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Critiques de Douglas Graham Purdy (15)
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Les brûlures de la ville

Retrouvailles manquées avec Cal et Dante…



Après Les morsures du froid que j’avais particulièrement apprécié, je me faisais un certain plaisir de retrouver l’ex-flic alcoolo et l’ancien camé dans cette atmosphère bostonnienne si noire qu’elle en devenait fascinante.



Raté. La chaleur étouffante a remplacé le froid glacial des Morsures, mais cela ne suffit pas à enflammer Les brûlures de la ville. L’attachement de Thomas O’Malley et de Douglas Graham Purdy à leur ville est toujours-là, omniprésent pendant les 400 pages, mais il ne suffit pas à masquer la faiblesse d’une histoire qui souffre à la fois d’une incroyable lenteur et d’agaçantes incohérences.



Dommage, car Cal O’Brien et Dante Cooper forment un duo d’efficaces paumés récurrents dont les personnages sont – heureusement – bien creusés.



Mais cela ne suffit pas…
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Les morsures du froid

C'est noir, très noir ; il y fait froid, très froid ; et les personnages sont paumés, bien paumés. Mais qu'est-ce que c'est bon !



Les morsures du froid est une superbe plongée dans le Boston de l'après-guerre, où les alliances politico-mafieuses règnent en maître sur la ville pour s'en partager la lucrative rénovation, quitte à laisser sur le côté des tas de pauvres gens, sans le sou, alcooliques, drogués, qui n'ont souvent d'autre espoir que de trouver dans la journée les quelques cents nécessaires pour se nourrir, les quelques dollars nécessaires pour leur dose quotidienne. Et quitte à trucider - avec la manière SVP - toute personne ayant en tête d'entraver ces projets. Notamment les femmes quand elles décident de ne plus se taire...



Les meurtres se succèdent, rapidement attribués au Boucher de Boston. Mais Cal O'Brien et son pote d'enfance Dante Cooper, touchés de près par l'un d'entre eux, n'en croient rien et se lancent dans leur propre enquête dans une ville qu'ils connaissent si bien à tel point qu'ils ne la reconnaissent parfois plus. Et jusqu'au moment où ils décident de ne plus être passifs...



Thomas O'Malley - un aristochat bien sombre - et Douglas Graham Purdy réussissent bien plus qu'un bon polar très noir : ils nous livrent au passage deux superbes portraits et un beau cri d'amour.



Les portraits sont ceux de Cal et de Dante, personnages appelés à devenir récurrents dans les prochains opus des auteurs. Potes d'enfance, ayant grandi dans le même quartier populaire, leurs trajectoires ont dévié lors de la guerre, l'un partant combattre en Europe pour en revenir effroyablement marqué, l'autre pas. Mais même sans guerre, son infernale plongée dans la drogue le marquera de séquelles similaires, bien que différentes. Leur seul moyen de ne pas sombrer réside dans leur amitié, indéfectible. C'est bien décrit, parfois profond et ils deviennent rapidement attachants.



Le cri d'amour est adressé à Boston, une ville qu'on rêve de visiter après une telle lecture. Boston, le personnage principal des Morsures du froid, que tout le monde veut s'accaparer, mais qui ne se donne pas aussi facilement que les filles de ses trottoirs. Boston, congélo de l'Amérique, qui se chauffe à l'âme de ses vrais habitants, de ceux qui la servent avant de s'en servir.



Vivement la suite !

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Les morsures du froid

RESUME:

L’hiver 1951 est le plus rude que Boston ait jamais connu. Et, à Dorchester, où une grande plaque de verglas s’étend dans la baie, le corps nu d’une femme est retrouvé ; la dernière victime suspectée d’un serial killer surnommé le Boucher de Boston.

