Mais l'histoire du roman aboutit aujourd'hui à une interrogation cruciale. L'actuelle prolifération romanesque est-elle un signe de vitalité ou le symptôme d'un cancer mortel ? "La multiplicité des œuvres et leurs dissemblance, la coexistence plus ou moins pacifique, de genres éloignés passent pour un signe de vitalité" estime Pierre de Boisdeffre. Mais l'époque est marquée plutôt par l'inquiétude et les mauvais augures abondent : "Il n'est pas tout à fait exclu que le roman, qui est apparu assez tard dans l'histoire littéraire, avant de l'envahir tout entière, soit un genre aussi périssable que l'épopée ou la tragédie", rétorque Jean d'Ormesson (cité par P. de Boisdeffre)