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Citation de Partemps


Écoute la flûte de roseau se plaindre et discourir de la séparation :
Depuis que l’on m’a coupé de la roselière, à travers mes cris hommes et
femmes se sont plaints
Je veux un cœur déchiré par la séparation pour y verser la douleur du désir.
Quiconque demeure loin de sa source aspire à l’instant où il lui sera à nouveau
uni.
Moi, je me plains en toute compagnie, je me suis associé à ceux qui se
réjouissent comme à ceux qui pleurent
Chacun m’a compris selon ses propres sentiments, mais nul n’a cherché à
connaître mes secrets.
Mon secret pourtant n’est pas loin de ma plainte, mais l’oreille et l’œil ne
savent le percevoir.
Le corps n’est pas voilé à l’âme, ni l’âme au corps, cependant nul ne peut voir
l’âme.
Le son de la flûte est du feu et non du vent : que s’anéantisse celui à qui
manque cette flamme.
C’est le feu de l’amour qui est dans le roseau, c’est l’ardeur de l’amour qui fait
bouillonner le vin.
La flûte est la confidente de celui qui est séparé de son ami : ses accents
déchirent nos voiles.
Qui vit jamais un poison et un antidote comme la flûte ? Qui vit jamais un
consolateur et un amoureux comme la flûte ?
La flûte parle de la Voie ensanglantée de l’Amour, elle rappelle l’histoire de la
passion de Majnun.
À celui-là seul qui a renoncé au sens est confié ce sens : la langue n’a d’autre
client que l’oreille.
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