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Citation de simoncailloux


Quand Manu commença à se plaindre de son ventre, Gandhi lui prescrit le traitement que sa médecine naturelle lui dictait en pareil cas : des cataplasmes d’argile, une diète stricte, et des lavements. Trente-six heures plus tard, son état s’était tellement aggravé que sa vie était à présent en danger. Cette vie appartenait au Mahatma. La jeune fille s’était abandonnée à lui, prête à accepter tout ce qu’il désirait. Le vieux prophète des herbes miraculeuses avait soigné trop de malades pour ne pas connaître les dangers du mal qui terrassait sa petite-nièce. Il était déchiré. Son traitement avait échoué : la maladie de Manu était sans nul doute une manifestation de leur imperfection spirituelle à tous les deux. Il craqua et reconnu sa défaite : « Je n’avais pas le courage ainsi de laisser mourir une jeune-fille qui s’était remise à moi », avouerait-il plus tard. Avec la plus extrême répugnance, celui qui avait refusé à sa femme une piqure salvatrice permit au corps de sa petite-nièce de subir l’agression de scalpel d’un chirurgien. Manu fût transporté d’urgence à l’hôpital pour une appendicectomie. Alors qu’elle sombrait dans l’inconscience sous l’effet de l’anesthésie, Gandhi posa la paume de sa main sur son front. « Confie-toi à Râma, murmura-t-il et tout ira bien. »
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