Souvent le visiteur se retrouve dans cette situation d’un « on n’y voit rien » ou de « j’aperçois quelque chose ». il faut, là encore, trouver la bonne distance pour regarder.
Extrait d'une interview de Dominique de Beir au sujet de la collection BLOC chez Friville éditions mené par Pascal Neveux pour le Frac Paca
"En quatrième de couverture est inscrit, 'l'acquéreur peut faire usage de BLOC comme il l'entend' : osera-t-il y inscrire sa liste de courses? Aura-t-il l'audace de prolonger quitte à le défigurer, les dessin de la cinquième page ? Considèrera-t-il l'ensemble comme détachable et ira-t-il jusqu'à épingler le feuillet sur son mur? Cette collection a engagé et enclenche toujours beaucoup de polémiques au sein du groupe. Certains trouvent que c'est un objet trop commercial ou un objet de pensée pour les nuls, d'autres défendent ce parti pris d'un bloc envisagé avant tout comme un bloc de correspondance, un bloc de notes, un bloc de stockage, un inventaire iconographique, un carnet à croquis avec la possibilité que l'acquéreur intervienne."
L’atelier de Dominique de Beir est niché dans un village picard, il ressemble à un laboratoire de recherche autant que son œuvre qui cultive toutes les manifestations matérielles liées aux archives et aux ruines.
Dans cette injonction à la manifestation d’un non-visible antérieur, toute matérialité, celle du relief en particulier devait s’effacer. Pour rendre visible une réalité non-picturale, la peinture devait être lisse, diaphane à sa fonction. Mais, nous le savons, un trouble dans le genre a surgi, ou plutôt, la peinture s’affirme plus directement en son identité, en produisant en elle la profondeur du visible.
Je crois que tout matériau a sa propre présence, autant un morceau de polystyrène qu’une écorce de chêne.