Tout le travail qu'ont fourni papa et maman, la traite et les foins, le vêlage et l'agnelage, la tonte des moutons et ces allées et venues entre le marché, l'abattoir et la coopérative, maman qui économisait centime après centime et qui se disputait avec papa parce qu'il dépensait à tort et à travers, et papa qui s'est escrimé des journées entières à faire le maçon - ils aurait été aussi bien inspirés de demander le chômage et de passer leur vie devant la télé, vu que les quelques sous auxquels lui donnent droit les papiers de boîte sont des clopinettes comparés à ce qu'ils gagnerait en vendant les terres aux plus friqués.