et puis j'ai perdu beaucoup de sang aussi. Je finis par m'assoupir.

Et soudain, Katia revient brusquement, munie d'une canne à pêche.

Elle lance la ligne dans ma direction et le hameçon vient se loger dans l'une de mes narines. Elle enroule le fil autour du moulinet. Je sens mon nez tiraillé, devenir plus long que celui de Pinocchio, sur le point de se déchirer …

Mais elle est complètement folle ma parole !

C'est à ce moment-là que je me réveille. Ca n'était heureusement qu'un cauchemar.

Je reprends mon livre quant la porte s'ouvre de façon intempestive. C'est Katia … et elle a entre les mains cette fameuse canne à pêche. La même que dans mon rêve prémonitoire. Mais il est hors de question que ça se passe comme ça. Je m'empare de la bouteille de coca de mon habile main droite, et je m'avance vers elle tant bien que mal. Et je lui jette tout le contenu de la bouteille en plein visage avant qu'il ne soit trop tard.

Je détourne les yeux de cette vision insoutenable : voir le visage et les cheveux de la femme que j'ai tant aimée se désintégrer, comme des chamallows grillés, me donne la nausée.

Je remarque alors que ce n'était pas du tout une canne à pêche qu'elle brandissait, mais un simple balai.

Je me souviens trop tard que normalement, le vendredi, je suis censé lui donner un coup de main pour le ménage.

Mon dieu, mais qu'est-ce que j'ai fait !

Et comment vais-je bien pouvoir me débarrasser du corps ?



"This il Halloween" nous raconte l'histoire de Jack, employé à la morgue, quelque peu dépressif. Qui veut à tout prix se suicider. Il tente d'ailleurs de se tirer une balle dans la tête pour en finir mais à part un morceau de crâne qui tombe par terre et un trou dans la tête, le résultat n'est pas celui qu'il escomptait. Se trancher les veines n'est pas plus efficace. Il a cent cinq ans ce brave monsieur, et il ne comprend plus rien au monde qui l'entoure aujourd'hui. Son seul souhait : en finir une bonne fois pour toutes.

De nombreuses années auparavant, il a sauvé une vieille femme d'un accident mortel. Et elle l'a remercié en susurrant une incantation.

"La ruskov ne lui a pas donné que la jeunesse éternelle, elle l'a rendu immortel."

Jack parviendra-t-il à briser ce qui est devenu une malédiction ? A quelles conditions ?

Ils sont vraiment fous ces auteurs d'horreur, me dis-je pendant une fraction de seconde. Faut quand même pas être bien dans sa tête pour écrire des choses aussi affreuses. Et pourtant, je tourne les pages de façon toujours aussi frénétique.



"Groovy" est une nouvelle qui se veut, je pense, être un hommage aux films "Evil dead" puisqu'on y retrouve le Necronomicon, une cabane perdue dans les bois, une tronçonneuse, et des créatures démoniaques pas très ragoûtantes.

"Des êtres humains avec peu de chair sur leurs muscles, dégoulinants de sang, de sucs gastriques ou de divers liquides répugnants."

L'un des quatre bûcherons s'en sortira-t-il vivant ?

Si j'ai le temps ce week end, j'enchaînerai les trois films et les trois saisons de la série Ash vs Evil Dead.

En tout cas je trouve ça très sympa ces petits clins d'oeil glissés de ci de là par Davy Artero.



La huitième nouvelle s'intitule "Mes amours de chats" et elle aussi fait écho à une histoire, mais bien réelle cette fois : le 20 janvier dernier, une septuagénaire a été retrouvée morte à son domicile. Son décès remontait au mois de novembre. Elle avait été dévorée partiellement par son chat, qui a lui aussi succombé. La viande n'était-elle plus assez fraîche ?

"Aussi loin que je m'en souvienne, il y a toujours eu un petit félin pour accompagner ma vie."

Catherine est une grande amoureuse des chats. Avec Marc, ils en ont une dizaine à choyer et à nourrir.

Sa vie va cependant être bouleversée une première fois : Une chute dans les escaliers va la rendre tétraplégique.

Devenue quasiment transparente, elle n'est pas surprise le jour où Marc ne reviendra pas. Durant ce second coup du sort, coincée à l'étage sans téléphone ni internet, elle doit trouver une solution pour nourrir ses chats, qui ne peuvent pas vivre uniquement de l'amour qu'elle leur procure.

Mon Stentor miaule à cet instant pour me dire justement qu'il a faim. Il me regarde d'ailleurs d'un oeil gourmand. Mais il est hors de question que je fasse comme Catherine et que je découpe un bout de ma cuisse pour le rassasier. Il m'est arrivé assez de petits malheurs aujourd'hui. Je vais donc dans la cuisine chercher son écuelle et un grand couteau de cuisine, et je prélève une belle part de steak sur les fesses de Katia.

Mon matou préféré se lèche les babines et décortique avec avidité son morceau de viande, encore tendre et saignante.

Je pense que j'ai enfin trouvé comment faire disparaître le corps.



"Mille éclats", c'est la confession d'un père à sa fille. Edgar a en effet transmis ses gènes à son adolescente autiste.

Tel Hulk, Edgar a en effet des capacités surprenantes lorsqu'il se fâche.

"Apparemment, c'était quand j'étais très en colère que ça se produisait et n'importe quelle personne près de moi pouvait être touchée à ce moment-là, sans que je le veuille vraiment."

S'ils étaient encore en vie, sa première petite amie ou ses jeunes agresseurs s'en souviendraient toujours.

Pour se contrôler, il est obligé d'avoir recours à des calmants.

En vérité, il n'est pas du tout un super héros et se considère même comme un monstre.

Et le patrimoine génétique qu'il a légué à sa fille s'apparente à une malédiction.



Les nouvelles de Davy Artero sont certes toutes horribles, chacune à leur façon, qu'elles soient surnaturelles, futuristes ou ancrées dans le réel.

Sans abuser plus que de raison du gore, elles provoquent souvent un petit frisson d'excitation parce qu'on jubile secrètement de la façon dont, d'un sujet de départ souvent anodin, l'auteur parvient à basculer dans l'horreur la plus totale. Sans demi-mesure.

Et si certaines nouvelles sont juste un bref plaisir de lecture, d'autres ont le mérite d'aborder d'importants sujets de société en les poussant à leur paroxysme ( harcèlement, écologie, solitude, surpopulation ).

Dès lundi, si je ne suis pas en prison, je me ferai un plaisir d'en raconter quelques unes à mes collègues de bureau. Parce que je sais déjà que certaines vont me rester en mémoire longtemps et je m'amuse à l'avance de voir leur petite moue de dégoût.



Le recueil s'achève d'ailleurs avec la nouvelle la plus dérangeante, la plus écoeurante, et d'une certaine façon la plus réelle.

Intitulée "Nouveau Né", elle met en parallèle deux histoires dont le lien nous échappe tout d'abord.

Dans la première, nous suivons Julia à la maternité, aux côtés de son mari Alexandre, qui accouche d'un petit garçon et d'une petite fille.

Dans la seconde, un routier roule dangereusement, pressé de livrer sa cargaison et d'aller manger un morceau.

Ces deux récits en un se déroulent simultanément dans un futur proche.

Dans lequel les animaux ont fini par être éradiqués de la surface de la planète.

Et dans laquelle il est question de la loi d'assainissement alternée.



Je referme le recueil avec un dernier frisson de plaisir et d'angoisse.

Mal en point, j'envisage de me rendre à l'hôpital sans plus tarder, mais je dois d'abord reprendre des forces. Et il n'y a vraiment plus rien à manger dans cette baraque.

En faisant les fonds de tiroir et les poches de Katia, je parviens tant bien que mal à rassembler une vingtaine d'euros.

J'appelle Pizza club.

- Bonsoir, j'aimerais me faire livrer une pizza à la bolognaise s'il vous plaît !

- Bonsoir monsieur, en plus des oignons et des champignons, est-ce que vous souhaitez un supplément de garniture ?

- Juste quelques olives s'il vous plaît.

- Et pour la viande hachée, vous avez une préférence ?

- C'est possible de faire une fifty-fifty ? Moitié nourrisson fille et moitié garçon ?







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Angoisses



Un jeudi comme les autres je suis allé chercher ma fille à l'école maternelle, qui se situe à deux pas de chez nous.

