Après la réélection à la présidence de la République d'Emmanuel Macron, dimanche 24 avril, Charlotte Chaffanjon et Dominique Albertini, deux journalistes de Libération reviennent sur les grands moments de la campagne présidentielle et de la soirée.
Dans le livre "Macron 2 - Les secrets d'une réélection", publié aux éditions de l'Archipel, ils reviennent sur la campagne présidentielle et l'issue du scrutin. Pour cela, ils s'appuient sur le récit des campagnes qu'ils ont suivi.
#Presidentielle2022 #Election2022 #Politique
________________
Prenez place à La Grande Table pour rencontrer d'autres personnalités qui font l'actualité des idées https://www.youtube.com/playlist?list=PLKpTasoeXDrpsBVAaqJ_sANguhpPukaiT
ou sur le site https://www.franceculture.fr/emissions/la-grande-table-1ere-partie
Suivez France Culture sur :
Facebook : https://fr-fr.facebook.com/franceculture
Twitter : https://twitter.com/franceculture
Instagram : https://www.instagram.com/franceculture
+ Lire la suite
Toutefois, l'ouvrage met également en évidence une autre dynamique : loin d'agir en toute constance et autonomie, les maîtres d’œuvre frontistes répondent d'abord à des événements extérieurs. Sans stratégie ni doctrine fixes, ils chevauchent une dynamique électorale dont ils jouissent plus qu'ils ne la créent.
Nicolas Lebourg
La création même du FN fut une tentative de respectabilisation de la part d'Ordre Nouveau. En revanche, elle [Marine Le Pen] semble être la première à y avoir réussi, malgré toute les ambiguïtés du "nouveau Front National". (p.342-343).
Samedi 19 novembre 2011 , Marine Le Pen vit un jour essentiel.En tailleur noir, elle prononce son discours inaugural d'entrée en campagne présidentielle. Pour la première fois depuis 1974, le candidat Le Pen ne se prénomme pas Jean-Marie. La presse loue la rupture, un discours jugé nouveau, plus social.
Mais l'histoire a ses logiques. L’événement a été baptisé « Banquet des mille », un intitulé traditionnel des rendez-vous frontistes. Ce que Marine Le Pen ne sait sans doute pas, c'est que ce nom vient d'avant le Front National, plus précisément de la manifestation du 14 mars 1948, tenue pour protester contre l'épuration politique et l'ostracisme frappant les anciens soutiens du régime de Vichy. Ainsi va le FN : même dans ses réorientations, il ne peut se défaire de l'histoire globale de l'extrême droite.
Préface de Nicolas Lebourg
En apparence, la présidentielle de 2002 a été une résurrection après les affres de la,scission. En réalité, elle est un épiphénomène dans une décennie marquée par la stagnation, le déclin électoral et les rivalités internes délétères. (p.269).
Le Pen dispose du FN comme d'une partie de son patrimoine personnel, dirigeant sans partage, restant d'une méfiance paranoïaque vis-à-vis de toute concurrence interne. (p.14).
Au FN, le pouvoir ne se partage pas, le chef ne se conteste pas. (p.192).
Dans une France affaiblie, une grille de lecture profondément "altérophobe" est en voie de remporter la bataille des idées.