Deux amis d’enfance, Cal O’Brien et Dante Cooper, luttent pour oublier les fantômes du passé. Cal, ancien soldat, essaie de faire marcher sa nouvelle entreprise de sécurité sans sombrer dans l’alcoolisme qui lui a coûté son poste dans la police. Dante, lui, est un héroïnomane qui tente désespérément de rester clean. Lorsqu’ils apprennent que le cadavre découvert n'est autre que la sœur de la défunte femme de Dante, ils comprennent qu’il est temps de faire quelque chose de bien, pour une fois dans leur vie.

Les deux hommes se lancent alors à la recherche du tueur, se frayant un passage dans le monde sombre des chefs mafieux jusqu’aux coulisses du pouvoir.



Ce livre nous plonge au cœur d'un Boston gangrené par la pauvreté, les magouilles mafieuses, et les règlements de compte où même la police évite de trop chercher.

Au milieu de tout ce noir, et dans un froid qui paralyse les êtres et les choses, Cal et Dante n'ont plus rien à perdre et les deux auteurs, Thomas O' Malley et Douglas Graham Purdy, savent admirablement nous les rendre attachants, justement parce qu'ils sont tous les deux désespérés.



L"ambiance est sombre, glauque, le présent peu enviable et l'avenir incertain. Malgré cela, brille une petite lumière d'espoir parmi tous ces êtres à la dérive, justement parce qu'ils s'accrochent, ils luttent envers et contre tout.



Une atmosphère glaçante pour ce premier roman qui est le début d'une série. Et je suis curieuse de connaitre la suite.

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Les morsures du froid

Lecture pas forcément facile que celle de ce roman. Il s’agit de la première enquête qui réunit ce nouveau duo, et pourtant, à sa lecture, j’ai cru qu’il existait un tome précédent tant il est fait référence au passé des deux enquêteurs. Je ne suis même pas sure que le terme « enquêteur » convienne. Cole, ancien soldat qui ne s’est jamais réellement remis de ce qu’il a vécu pendant la guerre, dirige une société de sécurité qui vivote, sa femme est infirmière et souhaite qu’il change de vie, de lieu de vie aussi. Dante est son meilleur ami, il est accro à l’héroïne, comme l’était sa femme, morte un an plus tôt d’une surdose. Et aujourd’hui, c’est Sheila, la jeune soeur de sa femme, qui a été assassinée. Elle n’est pas la seule femme qui a été tuée avec ce mode opératoire, et la police peine à trouver le tueur. Le fait que ce soit des prostituées qui disparaissent les uns après les autres expliquent aussi la lenteur de l’enquête. Et le temps ! L’hiver est rude, très rude à Boston. Dante et Cole sont des anti-héros, qui cherchent à savoir ce qui est vraiment arrivé à Sheila.

Sauf que… Dante n’avait pas vu sa belle-soeur depuis un an. Elle et Margo avaient été abandonnées par leur mère, et leur enfance très difficile avait fait d’elles les femmes qu’elles étaient devenues. Ce qu’il découvre sur Sheila est glauque, très glauque. D’ailleurs « glauque » est vraiment l’adjectif qui peut caractériser le livre tout entier, tant nous découvrons des personnes que l’on n’a pas l’habitude de croiser (prostituées, drogués, prostituées se droguant, clients en recherche de drogue…) et tant la violence est omniprésente. Bagarres, fusillades, tortures…rien ne nous est épargné, Dante et Cole sont plusieurs mis en fâcheuses postures, quand ils ne se retrouvent pas très grièvement blessés, que ce soit au physique ou au moral.

Ce n’est pas que la lecture est éprouvante, c’est qu’elle n’est pas franchement agréable. Je suis allée au bout du livre, parce que je voulais savoir, après toutes ses épreuves, ce qu’il allait advenir de Dante, de Cole, et du peu de proches qui leur restaient. Il existe un second tome, qui se déroule trois ans plus tard, je ne suis pas certaine d’avoir envie de le lire.
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Les morsures du froid

