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3.67/5 (sur 6 notes)

Nationalité : Canada
Biographie :

Née en 1973, Diane Labrecque s’ennuie à Lévis pendant 20 ans. Après de longues études sans éclat, elle sera tout à tour rédactrice, monitrice, conductrice de chiens de traîneau, enseignante au secondaire en anglais, latin, français, enseignement religieux, que ce soit à l’école privée, publique ou en réserve amérindienne. Aujourd’hui, elle enseigne de temps en temps au collège Dawson quand elle ne s’occupe pas, avec son amoureux, de ses enfants adorés et de ses chiens bien-aimés. Son premier roman, Raphaëlle en miettes, a été en nomination pour le Grand Prix de la Relève Archambault 2009.

Source : Hurtubise
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Citations et extraits (10) Ajouter une citation
La force d'esprit nécessaire pour appuyer sur la gâchette, le froid canon du fusil contre la gorge, les dernières pensées qui s'affolent, le léger tremblement de la main, la raideur de la nuque, la sensation du coeur qui bat encore, ignorant que sa tâche s'achève, la dernière bouffée d'air dans les poumons, le vide autour et le geste fatidique. Jusqu'au dernier mouvement de la main, le corps s'accroche toujours, refusant la décision de l'esprit. Il faut un certain courage pour imposer à la main un geste qui la tuera. Peut-être en faut-il davantage pour rester en vie malgré les raisons qui poussent à en finir.
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Vivement que j'aie fini les trois mois pour que je puisse recommencer à boire et partir loin d'ici. Sept-Îles, pourquoi pas... Retourner dans ma maison d'enfant. Ma maison d'avant toutes les catastrophes. J'aurais la paix là-bas. On pourrait dire à l'enfant que je suis morte, moi aussi. Faire le plein de bons livres, de bons rhums, puis partir vivre au bord de la mer. Comme Marguerite. Yourcenar. Bon plan. Ne plus me battre pour paraître bien devant Mélissa. Juste m'asseoir sur la galerie et regarder la mer. Comme quand j'attendais papa. Mais ne plus rien attendre. Que la fin. En buvant du rhum et en lisant Marguerite.
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Je suis trop saoule pour marcher. Je m'assois sur un banc. Je pleure. J'ai perdu Maddy et je pleure. Je suis saoule et je pleure. Les gens passent. Personne ne s'arrête. La détresse humaine n'est pas source d'étonnement.
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J'ai choisi de boire. Je l'ai fait parce que c'est la seule façon de vivre sans consentir à la vie. À son aberration. Personne ne pourra me guérir. Ça ne se guérit pas, le mal dont je souffre. Ça s'appelle la lucidité.
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Et malgré cette absence, le monde continue d'être, comme une impossible réalité. J'ai recommencé à pouvoir dormir un an après le geste inacceptable de Louis, un peu avant ton deuxième anniversaire. Mon sommeil me soulageait enfin d'exister. Mais ce matin-là, le téléphone qui ne cesse de sonner me brusque dans la réalité. Quiconque ayant vécu l'horreur, l'indicible, sait que ce sont les matins qui assassinent le plus.
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J'attends. Mais Louis n'est plus le même. On m'explique, avec des dessins, des radiographies, que le volant de la voiture a défoncé le crâne de Louis, que le cerveau a été touché gravement, que les dommages sont peut-être irrémédiables. Ce n'est pas grave. Je reste encore auprès de lui pendant toutes les heures permises. Il a dit mon nom. Il se souvient qu'il m'aime. Rien d'autre ne compte.
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Est-ce possible? Est-ce que si je le souhaite vraiment, ça peut arriver? Est-ce que je peux repartir dans le sens inverse du temps? Je voudrais une bouteille de rhum. Brouiller ces images dans ma tête. Tuer ce crabe dans ma poitrine. Le noyer.

Ça prend beaucoup de liquide pour noyer un crabe.
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Pourquoi des choses comme ça se produisent-elles? Pourquoi des gens font-ils du mal à ceux qu'ils aiment le plus? Et pourquoi Louis n'est-il plus là pour me tenir la main, lécher mes larmes, embrasser mon coeur, me dire qu'il m'aime et que nous, juste lui et moi ensemble, allons survivre?
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Le printemps. Le renouvellement continu de la vie. Ce cycle qui fait que les sangs entremêlés de Louis et moi coulent dans les veines de cette enfant, même si son père est maintenant poussière. Ce cycle m'horripile. Je voudrais que tout meure en cet instant, moi y compris, moi surtout.
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Je suis Raphaëlle. Trente-deux ans. Un père alcoolique que j'ai très peu connu et qui a violé ma soeur. Ma soeur que j'ai trahie. Un chum qui s'est suicidé il y a un an et demi. Une enfant que j'ai abandonnée. Une bouteille qui me tient lieu de respirateur.
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