Une ribambelle d'enfants rejoint leurs parents respectifs à la grille, la foule commence à se disperser... et pas de trace de ma petite Jézabel, quatre ans et trois mois.

Je n'ai pas vraiment le temps de m'affoler, je la distingue au loin qui tient la main de sa maîtresse madame Lyza.

Je m'approche d'elles, conscient que ma petite fée a sans doute fait une petite sottise dont l'institutrice souhaite me parler.

- Bonjour monsieur Antyryia. Je vous attendais. Votre fille a encore fait des bêtises et il faut à tout prix que ça cesse. Je l'ai grondée mais je vous laisse faire le nécessaire pour éviter que ça se reproduise sinon je me verrais contrainte d'avertir la directrice.

- Et qu'a-t-elle fait exactement ? demandais-je à Madame Lyza en lançant de gros yeux à ma fille.

- Je l'ai surprise à coller son chewing-gum sous sa table. Vous imaginez un peu ? En cette période de crise sanitaire, de réchauffement climatique, de déforestation, de lobbys qui font pression sur nos politiques pour continuer à avoir la main mise sur le pétrole, ça pourrait être assimilé à du terrorisme contre l'écologie.

Je n'ai pas forcément tout compris tellement elle a parlé vite, mais j'acquiesce en répondant :

- Ne vous en faîtes pas, la situation est sous contrôle. Je ne veux pas que ma petite Jézabel soit à l'origine de l'extinction des bébés phoques.



Je suis un père responsable et je sais que je dois prendre la situation très au sérieux. de retour chez nous, je demande à Jézabel : Où as tu trouvé ce malabar ?

- C'est pas un malabar papa c'est les chewing-gums qui sont dans ton tiroir.

Bon, voilà que ma fille me prend mes nicorettes maintenant ! En même temps rien de tel pour commencer à fumer même si je la trouve encore un peu jeune.

J'explique rapidement à mon épouse ce qui s'est passé et je la rassure ; je vais m'en occuper.

La situation est sous contrôle.



A 20h00 extinction des feux pour ma petite puce, qui aura droit à sa petite histoire avant de s'endormir. Si jamais du moins elle parvient à trouver le sommeil.

Je prends le livre Angoisses de Davy Artero qui contient onze nouvelles pour petits et grands.

- Mais il n'y a pas d'images ! me fait-elle remarquer.

- Juste en couverture.

Elle pousse un petit cri en voyant le monstre cadavérique qui lit lui-même le livre Angoisses sur la couverture duquel on distingue un monstre cadavérique lisant le livre Angoisses sur la couverture duquel... Enfin, vous avez compris le principe.



- Allez Jézabel, tu vas fermer les yeux et les images vont se faire toutes seules dans ta tête, lui dis-je d'une voix réconfortante.

Se laissant prendre au jeu, elle cligne des paupières en me serrant la main.

Quant à moi, je choisis l'histoire intitulée "Ordures".



- Il était une fois un gentil monsieur qui s'appelait Tino. Tino a un joli métier qui consiste à se débarrasser des sacs de détritus. La nuit, il déplace à l'aide de manettes un gros grappin qui saisit les paquets d'immondices et il les fait tomber dans un gigantesque four, qui brûle plus fort qu'un volcan.

- C'est quoi un immondice ? me demande-t-elle, toujours curieuse.

- C'est tout ce que les gens mettent normalement à la poubelle. Des boîtes de conserve, des épluchures, des crottes de chien, des chewing-gums, des tampons usagés, des mises en demeure pour non paiement, que des vilaines choses dont la place n'est plus dans la maison ou dans l'école.

( Vous remarquerez la subtilité avec laquelle j'amène le sujet )

- D'accord.

- Tino, c'est toute sa vie de faire brûler les déchets, c'est comme ça qu'il va sauver l'écosystème et empêcher la fonte des banquises.

Jézabel me regarde avec les yeux écarquillés.

- Jeter des papiers, des chewing-gums, ne pas ramasser son caca de chien, ça rend malade la planète ma chérie. S'il n'y a plus de coccinelles alors qui guidera les pucerons ?

- Ok j'ai compris papa je ne jetterai plus rien par terre et je ne collerai plus rien sous la table.

- T'as intérêt ! Parce que sinon Tino te retrouvera toi aussi ! Et tu sais ce qu'il fait aux pollueurs comme toi ?

Il était temps, on dirait que j'ai enfin toute son attention.

- Il les capture et il les met dans le coffre de sa voiture. Après il les découpe en petits morceaux avec sa tronçonneuse et quand vient la nuit, chaque soir il met un pied, un bras ou une tête soigneusement emballés parmi les sacs dont il doit s'occuper et avec son grappin, il fait disparaître progressivement le corps de sa victime dans la fournaise. Et il recommence semaine après semaine. Parce que les vraies ordures, ce sont les gens qui ne prennent pas soin de l'environnement !



Jézabel n'a plus jamais mâché mes gommes, ni quoi que ce soit d'autre.

Elle n'a pas prononcé un mot non plus pendant plusieurs semaines, on envisageait même avec mon épouse de lui faire consulter un psychologue.

Et puis un soir...



- Z'aime pas !!

Que les enfants sont ingrats !

A part les pâtes, les frites, le jambon et la pizza ils n'aiment rien.

Ma femme s'est décarcassée pour nous faire un succulent velouté de soupe aux épinards et notre fille a à peine pris une cuillérée qu'elle a décrété qu'elle trouvait ça trop dégoûtant.

- Allez, essaie de faire un petit effort encore. Juste deux cuillères. Une pour moi et une pour papa, lui dit sa mère d'une voix agacée.

- C'est trop beurk. Je vais vomir.

Elle a vraiment bien choisi son moment pour retrouver sa langue...

- Pense à tous les petits Ethiopiens qui n'ont pas assez à manger et qui meurent de faim !

Malgré la sévérité du ton employé, les mots de ma conjointe semblent glisser sur la conscience amorale de ma fillette.

C'est à moi de prendre les choses en main.

- Bon, puisque tu n'as pas faim, je vais te brosser les dents et après tu iras tout de suite au dodo.



Quand elle me voit arriver avec mon livre d'histoires, Jézabel se réfugie sous sa couverture mais je l'en extirpe.

Elle tente d'appeler à l'aide mais je lui mets une chaussette dans la bouche. Elle veut se boucher les oreilles alors je ligote ses petites mains avec la ceinture de mon peignoir.

- C'est pour ton bien tu sais ma princesse.

- Hmmmf

Cette fois je choisis "Echanges", le dernier titre du recueil Angoisses, qui me paraît bien adaptée.



- Il était une fois une petite fille qui se prénommait Jézabel, et le jour de ses cinq ans son papa adoré va la chercher dans sa chambre. Il lui bande les yeux de façon à ce qu'elle ne voit plus rien. Elle le suit d'un pas maladroit, descend les escaliers jusqu'à arriver dans la salle à manger, où elle a le droit de s'asseoir. Face à elle il y a une assiette et des couverts. Elle va essayer de deviner ce que son papa lui a fait à manger.

"- Je dirais du tournedos, juste poêlé comme j'aime ! J'ai bon ?"

"- C'est du boeuf... Cru... Et saignant, miam ! Je sais, c'est de la viande à fondue !"

- Hmmff fait ma fille qui tente de se débattre.

- Calme toi, tu vois bien qu'il n'y a pas de quoi avoir peur ! Elle se régale avec la viande, c'est pas comme si on l'obligeait à avaler de la soupe aux poireaux ! Tu aimes bien la sauce bolognaise, les steaks hachés dans les hamburgers ? Eh ben c'est pareil !

" - Oui, ce n'est pas mauvais, mais qu'est-ce que... Il est long le morceau... C'est quoi là, au bout ?"

"Mais c'est... C'est quoi? C'est une jambe ce putain de truc-là... "

Non seulement c'est une jambe, mais c'est celle de la maman de la petite Jézabel qui, le jour de ses cinq ans, apprend qu'elle appartient à une longue lignée de dévoreurs d'humains.

Elle enlève son bandeau, regarde les morceaux encore ensanglantés de sa maman. Son ventre crie famine alors elle coupe un morceau d'intestin qu'elle mange à pleines mains. Avec une cuillère elle déloge les deux yeux verts de leurs globes oculaires et les gobe comme des oeufs. Elle s'empare d'un mollet qu'elle rogne avec avidité jusqu'à l'os tandis que le sang dégouline sur son pyjama.