Nous sommes à Boston pendant le particulièrement rude hiver de 1951. Il fait un froid de loup et un prédateur rôde depuis quelques temps dans les rues, laissant dans son sillage quelques cadavres de femmes. La police et la presse, en manque d’imagination, l’ont appelé le Boucher. Un matin de février, c’est le corps mutilé de Sheila Anderson qui est retrouvé dans le port de Norfolk, à Dorchester. Sheila, fille légère, attiré par la lumière, les clubs de jazz et les hommes aisés, n’est pas vraiment une priorité pour la police de Boston, pas plus d’ailleurs que les autres femmes trucidées. C’est donc Dante Cooper, le beau-frère de Sheila, ancien pianiste de jazz et héroïnomane, et son ami d’enfance Cal O’Brien, ancien flic et soldat revenu d’Europe avec de sérieux traumatismes et un goût un peu trop affirmé pour la bouteille, qui vont se lancer à la recherche de l’assassin de la jeune femme. Ce faisant, ils vont toutefois perturber le fragile équilibre de South Boston, des gangs irlandais qui s’y font la guerre et des politiciens qui s’y agitent avec l’espoir d’accéder au pouvoir et de s’enrichir au passage.

Dit comme ça, on a évidemment l’impression d’avoir déjà lu mille fois cette histoire. Et de fait O’Malley et Purdy ne cherchent pas à s’affranchir des archétypes du genre. Tout y est : héros fatigués au bord de la rupture à la recherche d’une impossible rédemption, policiers incompétents quand ils ne sont pas pourris, gangsters psychopathes, politiciens corrompus et femmes divisées entre celles qui subissent la violence des hommes et celles qui essaient de garder la tête hors de l’eau et de d’y maintenir vaille que vaille celles de leurs frères ou compagnons.

Mais là où O’Malley et Purdy sont forts, c’est que non seulement ils utilisent tout cela extrêmement bien mais qu’en plus ils incarnent avec une grande force le Boston ouvrier et ses bas-fonds, ses clubs plus ou moins miteux et les réseaux politiques et criminels qui s’y forment, le tout dans une atmosphère glaciale et crasseuse particulièrement bien rendue. C’est cette manière de rendre réaliste ce portrait du Boston des années 1950 qui donne au roman une solide assise sur laquelle vient se greffer la chair de personnages certes archétypaux mais bien campés. Si on y ajoute quelques scènes d’anthologie et un final dans la grande tradition des règlements de comptes aussi violents que définitifs, on a là un excellent polar qui annonce une belle série.


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Les morsures du froid

Boston dans les années cinquante de l'après-guerre. L'hiver est rude, l'économie est au plus bas. Prostitution, drogues, alcool se répandent dans les rues de la ville quand on retrouve le corps inanimé d'une jeune femme. Qui est l'assassin de Sheila ? Dante son beau-frère et Cal son ami vont mener leur petite enquête...





On plonge dans une atmosphère glaciale, austère qui laisse les hommes aux abois. Dante déjà éprouvé par la perte de son épouse, demeure sous le choc quand il apprend le meurtre de Sheila. Pour comprendre, on va retourner dans le passé, fouiller dans sa vie et ses fréquentations...



L'auteur nous entraîne dans une valse évaporée, des brumes des paradis artificiels. Nos deux enquêteurs luttent avec leurs propres démons à la recherche de la vérité. Les recherches sont longues, épineuses et douloureuses. Victime d'un serial killer, crime passionnel ou d'influence ? Aucune piste ne doit être écartée. Violence, menaces, manigances, coups bas, vengeance : tout est permis.



Les secrets sont bien gardés mais le vernis craquèle et fait apparaître des nouvelles orientations. Les personnages sont écorchés et vont jusqu'au bout de leurs idées, peu importe le prix à payer. La passion l'emporte sur la raison pour démêler cet écheveau. Une intrigue qui prend son temps, un suspense lancinant mais qui prend aux tripes. On en bave, on transpire, on saigne et on veut comprendre.



L'écriture est appliquée, descriptive et dans laquelle on se sent pris en otage. Les réponses se succèdent à la fin et tombent comme des couperets.



