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Citation de collectifpolar


– Je ne le nie pas, concéda Eliezer. Je suis venu lui parler derrière ses barreaux à trois reprises, lors de mes gardes. Sa voix était douce et chaude ; on aurait cru celle d’une femme. Il évoquait Dieu et me parlait d’un monde de beauté et de félicité où les âmes justes et bonnes sont accueillies dans une lumière éternelle…

– Ce n’était rien d’autre que l’un de ces prophètes fous errant sur les chemins en lançant des anathèmes et en quémandant leur pitance à la populace ! Un vulgaire mendiant se faisant passer pour un devin ! Et voilà où cela a conduit ce nabi ; dans ce cachot puant l’urine, la gueule séparée du corps…

– Oui, mais observe attentivement son visage.

– Eh bien ?

– Il n’a pas souffert ! Vois comme ses lèvres sont à peine ouvertes. Remarque ses yeux qui nous regardent encore !

– N’est-ce pas toujours ainsi ? s’étonna Rotèm. Le coup est frappé si promptement que la victime n’a pas le temps de s’en rendre compte.

Le bourreau cessa de torchonner le fer de sa hache et jeta un coup d’œil en direction d’Eliezer.

– Explique-lui, lança-t-il.
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