Aucun leader arabe n'accablait plus volontiers les Juifs d'injures que Nouri Saïd, tout en avertissant secrètement ses amis du Foreign Office qu'il serait prêt à s'accommoder de leur Etat si cette concession pouvait lui valoir le soutien britannique pour l'annexion de la Syrie, accomplissement final de son rêve d'un "croissant arabe fertile" allant de la Méditerranée au Golfe Persique.