Un vrai désastre au milieu d'un gigantesque chaos. Ce roman sombre ne réconcilie pas vraiment avec l'humain. Parfois vaut-il mieux ne pas trop en savoir ?
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Les morsures du froid

Tout d'abord merci aux éditions du Masque de m'avoir fait découvrir ce roman. Boston, hiver 1951. Une vague de froid paralyse la ville. Cal, d'origine irlandaise, revenu blessé des champs de bataille européens, et ancien flic devenu alcoolique, mène une enquête sur la mort de la belle-soeur de son ami d'enfance Dante, ancien pianiste de talent mais qui a basculé dans la drogue depuis qu'il a perdu l'usage d'une de ses mains. Tout semble désigner un tueur en série qui sévit cette année-là à Boston, mais Cal et Dante subodorent que les choses sont un peu plus compliquées et les deux amis soupçonnent le milieu du crime sur lequel règne Blackie Foley, avec lequel ils ont grandi dans le Westend de Boston, d'être mêlé au meurtre de Sheila. . Ce roman, grâce notamment à une écriture précise et suggestive, nous transporte véritablement dans le Boston de l'époque , en proie donc à une vague de froid, à un meurtrier en série, mais aussi à des spéculations immobilières douteuses. L'atmosphère est glaçante à souhait. le duo formé par les deux personnages masculins enquêteurs fonctionne très bien, ils sont touchants tant leurs blessures passées et présentes les affranchit de toute prudence et de toute retenue. Mais que cela est noir.....notamment pour les personnages féminins. Seule surnage dans un monde sans espoir l'amitié entre Dante et Cal, indéfectible.
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Les brûlures de la ville

C’est durant l’été 1954, trois ans après les événements contés dans Les morsures du froid, que l’on retrouve Dante Cooper et Cal O’Brien, les deux héros brisés de Thomas O’Malley et Douglas Graham Purdy. Dans Boston écrasée par la chaleur d’un été caniculaire, plusieurs petits truands américains d’origine irlandaise plus ou moins en lien avec des réseaux chargés d’approvisionner en armes l’IRA sont abattus. Dante, en délicatesse avec sa sœur tombée amoureuse d’un malfrat italien à la petite semaine et Cal, qui ne se remet pas de la mort de son épouse, sont sollicités par le beau-frère de ce dernier, Owen, chargé d’enquêter sur ces meurtres que sa hiérarchie semble vouloir classer au plus vite. Le duo va donc avoir à charge de laisser traîner ses oreilles dans le Boston irlandais à la recherche d’informations et, ce faisant, attirer l’attention d’un commando venu d’Irlande pour s’assurer qu’aucun obstacle ne viendra gêner le transport d’une précieuse cargaison d’armes à destination de l’armée républicaine irlandaise.

C’est sans surprise mais avec un réel plaisir que l’on se plonge de nouveau dans une nouvelle enquête du duo créé par O’Malley et Purdy. Les deux auteurs continuent à creuser l’intimité de leurs personnages principaux et de lever le voile sur leur histoire et, surtout, réussissent une nouvelle fois à donner chair à un lieu et à une époque. Le choix, une nouvelle fois, de s’appuyer sur une saison exceptionnelle d’un point de vue météorologique vient par ailleurs rendre plus palpable encore la sensation d’écrasement sous laquelle semble ployer les personnages du roman.

C’est là, ainsi que dans la description de l’organisation souterraine d’une communauté irlandaise qui ne se résout pas à couper les ponts avec son pays d’origine que réside une grande partie de la réussite de ce roman. Là, et aussi dans la manière dont O’Malley et Purdy jouent sans vergogne la carte d’une certaine violence poussée aux limites de la crédibilité – et qui les franchit d’ailleurs parfois allègrement – pour rythmer l’ensemble, assumant ainsi le statut de série B de cette suite de romans.