Puis pour terminer son apprentissage cannibale, la fillette doit manger son propre père, encore en vie, sans s'attarder sur ses hurlements.

Ce dernier lui tend d'ailleurs son bras pour qu'elle puisse commencer le premier repas de sa nouvelle vie.

C'est à ce moment précis que Jézabel parvient à recracher la chaussette qui l'empêchait de parler... et de mordre.



Malgré ses petites dents de lait j'ai encore une trace de morsure aujourd'hui.

Ma fille est devenue vegan et mange tous les jours de la soupe aux légumes.

Plus tard elle deviendra sociopathe, mais c'est une autre histoire.



Voilà en tout cas deux des contes pour enfants pas sages qui permettent de mieux éduquer vos bambins en bas âge. Citons également "Merry Christmas" si votre petit garçon n'est pas content d'avoir eu une clé à mollette pour noël, "Charlotte" si votre petit ange fait des trous dans ses vêtements, "Carmin" si votre pré-ado de six ans se drogue.



Autant de petites histoires qui ne sont pas sans rappeler les célèbres contes de la crypte, qu'elles soient ou non surnaturelles.



J'ai quand même trouvé ce recueil un tout petit peu moins inspiré que mes deux précédentes lectures de cet auteur ( Terreurs nocturnes et Frayeurs ) et j'ai regretté qu'il y ait autant de références à ses autres oeuvres ( une nouvelle dont je me souvenais mais aussi deux romans : Heptagon et Lyza sur lesquels je ne me suis pas encore penché ).



Je vous laisse, avec mon grand on va aller à la chasse. En ce moment je lui apprend la taxidermie.

On empaille toutes sortes d'animaux.

Même ceux qui se promène à deux pattes ou sur un vélo.

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Terreurs nocturnes



Comment résister à une telle couverture ?

Eh oui, j'avoue, elle a attiré mon regard. En ces temps où les éditeurs sont souvent frileux à l'idée d'éditer du fantastique ou de l'horreur, c'est elle qui m'a convaincu de découvrir les éditions des Tourments et plus particulièrement Davy Artero, auteur déjà publié cinq fois dans leur collection Abysses.

Mais le résultat est-il à la hauteur de l'illustration ?

 

Terreurs nocturnes est un recueil de nouvelles d'épouvante déguisé en roman. Je m'explique : En introduction, nous faisons connaissance de John Caltrand, un auteur réputé de romans sentimentaux. le clin d'oeil à Barbara Cartland est évident, mais la comparaison s'arrêtera à l'anagramme et au genre de prédilection de ces deux auteurs.

John n'arrive plus à écrire. Il boit quelques verres au café et se remémore ses cauchemars, ceux-là même qui sont si atroces qu'ils ne lui permettent plus de trouver la moindre inspiration pour rédiger des romances.

"Ces horribles songes le rongent, l'obnubilent et le privent de toute envie littéraire."

Caltrand reviendra dans un intermède et une conclusion, et se remémorera donc tout au long du recueil dix de ses rêves les plus angoissants. Ce qui donne en quelque sorte une unité aux différentes histoires, puisqu'elles sont les fruits d'un même esprit traumatisé. Pour autant, le principal intérêt réside dans la découverte de ces rêves tordus qui sont finalement bien des nouvelles indépendantes les unes des autres et dans lesquelles John incarne aussi bien des hommes que des femmes ou des enfants, de différentes professions, sans fil conducteur identitaire.

 

Voici une brève présentation des dix rêves composant Terreurs nocturnes :

- Dans "vive allure", Georges a l'impression de plus faire qu'un avec sa voiture. Il se sent envahi d'une impression de toute puissance et écrasera d'abord un chien, puis ce sera le tour d'une vieille femme avec son caddie. "Voir cette personne âgée réduite à un amas de viandes sur le macadam, c'est vraiment jouissif. Savoir qu'il doit y en avoir quelques bouts collés sur le pare-choc, ça lui réchauffe le coeur." Pas très loin de l'endroit où Georges continue de rouler avec son arme de destruction massive, il y a une école ...

- Dans "Toast", le personnage principal se prénomme cette fois Samuel. Il assiste à une réunion d'entreprise lors de laquelle il sait déjà que, comme tous les ans, le PDG va les féliciter pour le travail accompli, leur expliquer qu'en ces temps de crise économique personne ne pourra être augmenté encore cette année, espérant que la coupe de champagne permettra d'endormir la rébellion de ses salariés. Mais Samuel n'en peut plus. Il a déjà tellement donné à cette boîte, même son mariage a été sacrifié sur l'autel des bénéfices. Alors il sort son arme pour se faire entendre, tire dans les genoux d'un premier homme, abat froidement la directrice des ressources humaines. Jusqu'où ira le massacre ?

- "Fournitures" est également une nouvelle se déroulant dans le monde de l'entreprise. le narrateur est cette fois le directeur des ressources humaines et son rôle consiste ici principalement à convoquer des salariés récalcitrants pour les menacer de les mettre à la porte ou de supprimer leurs primes si leurs retards ou leurs absences persistent. Mais cette fois, les rôles vont inverser et c'est l'employé qui va dominer le débat tandis que le DRH se retrouve ligoté sur sa chaise avec du scotch. Après cette histoire où les trombones et les agrafes se muent en véritables instruments de torture, il est vrai qu'on regarde différemment les fournitures de bureau.

- L'affreuse "Jingle Bells" se passe un vingt-quatre décembre. Pour la première fois, noël se déroule chez la belle famille. Un père a pris la route tardivement accompagné de son épouse et de ses enfants. "On arrive bientôt, mes petits chéris !" le cauchemar commence par la description de cette famille comme tant d'autres qui a pris un peu de retard étant donné le temps qu'il a fallu à l'épouse pour se préparer. Encore une petite dizaine de kilomètres. Vont-ils arriver à bon port ? Quel est ce ballon dégonflé et suintant que le conducteur distingue sur la route ?

- "A postériori" se passe également en famille. le père s'appelle Manuel, rêvait de devenir un grand médecin mais a du revoir ses ambitions à la baisse après un parcours scolaire chaotique. Peu brillant, il occupe un emploi de nuit à l'hôpital. Sa femme a quant à elle bien réussi sa vie puisqu'elle est infirmière en chef. Leur petit garçon a besoin d'aide pour sa récitation et son devoir de mathématiques, mais Manuel ne se sent pas à la hauteur et lui demande de le laisser. Puis il se souvient de cette nuit-là, à l'hôpital, alors qu'il poussait son chariot ... Deux chirurgiens lui ont demandé de les assister pour une étrange opération nocturne censée demeurer secrète. Mais qu'en a-t-il retenu exactement ?

- "La réserve" est la plus longue des nouvelles. Elle raconte comment une collégienne découvre une maison en pleine forêt, peut-être abandonnée. Friande des aventures d'Indiana Jones, elle jouera les aventurières une nuit, munie de sa lampe de poche, pour explorer cette vieille bâtisse. Deux hommes semblent également rôder tout autour. A quels mystères sera-t-elle confrontée ? Rentrera-t-elle chez elle saine et sauve ?

- "Méchant", c'est la rencontre d'une cougar et d'un jeune homme dans un bar. Il raccompagne la femme chez elle avant de la prendre en photo et de lui annoncer : "Désolé, je ne vais pas plus loin. Il me fallait juste une preuve que j'ai réussi à embobiner une vieille !". Quelques impulsions électriques plus tard, ils se retrouvera menoté au lit. Elle parviendra tant bien que mal à faire monter son désir avant qu'une troisième personne ne se joigne à eux.

- "Battements d'aile" est une autre histoire de mante religieuse. C'est une femme au physique assez quelconque qui prend la parole. Déçue par la gente masculine ( "Il ne faut jamais croire un homme ni espérer quoi que ce soit de lui." ), elle raconte comment les hommes - de préférence mariés - lui procurent désormais du plaisir. Eux aussi seront neutralisés avec des menotes mais les ébats tant attendus prendront une toute autre forme. Se débattre et hurler est-il vraiment utile ?

- "For intérieur" nous décrit une France en liesse en 1914. La fleur au fusil, Martin s'apprête à partir quelques semaines à la guerre dans un bel uniforme bien voyant pour brouter les Allemands hors de France. Mais il rencontrera quelqu'un revêtu d'étranges habits qui prétendra être son petit-fils. Cédera-t-il aux supplications l'exhortant à ne pas partir pour cette guerre ? Est-il concevable que de nombreux pays rejoignent le conflit et que la guerre dure plus longtemps que prévu ? Et le cas échéant, comment s'y soustraire ?

