Les mots ne sont pas vivants, et pourtant, depuis des mois, chaque fois que Mabel relit l'un des courts poèmes d'Emily, elle a l'impression qu'un deuxième cœur se met à battre entre ses côtes. Peut-être est-il là, le moyen de vivre cent vies sans pour autant tout faire voler en éclats, peut-être s'agit-il de les vivre dans cent textes différents. Une vie par poème.
(p.215-216)