c'est à cela que nous invite le haïku : accroître notre présence, densifier notre rapport au réel, aux autres, à nous-même. Habiter poétiquement le monde [...] Et c'est quand cette captation des soubresauts du vivant vient nourrir la pensée, quand cette perception des êtres et des choses ouvre sur l'intime, met à nu une palette complexe de sentiments, que ces poèmes emportent le plus loin. C'est dans la correspondance entre surface et intériorité que se joue le plus riche et le plus mystérieux de ces instantanés
- extrait de la préface d'Olivier Adam -