- "Mal être" clôt le recueil avec un narrateur paralysé d'effroi. Que voit-il qui l'effraie au point de lâcher son attaché-case et de ne pas pouvoir retenir sa vessie ? Qu'est-ce qui provoque ainsi tous ses souvenirs honteux ? Il se rappelle avoir frappé son épouse, avoir volé, menti, regardé de la pornographie sur internet... Ses croyances vont en tout cas largement être remises en question.

 

Ces dix cauchemars proposent bien évidemment une chute à chaque fois, voire même un double effet kiss cool. Certaines sont attendues, d'autres parviennent à surprendre. Et parfois ... j'ai eu peur d'avoir deviné. Non, il ne va pas oser ? Il n'a pas le droit ! Ah bah si...



Les nouvelles sont parfois surnaturelles, parfois elles restent ancrées dans le réel, mais elles ont toujours pour point commun de décrire d'abord une scène quotidienne en apparence anodine qui peu à peu se mue en cauchemar, et elles sont toutes effrayantes à leur façon.

On a tous nos hantises et sans parler de devoir laisser la lumière allumée après lecture, le recueil a le mérite de s'attaquer à différentes peurs bien réelles de la vie de tous les jours. La peur de l'accident de la route, de perdre un enfant, de perdre son emploi, de l'hôpital, la maladie, ou encore de se sentir inférieur aux autres. Des appréhensions qui prennent bien sûr ici des proportions drastiques.



Certaines m'ont laissé une impression de déjà vu et ne m'ont pas ébloui par leur originalité ( je pense notamment aux femmes qui ramènent des hommes chez elle pour les torturer ), "la réserve" était un peu trop longue pour une issue décevante à mes yeux, mais globalement, il faut avouer que Davy Artero sait y faire pour imaginer des histoires inédites qui laissent pour certaines une impression de malaise, de dégoût ou de choc. Particulièrement lors de certaines scènes bien affreuses lors desquelles on se met un bref instant à la place de la victime, endurant avec elle les affres les plus terribles.



Parce que même si je tiens quand même à préciser qu'on n'est pas du tout dans une littérature de type gore contrairement à ce que pouvait indiquer la couverture, certains passages proposent quand même leur dose d'hémoglobine. Je pense à ce doigt passé au taille-crayon dans "Fournitures", à l'énucléation dans "battements d'aile" ( "Il n'y a plus qu'à couper le nerf optique pour avoir enfin l'oeil en main." ) ou encore à cet homme qui a une étrange façon de se mordre les lèvres dans "Mal-être" ( "Je rentre mes lèvres à l'intérieur de ma bouche et les mords, encore et encore, puis les mâche et les avale" ).

L'auteur ne fait donc pas toujours dans la dentelle et l'horreur qu'il propose peut aussi bien être descriptive que psychologique.

Dommage que l'un des meilleurs textes du recueil - "Jingle bells" - ait fait l'objet d'un défaut d'impression nuisant fortement à la fluidité de la lecture. Elle illustrait très bien un autre genre d'épouvante tout en décalage entre la première réalité festive proposée par l'auteur et l'horreur réelle de la situation que le lecteur découvrira plus tard.



A l'instar de Gudule, Davy Argento écrit aussi bien des romans que des nouvelles, pour les adultes comme pour la jeunesse, et un de ses textes est d'ailleurs présent dans une anthologie recommandée par le ministère de l'éducation nationale intitulée Super-héros.

Si vous aimez les nouvelles fantastiques d'Anne Duguël ou celles écrites à profusion par des écrivains comme Robert Bloch ou Richard Matheson le siècle dernier, alors vous devriez peut-être découvrir à votre tour le travail de cet auteur.

En tout cas pour ma part, Terreurs nocturnes m'a plu dans l'ensemble et malgré quelques inégalités dans la qualité des textes proposés j'ai hâte de poursuivre ma découverte via les autres recueils : Sombres nouvelles et Consciente agonie, un titre auquel l'auteur fait d'ailleurs référence dans les ultimes lignes de sa conclusion : "Il a le fort sentiment que ces cauchemars et ces soucis de santé ne sont que le début d'une lente et inéluctable consciente agonie... "

 
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Frayeurs

Bonjour les babeliophiles petit retour sur ma dernière lecture. Livre de 10 histoires plus ou moins "EFFRAYANTES". Je ne suis pas trop fan de ce genre de lecture mais je me suis laissé tenté, et au final j'ai bien aimé pas les 10 histoires mais par quelques unes. Le prologue je me suis dit oui bon il fallait bien une entrée en matière mais que dire de l'epilogue qui est génial. Une chose est sûre c'est que je vais relire l'auteur car j'ai bien aimé son style d'écriture mais comme je dis toujours ceci n'est que personnel.
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Bienvenue

Je remercie infiniment les éditions des Tourments pour ce service presse. Une lecture que j'ai apprécié et qui me donne envie de découvrir les autres livres édités par cette maison d'édition atypique.



Un livre écrit à quatre mains Davy Artero avec Christophe Gallo.



On est projeté immédiatement dans l'histoire qu'on lit en apnée jusqu'à la dernière page.



"Courbée en deux, les pieds humides de ses souillures, elle n'ose envisager ce qu'est la tenture rosâtre fixée par des clous sur le sol. Elle ferme les yeux et même si elle s'était décidée de ne pas craquer, de rester forte malgré cette situation absurde et inexpliquée, la scène qui lui fait face ne lui laisse aucun choix.

Un long hurlement s'extirpe de sa bouche et lui déchire la gorge."



Ne vous fiez pas à ce format court, l'écriture est d'une très belle qualité avec l'horreur en trame de fond, des descriptions très bien travaillées et précises avec une angoisse palpable tout le long du récit.



Une lecture horrifique à souhait.



Le personnage principal, Solange, se réveille dans une pièce toute blanche avec un lit en ferraille et une table de chevet. Sur la table, un vase de fleurs avec ce simple mot sur un carton « Bienvenue ».



Solange, pour échapper au calvaire, va devoir se défendre et utiliser les moyens en son pouvoir pour y parvenir. Du coup on en prend plein les mirettes avec du sang dans tous les sens ... Mais même si on ferme les yeux de temps en temps, la lecture n'en est que plus addictive, avec un scénario digne d'un film !



Vers la fin, on pense que les auteurs nous entraînent vers un final gentillet, après avoir vécu l'horreur ! Mais c'est sans compter sur leur talent pour nous foutre une belle claque...



Tout est réuni pour passer un bon moment horrible avec des personnages horribles que l'on ne souhaite pas avoir à croiser, du sang en veux-tu en voilà, avec une angoisse qui monte crescendo pour un final surprenant !



J'ai hâte de pouvoir découvrir d'autres titres de cette maison d'édition et pourquoi pas un autre titre de Davy Artero et Christophe Gallo.
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Heptagon: 1 - Hérétiques

Les écrivains d’horreur sont bien trop rares en France. J’avais donc été ravie d’en apercevoir à un stand du festival de Gérardmer et j’avais conservé son nom dans un petit coin de ma tête. J’étais donc ravie de découvrir l’auteur en question : Davy Artero, qui présente déjà un beau palmarès à son actif : plusieurs romans d’horreur parus à Rebelle Editions et aux Editions des Tourments. Ce qui rend ma critique d’autant plus difficile à écrire, car j’aurais vraiment voulu apprécier ce livre. Malheureusement, cela n’a pas été le cas.

Pour comprendre un peu les raisons de cette déception, j’aimerais digresser quelques lignes à propos de ce que j’apprécie dans l’horreur. C’est une question que l’on me pose souvent, et peut-être est-ce également votre cas, si vous appréciez vous aussi ce genre ; pourquoi lis-tu de l’horreur ? Dans mon cas, cela rejoint directement la question « pourquoi lis-tu ? ». Pour être concise, ce que j’aime dans un livre, c'est éprouver des émotions. J’aime sangloter à ne plus pouvoir en distinguer les mots, j’aime être énervée à vouloir jeter le livre contre le mur, j’aime être angoissée à ne plus pouvoir en dormir la nuit. C'est bien évidemment cette dernière émotion que j’attends dans un livre d’horreur. C'est rare que je sois réellement terrifiée, mais plus qu’avec aucun autre genre, le livre d’horreur me permet de vraiment avoir peur pour les personnages, car dans un livre d’horreur, tout est permis. Les héros peuvent mourir. Ça, c'est une leçon durement apprise avec le très regretté Jack Ketchum.

