Notre grand mot, c’est choisir : sa vie, ses chaussures, son parti politique, tout. Moi, je me demande parfois si le couvercle ne va pas retomber. Mais Anna est une fille de la perestroïka, elle y croit. Nous passons des après-midi à parler, elle me raconte par bribes son enfance, celle d’une princesse à la soviétique – bonne école bilingue, musique –, pionnière9 enthousiaste, et lectrice assidue à la bibliothèque Kroupskaïa.