S’asseoir
écrire mon amour
sur notre corde à linge
pour que le nord et ses vents
te ramènent
sur les chemins de Ventspils
entre les courants de la Baltique
la neige s’allonge
sur la blancheur fossile
des amours
même si
le vent me promet
de sécher ta bouche
chancelante
je compte
sur la nécessité
des marées
d’avaler les morsures
les détours
calqués sur nos paumes
l’hiver s’installe
couvre de blanc
l’origine du monde
rassemble tes forces
poisson magicien
les Baltes ont l’énergie
des dieux
pour traverser les mers
tu remues
un mot
troublé de frissons
le vent le pousse
jusqu’à moi
je l’attrape
le voilà
au creux de mes mains
une oraison ou un sort
je souffle une prière