De ce point de vue, « Heptagon » ne loupe pas sa cible, car les personnages ne sont pas épargnés. Ça, c’est quelque chose que j’apprécie particulièrement dans mes lectures et j’ai donc été ravie par l’audace de Davy Artero. Il ne craint pas d’en « mettre plein la gueule » de ses personnages et il n’a pas peur de faire couler le sang. Voire les tripes. Et moi, j’aime bien ça, quand un auteur met ses tripes sur la table. La dernière partie du roman en regorge, et c'est bien sûr celle-ci que j’ai préférée.

Alors, pourquoi n’ai-je pas plus apprécié ma lecture que cela, me demanderez-vous peut-être ? Il y a différents points que je vais détailler ici.

Une chose que je trouve particulièrement importante dans l’horreur, c'est le développement des personnages. Savoir qu’ils peuvent souffrir et mourir ne suffit pas à ce que je m'intéresse à leur sort : il faut qu’ils aient également de la substance. J’attends des personnages gris, nuancés. Dire que les personnages d’Heptagon sont manichéens serait injuste de ma part, car il y a effectivement une évolution assez sombre d’adolescents au départ respectables. Néanmoins, ce développement est amoindri par le fait qu’il y ait une entité surnaturelle impliquée (les comportements peuvent être expliqués par une emprise extérieure et donc dédouane les adolescents de leurs actes à mon sens). Et la dichotomie bien/mal reprend ses droits lorsqu’il y a intervention de l’église, plaçant ainsi l’église comme représentante du bien et la fameuse entité comme celle du mal. Ce qui fait perdre de sa nuance à l’intrigue, qui reprend un chemin très classique. Ce qui rejoint un autre point qui m’a déçue dans « Heptagon » : l’auteur parvient à nous livrer quelques fulgurances appréciables, mais la structure du récit demeure très classique et ne parvient finalement pas à surprendre. J’aurais préféré une plus grande ambiguïté entre le fantastique et le réel, ce qui aurait permis de laisser le doute sur ce qui guidait les actions des adolescents.

Un dernier point que j’aimerais soulever, c'est la première partie. Beaucoup d’informations biographiques sont apportées d’un seul coup, ce qui ne permet pas d’instaurer un rythme. D’autant plus que l’auteur nous en apprend beaucoup sur les goûts des adolescents, mais pas assez sur leur fonctionnement psychologique. Tous ces détails ont eu tendance à me noyer et les premiers chapitres ne m’ont ainsi pas captivés. On comprend bien l’intention de l’auteur de se rattacher au maximum au réel, au quotidien, et à décrire des adolescents banals afin de contraster avec l’horreur de la suite, mais il y a un problème d’équilibre dans cet exercice périlleux, à mon sens.

Au contraire, une fois le club lancé, j’ai trouvé l’évolution des personnages un peu rapide et j’aurais aimé que l’auteur prenne plus son temps pour nous décrire le cheminement psychologique et intellectuel qui se fait pour eux.



En résumé, Heptagon est un roman d’horreur qui n’hésite pas à mettre en danger ses personnages et qui ne craint pas de faire gicler le sang, mais qui propose une intrigue trop classique à mon goût et trop manichéenne.
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4 saisons

Frissons et horreur au rythme d'un suspense haletant.



Ce thriller horrifique publié chez Rebelle éditions est le premier roman que je lis de l'auteur. J'ai trouvé qu'il était assez bien écrit et qu'il savait parfaitement instiller la peur et faire monter l'angoisse chez le lecteur.



Je me demandais pourquoi ce titre, "4 saisons", mais j'ai vite su le pourquoi du comment.

En effet, l'histoire débute en automne avec l'histoire de Louis, un père de famille qui commence à avoir des hallucinations cauchemardesques qui le mènent à la folie. Puis on enchaîne avec une nouvelle saison, l'hiver, et une tempête de neige durant laquelle un jeune homme va se retrouver coincé en pleine forêt au milieu de nulle part, mais malheureusement pas si seul qu'il le croyait etc.



Comme vous l'aurez compris, l'histoire avance au gré des saisons, et même si au départ on a peur d'avoir affaire à des nouvelles distinctes, on se rend vite compte que cela permet à l'auteur d'avancer dans son intrigue en nous ajoutant des indices et protagonistes jusqu'à la révélation finale.

Par contre, je suis restée un peu mitigée quant à l'explication de la première histoire que je trouve au final plus brouillonne que les autres. J'aurais voulu que l'auteur détaille mieux qui était cet homme et ce qui était vrai dans ce qu'il avait vécu car certaines morts m'ont laissé penser qu'il n'avait pas tout inventé.



Mais bon, je pinaille car dans l'ensemble j'ai été vraiment tenue en haleine par cette histoire qui m'a fait frémir d'angoisse. Âmes sensibles s'abstenir, tout comme ceux qui ont peur du sang, je vous aurai prévenus ;)
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Transfusion

Quand vous recevez un livre dont vous ne savez rien, imaginez un instant ma surprise en découvrant cette couverture. J’étais à deux doigts de le balancer à l’autre bout de la pièce tant j’avais l’impression d’être confronté à une vision d’horreur insupportable. Un homme, ou du moins ce qu’il en reste, est relié à plusieurs poches de sang sur lesquelles figurent le nom de sept personnes différentes. Je suis resté paralysé devant cette scène au point de retarder cette lecture d’une bonne semaine. Un tel réalisme, moi l’habitué des histoires, films et livres d’horreur, ne m’avait plus autant frappé qu’à l’époque de Shining. Enfin un bouquin qui nous fait frissonner dès le départ !!!



Le prologue nous met immédiatement dans l’ambiance de ce recueil de nouvelles, toutes écrites par l’un des noms de la couverture + Davy Artero, point central de cet ouvrage. Six personnages, ne se connaissant pas forcément, se retrouvent coincé dans une sorte de prison, du sang étant ponctionné régulièrement de leur organisme. Un seul moyen d’échapper à une mort certaine, écrire une nouvelle qui fait peur !!!



Les six nouvelles écrites à quatre mains, ce qui permet, grâce à Davy Artero, de proposer un ouvrage cohérent où il ne s’agit pas d’un banal recueil où l’on réunit des histoires d’un même genre. Malgré une indépendance totale, les courtes histoires se recoupent afin de nous proposer un final auquel aucun lecteur ne pourra se venter d’en avoir deviné le dénouement.



Côté émotions, elles sont nombreuses et très différentes de l’une à l’autre nouvelle. Il existe une infinité de moyen d’être effrayé. Un escalier qui grince, une armoire que l’on retrouve fermée, une porte d’entrée ouverte, une ombre qui nous suit, une rue sombre, le courant qui saute, … Et pourtant, vous êtes loin de les avoir toutes rencontrées. Transfusion vous procurera de grandes frayeurs, tant pendant votre lecteur, mais surtout après, quand la nuit arrive, et que toutes les images traversent votre esprit, … Soyez prudents en allant vous coucher ce soir.



Allez-vous encore oser accepter le rendez-vous donné par une parfaite inconnue sur le Web ?



Peur, angoisse, jubilation, dégoût, horreur, sang, morts violentes, destins tragiques, rencontres funestes, …
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Heptagon: 1 - Hérétiques

À peine en partenariat avec la maison d'édition Rebelle que déjà j'ai reçu un livre. Et quel livre ! Je les remercie pour cet envoi numérique. La couverture a un côté mystérieux et le fait que l'étoile ressemble à la tête d'un monstre (oui j'ai de l'imagination mais je me comprends). Après j'ai vu les mots "grimoire des sept branches" forcément j'ai beaucoup plus compris la couverture.



Antony, Tom et David ont tout juste 14 ans, un peu plus, un peu moins. Un âge adolescent où l'on recherche l'expérience, son devenir, quoi faire plus tard. Pour ces trois jeunes, ils décident d'avoir leur propre clan. Le lavoir c'est un coin sympa, mais ils veulent vraiment un lieu à eux. Lorsqu'ils choisissent une maison abandonnée depuis des années, cette découverte va les propulser dans un monde qu'ils n'auraient peut-être pas découvert.



