AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Bibliographie de Didier Mouturat   (1)Voir plus

étiquettes

Citations et extraits (8) Ajouter une citation
Il n'y a pas d'oeuvre sans rencontre. Elle est même le produit de cette rencontre comme un enfant est le produit de la rencontre de son père et de sa mère. L'artiste aura eu beau concevoir et répéter en amont, c'est au cours de la représentation qu'aura vraiment lieu la naissance et chaque soir, pour chaque "re-présentation", ce sera une "re-naissance". Quand le spectateur critique l'oeuvre, sans s'en rendre compte, il critique pour une part son propre état. Son appréciation dépend en partie de son ouverture ou de sa fermeture. Quand "on n'a pas aimé", quelle est la part de responsabilité de l'artiste par rapport à la nôtre en tant que spectateur, dans notre manque de disponibilité ou de sensibilité? Quelle responsabilité dans l'échec ou le succès de la rencontre entre celui qui produit l'oeuvre et celui qui la reçoit?
Commenter  J’apprécie          210
Ce n'est pas à ma personne de susciter l'intérêt. Le masque - une certaine sorte de masque - a le pouvoir de la remettre à sa place. Malgré ma bonne volonté, il proclame mon incapacité à être sincère, impitoyablement, il détecte tous mes mensonges. Avec cruauté, il les dénonce sur la place publique.

Il m'invite à mourir, à faire fondre peu à peu mon propre masque, celui que je me suis sculpté et que la vie a sculpté de moi à mes dépens, celui auquel je suis collé indéfectiblement.
Commenter  J’apprécie          190
Si je revenais d'un voyage au Kamtchatka, bien sûr que je voudrais tout te raconter et toi, tu m'écouterais.

Je te dirais que c'est une péninsule qui s'avance dans l'océan Pacifique. Je te dirais que ça se trouve à l'est de la Russie, en Sibérie pour être plus précis, que sa surface est de 370 000 kilomètres carrés, que sa population dépasse les 400 000 habitants, qu'ils sont essentiellement Russes avec une minorité de Koryaks.

Voilà ce que je te dirais. Je te parlerais des montagnes et des volcans, des loups, des lynx et des baleines, des risques de tremblement de terre. Je te parlerais de mon émotion devant le spectacle d'une nature entièrement sauvage, je te parlerais du vertige ressenti devant l'immensité.
Commenter  J’apprécie          180
Pendant tout ce mois, je suis pourtant captivé par ses masques et par ce que je pressens à certains moments de la vie qui pourrait les animer, mais les faits sont là, pour moi inacceptables : Cyrille, en nous révélant la possibilité de ce nouveau théâtre, nous interdit d'en franchir la porte. La pensée qu'il développe autour de son art nous prive de toute possibilité d'y goûter vraiment.
Commenter  J’apprécie          180
Il n'existe pas de théâtre de masques dans notre monde occidental. Aucune tradition théâtrale n'a fait du masque son élément premier. Même la Commedia dell'Arte peut exister sans masques et la facture de ceux-ci, privant le personnage de son regard propre pour lui prêter celui de l'acteur qui le porte, le rabaisse au niveau d'accessoire. Le théâtre auquel nous voulons oeuvrer naîtra du personnage et imposera à tous ceux qui agissent : auteur, acteur, metteur en scène, musicien, d'être à son écoute, à son service.
Commenter  J’apprécie          170
Il faut se laisser faire par le masque, se laisser guider. Il ne s'agit pas de l'investir mais de se laisser investir par lui. Il nous faut reconnaître son pouvoir et le laisser agir. En le laissant libre, il nous libérera. En laissant son monde intact, il nous libérera du nôtre et nous invitera à découvrir le monde que nous avons en commun. En lui consacrant notre attention, nous recevons la sienne. Le masque est un concentré d'attention accumulée, une attention pure et prête à s'incarner. Si nous savons savourer la clé, cette attention se libérera et nourrira la nôtre.
Commenter  J’apprécie          140
La pire des destinées pour un masque, c'est bien de rester accroché à un mur, il n'est alors rien d'autre qu'un cadavre exposé. Il y a certes de beaux cadavres, mais ce ne sont que des cadavres.
Commenter  J’apprécie          140
Cyrille dit souvent que certains hommes ont du talent mais que tous ont du génie et que le talent n'a que peu d'intérêt. Pour cet art, seul compte le génie. Comment accepter de disparaître pour laisser jaillir le génie dont chacun est porteur sans le savoir et qui reste prisonnier de notre subconscient? Il ne s'agit pas d'un génie personnel bien sûr, il s'agit du génie de l'être auquel nous participons en tant qu'être humain.
Commenter  J’apprécie          90

Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs de Didier Mouturat (3)Voir plus

Quiz Voir plus

Perceval ou le conte du Graal

A quel âge Perceval part de chez lui pour devenir chevalier?

5 ans
12 ans
20 ans
18 ans

10 questions
113 lecteurs ont répondu
Créer un quiz sur cet auteur
¤¤

{* *}