Le Cercle du Hérisson - Interview de Didier Roth-Bettoni
On croit souvent que les montres ressemblent à des monstres. Qu'en les croisant, on reconnaîtra la lueur maléfique dans leur regard ou la bizarrerie de leur allure, de quoi donner l'alerte et se protéger. Mais les monstres ne ressemblent à rien, ou plutôt, en général, ils ressemblent à tout le monde. (...) nombre d'histoires réelles viennent rappeler que loin de tout grandiose diabolique, les vies des monstres sont indiscernables, fréquemment ternes, et pour tout dire, au quotidien, minables.
Et cet espace-temps réduit à la taille des écrans fait partie de la magie cannoise, avec ses excès, ses extases, ses mini-scandales, son luxe, son glamour, son génie, ses découvertes... Cannes, c'est tout cela : un palais, un tapis rouge, des marches, des stars, des auteurs, de l'argent, des films, une Palme d'or, des polémiques, des fêtes, des palmiers, des palaces, des paparazzis... De l'art bien sûr. Des paillettes aussi. De l'essentiel et du futile. Des idoles et des badauds. Des journalistes et des producteurs. Le tout réuni par une drôle d'alchimie, unique, qui se répète et se renouvelle chaque année depuis 1946.
Une enquête superficielle conclurait bien vite que le père d'Arsène Lupin s'appelle tout bonnement Maurice Leblanc. Ce ne serait pas faux bien sûr si l'on s'en tient à la généalogie littéraire de Lupin, et si l'on part du présupposé qu'Arsène n'a pas existé et est donc la créature de son créateur. Dans cette même logique, il faudrait considérer comme des pères et mères d'adoption ou de substitution tous les auteurs, scénaristes et réalisateurs qui n'ont à sa suite cessé de (re)donner vie à Arsène Lupin depuis plus d'un siècle. Pour autant, il existe une autre filiation pour Lupin, de vrais parents donc Leblanc fait état sans s'y attarder outre mesure dans les ouvrages qu'il consacre à son fils de papier. Cette ascendance, aussi peu évoquée soit-elle par l'écrivain, n'est cependant pas négligeable, tant elle semble avoir déterminé certains des traits de caractère les plus saillants de son héros.
En multipliant les angles pour parler des faits divers, nous avons voulu cerner non seulement les tenants et aboutissants de ces affaires, non seulement leurs récurrences, leurs contexte, leurs répercussions, non seulement le profil des criminels... mais aussi la fascination que ces histoires de sang et de mort exercent depuis toujours sur l'opinion publique en général et sur chacun d'entre nous en particulier: c'est ce dont témoigne la multiplication à l'infini de comptes rendus dans la presse, d'ouvrage de toute nature et d'émissions de télévisions aux scores d'audience flatteurs.
Il convient toutefois de distinguer les néonaticides - meurtre d'un enfant né depuis moins de vingt-quatre heures - des filicides.
On estime à environ cent cinquante cas par an, soit 20 % de l'ensemble des homicides, le nombre de meutrese et assassinats entre conjoints (abordés dans le chapitre "Crimes passionnel") et à quelques centaines de cas les parricides, les filicides.
Il est prêtre et c'est le coeur même de son identité, comme ce sera bientôt la défense, il est prêtre et c'est dans l'espoir insensé de le demeurer qu'il est devenu meurtrier.