Comment expliquer ce que j'ai ressenti à la lecture ? Le plus de 18 ans, je le trouve un peu trop, 16 aurait largement suffit, mais ce n'est qu'un détail. Trois adolescents qui veulent un monde meilleur, qui ont des idées sans pour autant les mettre en action. Le livre débute en décembre avec une scène qui fait froid dans le dos. Un corps, une jeune fille ligotée, un homme qui attend un couteau à la main, une sorte de crypte sombre qui garde tout ce petit monde. Puis nous revenons 11 mois en arrière. Là où tout a commencé. Écrit à la troisième personne, le récit nous emmène aux côtés des personnages principaux. Ainsi nous voyons leur geste, leur acte et surtout leurs pensées. L'auteur a su décrire ces ado dans toute leur splendeur. Leur besoin d'appartenir à un groupe, un club, un clan est fort. Ils ont ce besoin d'être forts ensemble, d'appartenir à quelque chose de plus grand qu'eux.



Qui est-ce ? Impossible de le savoir du départ. Et puis honnêtement le savoir de suite ne servirait à rien. Il faut savoir ce qu'il attend là. Ce qu'il désire. Pourquoi il est là. Antony, David et Tom ont la vie devant eux. Leurs rêves changent de jour en jour. Au début, il s'agit juste de vouloir un coin à eux, d'être ensemble. Et puis imperceptiblement les envies deviennent des besoins, profonds, imposants. Un chef se détache, un rassemblement se forme régulièrement.



Trois parties composent le livre : "De l'ombre à la lumière", "de la lumière à l'obscurité" et "de l'obscurité aux ténèbres". Trois parties qui font avancer les personnages principaux vers les ténèbres, c'est tout à fait le mot. Ils se cherchent, se questionnent, font des choix pas forcément judicieux pour au final aller vers un précipice sans fin. Les 11 mois s'écoulent sans que cela paraisse long. Les événements s'enchaînent. D'abord c'est rien ou presque rien. Et puis les actes deviennent un peu plus fort. D'un simple vol de bougies, les trois garçons vont en venir aux choses sérieuses.



Le lieu découvert, cette maison abandonnée contient quelque chose. Une âme malfaisante ? Un produit hallucinogène ? Un monstre dans le placard ? C'est un lieu qui m'a fait penser à un personnage. Décrit de part en part, l'auteur nous met dans une position instable. Devons-nous croire les pensées de ces adolescents ? Devons-nous croire ce qu'ils voient, ce qu'ils ressentent ? Serait-ce notre imagination qui nous joue des tours et nous fait croire qu'il n'y a pas que ce côté thriller dans le texte ? Il y a, pour ma part un côté fantastique légèrement horrifique sans être gore qui se montre. Une présence, une vision, peu importe, mais il y a quelque chose qui fait froid dans le dos. C'est imperceptible, juste ce qu'il faut pour mettre le lecteur dans un mal-être. Et j'adore cela !Et puis il y a André, ce garçon qui cherche sa voie. Et les filles qui sont inaccessibles et qui pourtant ne le sont pas réellement. Tant de choses qui vont les faire grandir trop vite, comme cette découverte pour David devant la fenêtre de la chambre de la jolie demoiselle.



L'écriture est fluide et cela m'a perdu (dans le bon sens du terme) : je n'ai pas réussi à me détacher du livre car j'avais envie de savoir ce qui allait se passer. Jusqu'où ils sont capables d'aller ! J'ai imaginé mon fils avec ces copains dans quelques années et définitivement non ! Il n'aura pas de moto, ou de scooter et pas de copains ! Trop peur de ce qu'il pourrait faire. Le texte est réaliste. Les personnages plus vrai que nature. Ils pourraient être nos enfants, ceux des voisins que l'on pourrait qualifier d'anges sans problème. Ils pourraient, c'est certains être proche de nous. Sans que nous nous en rendions compte. Et c'est le point fort du livre : une réalité qui pourrait bien exister.



Alors bien entendu le fameux grimoire aux sept branches. Pas vraiment besoin de faire un dessin, même si j'aurai aimé voir l'un de ceux de Tom. Ils sont doués, surtout lui apparemment pour dessiner. Le grimoire va contenir ce qu'ils vont faire, ce qu'ils veulent, ce qu'ils sont devenus. Ce grimoire qui est une trace écrite de leurs vies tout simplement. Avoir 14 ans ne signifie pas qu'ils ne sont pas des adultes responsables. Cela signifie tout simplement qu'ils sont plus forts que l'adulte en oubliant les règles, les lois. La différence est la conscience. Cette petite chose qui traîne dans un recoin de l'esprit et qui nous guide vers ce qui est bien ou non. Être égoïste devient un crédo pour ces ados.



En conclusion, c'est un premier tome qui pourrait se suffire à lui-même, sans attendre de suite au vu du final. Mais j'aime tellement la plume de l'auteur que j'ai envie de savoir ce qui va se passer dans le second tome. Qui sera là, qui va montrer le bout de son nez ? Des personnages et des situations réalistes qui font froid dans le dos. Une intrigue qui pourrait arriver à n'importe qui.





" Un horrifique qui monte en puissance, des personnages réalistes, en bref de quoi donner des sueurs froides. À découvrir ! "



http://chroniqueslivresques.eklablog.com/heptagon-tome-1-heretiques-davy-artero-a135964158
Lien : http://chroniqueslivresques...
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Consciente Agonie

Cette lecture m'a laissée perplexe.

L'auteur a un style très particulier : il détaille chaque acte, chaque geste de ses personnages. Dans la première nouvelle (il y en a quatre en tout dans ce recueil), je me suis laissée bercer par ce rythme lent qui prend le temps des émotions, analysant chaque ressenti. La fin s'est tout de même fait attendre (le récit fait 100 pages...), on se demande où veut en venir l'auteur, bien qu'on en ait une petite idée (confirmée par la suite), vu que l'aspect fantastique était annoncé dès le départ.

Dans la deuxième nouvelle, je me suis demandé si je n'étais pas en train d'halluciner ce que je lisais : c'est l'histoire d'un homme cloîtré dans ses toilettes parce qu'il a la colique ! Ensuite on passe au vomissement... Une fois de plus l'auteur entre dans des détails insipides, depuis le jet liquide jusqu'à l'activation du désodorisant en passant par l'essuyage de fesses... Comment dire... Si la plupart des auteurs utilisent l'ellipse pour ce genre d'acte quotidien, c'est qu'il n'y a strictement aucun intérêt à détailler ce que tout le monde connaît... et que cela n'apporte vraiment rien à l'intrigue principale ! Dans ce récit aussi, on se doute de l'explication finale (non non, ce n'est pas une gastro), même si la dernière scène se révèle bien écœurante.

Dans la nouvelle suivante, j'ai commencé à sauter des passages, ceux des descriptions à rallonge, justement. Quand il faut trois pages à l'héroïne pour se servir un café au distributeur, on finit par saturer. J'ai eu un autre souci avec cette histoire, c'est que les points de vue qui alternent se déroulent à des périodes différentes. Ce n'est qu'à la fin que l'on comprend la postériorité d'un récit par rapport à l'autre (et tout s'explique enfin).

La dernière histoire, je l'ai survolée, commençant à m'exaspérer aussi des fautes qui s'accumulaient. Pourtant la fin était surprenante, dommage que ce style au ralenti en ait gâché l'idée.

L'ensemble est lié par un mystérieux narrateur, auteur de ces récits, qui les écrit sur son lit de mort. Écrivain d'histoires sentimentales un brin prétentieux, s'imaginant que ses ultimes récits auraient pu lui faire connaître la gloire. Euh...

Bref ce recueil de Davy Artero ne m'a pas convaincue, et j'ai jeté ses autres flyers.
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Duodaemonium  le Grimoire des Sombres Nouve..

Voici un livre mystique par le biais duquel le lecteur entre en relation avec sa divinité sombre, sa part d'ombre tapie tout au fond de lui, cet animal voyeur qui se délecte de la douleur des autres. Chacune des nouvelles aborde une facette du prisme des imperfections humaines.

Auto-mutilation, violence irrationnelle, frustration destructrice... s'égrainent au fil de dix récits sublimés chacun d'entre eux par des illustrations qui cristallisent toutes les tensions et le malaise ressentis à la lecture.

Du trash élégant.

Du dérangeant agréable.

De l'obscurité lumineuse.

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Transfusion

Coucou les Lieblings 🖤



👓 Lecture 52.

📖 Transfusion.

🖋 Davy Arturo et 6 auteurs associés.



👄 Une histoire de départ qui pique la curiosité et amène à la lecture de six nouvelles aux atmosphères différentes, intrigantes et horrifiques.

Chacun sa spécialité et son univers et au final une belle chute comme je les apprécie.

La couverture est explicite, faites-vous peur...

J'ai passé un bon moment de lecture.



⭐⭐⭐⭐/5
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4 saisons

Une assez grosse déception pour ma part.



J'ai eu énormément de mal à me plonger dans ce roman, de part le style d'écriture de l'auteur, que j'ai trouvé assez lourde. Ce qui est dommage, car son roman est vraiment original, coupé en 4 parties.



La première partie, l'automne, est fouillons à souhait. J'avoue n'avoir rien compris tout le long à croire que l'auteur l'a écrit sous LSD, tellement c'est sans queue ni tête. Seule les deux, trois dernières pages ont un peu de sens et encore, on ce demande quel est le rapport avec le reste... les autres parties ont un vraiment sens. car toutes ce rejoigne et aide à comprendre les dernières pages de la première partie.



La fin reste cependant surprenante et inattendu, et j'avoue avoir eu pas mal de frisson d'horreur à certain moment.



En bref une lecture pas terrible pour moi et je suis bien contente de l'avoir eu à bas prix. Mettre 16€50 dans ce roman m'aurais dégoûtée [10/20]
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Heptagon: 1 - Hérétiques

Un thriller horrifique efficace qui vous glace le sang.



C'est le second roman que je lis de l'auteur, et j'avoue avoir préféré celui-ci, plus abouti et avec une vraie fin.

On y suit les aventures de trois collégiens tout à fait normaux. Loin de sortir de l'ordinaire, ils passent souvent inaperçus et sont assez renfermés sur eux-mêmes. Un jour, ils décident de créer un groupe, une sorte de fraternité pour pouvoir échanger tout ce qui leur vient à l'esprit. Chacun se passe un grimoire tour à tour et y note ou dessine ce qui lui plaît. Comme lieu de réunion, les adolescents choisissent une maison abandonnée dans la cave de laquelle ils découvrent une crypte. C'est alors qu'ils vont commencer à changer et que le mal va s'abattre sur le petit village jusqu'alors tranquille...



J'avoue que ce roman m'a tenue en haleine, mais il m'a aussi laissée très mal à l'aise. En effet, c'est toujours déroutant de réaliser que les enfants ne sont pas aussi innocents que l'on peut l'imaginer et qu'ils peuvent être capables des pires choses. Bien que ce soit une histoire ici, certains faits réels sont encore pires et surpassent l'imagination. C'est pourquoi j'en ai eu la chair de poule, perturbée de réaliser combien les faibles peuvent être influençables et facilement basculer du mauvais côté. Pourtant, tout commence dans la normalité la plus totale, on suit ces jeunes dans leurs aventures, leurs découvertes et on se rappelle un peu notre adolescence. Mais ensuite, tout bascule et là c'est l'horreur, sans retour en arrière possible...

Le fantastique s'invite là-dedans, la magie noire et le satanisme aussi. C'est assez dérangeant, mais l'histoire est efficace.



Pour conclure : un très bon roman, une belle évolution dans l'écriture de l'auteur, mais âmes sensibles s'abstenir !
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Félidés

Ce livre est une nouvelle sur les chats, mais ce n’est pas tout mignon! Gabrielle Raphaëlle Wolf et Davy Artero nous offre une vision sombre de nos chers compagnons à 4 pattes.



Katty et Marc sont un couple qui semble tout à fait heureux, entourés de chat. Mais un jour un accident survient, et leur vie idyllique perd de son vernis, les masques tombent !



J’ai beaucoup apprécié cette lecture. La plume des auteurs est efficace et ils savent distiller l’angoisse. En 36 pages ils ont réussi à me faire apprécier les protagonistes.



Le récit est divisé en 2 parties : la première traite du point de vue de Katty et c’est Davy qui s’y est attelé, Gabrielle s’est chargée du point de vue de Marc. Le choix de s’occuper du personnage de sexe opposé était-elle une volonté ? Je ne sais pas, mais ils s’en sont bien sortis. Cette écriture à 4 mains donne au final une nouvelle effrayante !
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Angoisses

Angoisses



"Angoisses, n.f. : Grande inquiétudes, anxiété profonde née du sentiment d'une menace imminente mais vague.



Angoisses, d.a. : treize histoires d'horreur, susceptibles de provoquer une peur latente, des tremblements et des difficultés à dormir paisiblement.



A vous de choisir la bonne définition... "



Pour moi, ce sera un mélange des deux avec ce recueil qui regroupe treize nouvelles toutes plus ou moins angoissantes. Vous pourrez y trouver la dépendance, une petite fille délaissé par ses parents qui veut apprendre la magie, un garçon accompagné de son papa qui apprend à chasser dans une forêt hantée.



J'ai été happé par chaque histoire au point de ne pas voir les pages défiler.

Une écriture très fluide, des thèmes qui collent bien avec ce côté angoissant. Et une fois entrer dans chaque nouvelle j'aimais la chute finale.



Une préférence pourq Carmin, Charlotte, Merry Christmas, Transfert et Echanges



Un grand merci aux @ed.destourments pour ce joli partenariat. Les romans présentés donnent tous envie d'être lu. Les couvertures sont magnifiques. Celle ci est une de mes préférés.



Et vous, quelle est votre définition de l'angoisse ? Vous voulez découvrir l'angoisse de ce recueil ?



"Je vous remercie de m'avoir lu. Une dernière chose. Il est derrière vous !"

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Transfusion

Aujourd'hui, je vous parle de "Transfusion" , un recueil de nouvelles fantastiques teintées d'horreur paru chez Les Éditions des Tourments.

Plusieurs auteurs, d'univers plus ou moins différents ont collaboré avec Davy Artero pour vous faire frémir : Davy Mourier, Manon Guenot, Salomon de Izarra, Alexandre Ratel, Gary Laski et Jean-Christophe Malevil.

Je m'attends donc à trembler au vu de cette magnifique couverture illustrée par Yann Sougey-fils.



Le prologue de ce recueil vous met dans le bain direct avec une scénarisation qui n'est pas sans me rappeler un certain film à succès : "Saw".

Je me rends compte petit à petit de la teneur de cette excellente mise en bouche qui donne le ton et je m'attends à passer un très bon moment de lecture.



On rentre dans le vif du sujet avec "Idem", une nouvelle qui montre que l'amour est plus fort que tout, plus fort que la mort et les protagonistes ne sont pas du genre à se laisser intimider par la grande faucheuse !

Avec "Un grand cru", je reconnais que je n'ai pas pu m'empêcher de penser à ces personnes qui acceptent , à leurs risques et périls, des rendez-vous avec des inconnus. Cette histoire nous prouve que cela peut, parfois, s'avérer dangereux.

La nouvelle "le passager" est particulièrement stressante et angoissante. Une sorte de huit-clos anxiogène dont la tension est très bien maitrisée. A lire la lumière allumée. Je vous aurais prévenu !

Je retrouve Alexandre Ratel avec "Douce Julia" , un auteur qui vous parle des zombies comme nul autre. Il a la faculté de les rendre monstrueusement humains et de vous donner l'envie de détester l'humanité toute entière, à l'instar d'Egdar qui m'a conquise mais

également dupée.

La nouvelle "Bon marché" ne vous permettra pas de vous remettre de vos émotions. A une époque où les temps sont durs, il n'y a pas de petites économies et Marc l'a très bien compris lorsqu'il a trouvé le Saint-Graal.

"Murderage Town", une destination au nom qui ne dit rien qui vaille. Jean-Christophe Malevil (un des auteurs) est un fan de Lovecraft et cela se ressent dans cette histoire. Il clôture ce recueil avec une nouvelle qui ne vous laissera envisager aucun avenir radieux. Attendez - vous à frissonner !

J'attend également avec impatience de voir s'il y a un épilogue et s'il sera digne du prologue. Et bien oui. C'est le cas. C'est une fin à la hauteur de mes attentes qui me fait dire que la boucle est bouclée !



Ce recueil est un peu construit comme un menu festif : vous enchainez la mise en bouche et l'apéro , puis les différents plats et enfin le dessert ! Tout cela, savamment orchestré dans des nuances de rouge ! A la fin vous en sortez repu par tant de noirceur, d'horreur.

Des nouvelles plus ou moins longues, plus ou moins violentes mais toutes aussi sanglantes !

Elles auront toutes eu le mérite de ne pas me laisser indifférente !
Lien : https://www.facebook.com/les..
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Lyza

Je reviens aujourd'hui pour vous parler à nouveau d'un ouvrage horrifique, encore une fois signé Davy Artero, qui excelle dans l'art de malmener son lecteur !



Savoureux mélange entre mystère et horreur



Comme vous pouvez le constater, le résumé est assez mystérieux et ne nous donne qu'une vague idée de ce qu'il va se passer : une créature (semblable au personnage sur la première de couverture donc) surgit dans le quotidien de plusieurs personnes et les terrorise. Pourquoi ? Pour le savoir, il va falloir lire le livre ainsi vous découvrirez les tenants et aboutissants de cette fabuleuse histoire !

Oui, car j'ai adoré l'intrigue, il faut le dire, même si on comprend très vite de quoi il en retourne et que le final est moins surprenant que les deux autres romans de l'auteur, il n'en est pas moins intéressant. Ici, c'est le cheminement et l'horreur de l'intrigue qui prédominent.



En effet, si le lecteur au début, peut être perdu dans l'alternance des points de vue (et époque à un moment donné), rapidement la résolution du puzzle se met en marche. Et l'histoire prend vraiment sens aux yeux du lecteur qui n'a qu'une envie : découvrir ce que l'auteur lui a réservé à lui et à ses protagonistes...



Une plume entrainante



Je ne peux pas trop développer, car j'ai peur de vous dévoiler le principal de l'intrigue donc je vais continuer en vous parlant style et écriture.

La plume de l'auteur est toujours aussi fluide, c'est un style qui se dévore. Avec si peu de pages, le lecteur peut douter de la profondeur de l'histoire et de la personnalité des personnages, mais il n'en est rien, avec peu de mots l'auteur nous offre tout ce qu'il faut savoir. C'est un peu la même chose pour les parties descriptives brèves, mais efficaces, contrairement à d'autres ouvrages courts comme celui-là, je n'ai manqué de rien.



En ce qui concerne l'intensité d'horreur, car je sais que certains sont frileux parmi vous, même si celui-ci a une couverture plus effrayante que Bienvenue, il fait moins peur je trouve.. Dans le sens où dans Bienvenue, c'est la folie humaine qui fait froid dans le dos, alors qu'ici même si ça part d'une folie humaine, ça devient plus irréel avec la créature.

Pour ma part, j'ai plus peur des choses qui peuvent arriver, que de celles qui n'existent pas, mais pour ceux qui sont effrayés par les apparitions "fantomatiques", vous risquez de bien frissonner ...!



En résumé,



Je vous recommande encore une fois pour les bonnes idées et l'univers atypique de l'auteur.
Lien : http://www.lesperlesdekerry...
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Requiem

Je vais commencer ma chronique en étant désagréable, je suis désolée pour l'illustrateur, mais c'est quoi cette couverture ??? Elle est affreuse et ne donne pas du tout envie d'acheter ce livre ni de le lire !

Franchement, comment l'éditeur compte vendre des exemplaires avec une illustration aussi moche ?

Pour être honnête, si je ne l'avais pas eu en partenariat par Élodie Morgen, je l'aurais refusé et n'aurais même pas pris le temps d'y jeter un coup d'œil, c'est dommage, parce que le contenu n'est pas si mal que ça en plus ! D'ailleurs, c'est ce qui me met d'autant plus en colère !



Parlons de son contenu maintenant. Il y a donc dix nouvelles dans ce recueil, certaines sont vraiment étonnantes, captivantes et m'ont beaucoup plu, elle m'ont embarquée dans un monde d'horreur, d'angoisse et me laisseront une trace pour un long moment.

D'autres sont plus discrètes et du coup ne font pas beaucoup d'effet.

Et évidemment, quelques-unes ne sont pas vraiment à mon goût et ne m'ont fait ni chaud ni froid.



Quelques lignes sur chacune des nouvelles :



« Jingle Bells » écrit par Davy Artero :

Pour cette première nouvelle, l'auteur a choisi de nous plonger dans l'ambiance de Noël.

J'ai attendu la chute et effectivement, elle a fini par arriver... Cela va être assez simple à résumer, j'ai eu l'impression de voir une publicité de prévention quant aux comportements à avoir sur la route ! Pas mauvais, mais manque clairement d'originalité.



« Fourniture » écrit par Davy Artero :

J'ai adoré cette nouvelle, elle est assez angoissante et super sadique.

Le narrateur se retrouve face à un bourreau, il se fait torturer et ça m'a donné mal au ventre, vraiment ! La chute est très bien trouvée et pleine de bonnes surprises.



« Battements d'ailes » écrit par Davy Artero :

Alors, celle-ci, elle est particulière. C'est la première fois que je lis un livre en mettant mes mains devant les yeux tellement c'est effrayant de lire des choses aussi dégoutantes.

Mais où l'auteur a été chercher tout ça ?!

Malgré le côté vraiment dérangeant, j'ai bien-aimé.



« L'exorcisme selon Saint-Marc » écrit par Corrine Philippe :

Cette nouvelle est plutôt surprenante, bien que j'aie déjà vu des thèmes similaires dans des films...

Je l'ai trouvée extrêmement bien écrite et très complète. Les personnages (surtout la jeune femme) m'ont beaucoup plu.

De toutes les nouvelles de ce recueil, celle-ci est ma préférée.



« Vésanie Sanguinaire » écrit par Élodie Morgen :

C'est une nouvelle fantastique. J'ai clairement reconnu la plume d'Élodie. Comme toujours, je l'ai aimé et j'ai apprécié son univers, malgré tout, ce que je trouve dommage, c'est que cette nouvelle est beaucoup trop sage comparé aux autres !

J'ai lu des choses tellement gores, dérangeantes, que « Vésanie Sanguinaire » passe presque inaperçue. Dommage !



« Le petit peuple » écrit par Sullivan Lord :

Cette nouvelle est celle que j'ai le moins aimée. Je n'ai pas accroché à l'histoire, je me suis ennuyée du début à la fin.



« L'ombre du mal » écrit par Florian Bierne :

Quelle nouvelle particulière ! Dès les premières lignes, j'ai été plongée dans une ambiance sombre et glauque. Certains détails m'ont dérangé, mais c'est le but ! L'atmosphère est angoissante et stressante.

Si elle avait été moins longue, cette nouvelle m'aurait laissée une impression positive, mais elle traine en longueur et j'ai trouvé pas mal de passages inutiles et trop de détails sordides. J'aurais aimé moins de détails, moins de longueurs, mais qu'elle soit plus marquante.



« Becky » écrit par Johanna Zaïre :

J'ai retrouvé dans cette nouvelle un petit goût de « Chucky », je ne sais pas pourquoi je la compare à ce film mais pourtant je n'arrêtais pas de penser à ça durant ma lecture.

Je suis mitigée sur cette petite histoire, j'ai bien aimé, mais sans plus ...



« Un ticket pour l'enfer » écrit par Audrey Hourdin :

Un avis mitigé également pour cette nouvelle. Je l'ai trouvé très bien écrite, mais le fond de l'histoire me laisse indifférente.



« La fin justifie les moyens » écrits par Jean-Baptiste Seigneuric :

Cette nouvelle manque d'originalité et ne m'a pas marqué plus que ça, d'ailleurs, je n'ai rien de plus à dire dessus !



« La rue » écrit par Jean-Baptiste Seigneuric :

ouh la la ! Alors la pour un final c'est quelque chose !

Cette nouvelle est vraiment dérangeante, elle parle du cannibalisme. C'est plutôt gore, mais j'ai bien aimé !



* * *



Pour conclure :

Un recueil de nouvelles qui est plus basé sur le genre « horreur », si vous vous lancez dans cette lecture, il faudra avoir les nerfs solides.

J'ai eu de très belles surprises et j'ai vraiment adoré certaines nouvelles.

Le gros reproche que je fais est surtout dû à la couverture que je trouve inadaptée et qui ne donne pas envie de lire le contenu, c'est vraiment dommage ! J'espère sincèrement que le message est passé...



N'hésitez pas à laisser un petit mot en commentaire ;-)



Lily
Lien : http://leslecturesdelily.ove..
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