On pourra néanmoins regretter que l’intrigue s’efface derrière le décor et les scènes d’action. De fait, le lecteur, sans pour autant avoir besoin d’être un génie, comprend bien vite ce qui se trame et garde tout au long du roman un temps d’avance sur Dante Cooper et Cal O’Brien. C’est, on en conviendra, quelque peu gênant, dans le sens où les deux héros, malgré leurs failles ne sont pas présentés comme des idiots incapables de comprendre que deux et deux font quatre.

Cette prévention faite, on ne peut toutefois qu’admettre que Les brûlures de la ville, comme le volume précédent, est un polar que l’on prend un réel plaisir à lire, porté qu’il est par deux héros attachants, un décor extrêmement vivant et des scènes d’action saisissantes. Il faut juste ne pas vouloir y chercher plus qu’un agréable moment de lecture.


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Les morsures du froid

Noir et glacial, vivement la suite...
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Les morsures du froid

Une belle découverte ce roman qui nous transporte dans le Boston d'après seconde guerre mondiale. Le contexte est la force du livre pour moi. Le reste est assez classique. Une histoire mêlant amitiés, bandes, amours, politique et la corruption qui va avec. On n'échappe pas à quelques longueurs, un côté un peu formaté, mais cela reste un bon roman policier d'enquête et d'actions avec des personnages attachants. Un bon duo d'auteurs (et de héros) à suivre.
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Les brûlures de la ville

Boston, été 1956. Dante et Cal, les deux amis d'enfance déjà rencontrés dans Les Morsures du froid, tentent de survivre dans la chaleur de plomb qui écrase la ville. Dante vivote, en réparant des voitures, et a trouvé une raison de vivre dans l'éducation de la petite Maria, à sa charge depuis 2 ans. Cal, en revanche, a bien du mal à survivre à la mort de sa compagne. C'est son cousin flic, Owen, qui va le remettre en selle, en l'associant à son enquête sur un trafic d'armes entre l'Irlande et les Etats Unis. Cal et Dante, vont se jeter avec l'énergie du désespoir, dans cette exploration au long cours de la communauté irlandaise de Boston, ses musiciens, ses flics, ses commerçants, ses mafieux, et y laisser, comme dans l'opus précédent, beaucoup d'eux-mêmes. Car la ville de Boston est présentée comme un abîme de misères, de toutes natures, et l'ambiance générale est noire, très noire.... On ne sort pas indemnes de cette lecture, car nos deux enquêteurs amateurs suscitent un fort sentiment d'empathie, et leur avenir semble bien sombre. La ville de Boston compose un personnage magnifique, appréhendée dans ses moindres recoins, avec beaucoup de personnages secondaires, qui la font exister de façon très vivante. Mais l'ensemble est un peu long...
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Les morsures du froid

Le titre était accrocheur, la quatrième de couverture annonçait un meurtrier répondant au nom évocateur de « Boucher de Boston »… Autant de bonnes raisons pour que je me précipite sur ce polar et autant de bonnes raisons pour déchanter, une fois la dernière page tournée.



Une réelle déception



Le roman commençait pourtant bien : Boston, hiver 1951, on découvre à Dorchester le corps dénudé d’une femme égorgée sur la plage. Il s’agit de la belle-sœur d’un dénommé Dante, sorte de camé perdu pour la société et détruit par la mort de son épouse, mais dont le meilleur ami, Cal, est un flic en disgrâce pour ses méthodes pas toujours en adéquation avec celles de ses supérieurs. Les ingrédients s’avéraient de qualité et pourtant, tout retombe comme un soufflé dès les premières pages.



S’il y a une chose qu’on finit par comprendre, c’est que l’hiver à Boston, il vaut mieux éviter. La neige qui tombe, les stalactites, les plaques de verglas et les bagnoles qui ont du mal à démarrer, il y en a légion dans ce roman… Mais passées ces considérations météorologiques, ben c’est le vide, le néant absolu… Pendant les 200 premières pages, les auteurs nous font lambiner avec des considérations psychologiques visant à nous montrer que Dante et Cal sont des pauvres types mais qu’ils n’y sont pour rien : Dante n’arrive pas à surmonter la mort de sa femme au point de coucher avec son cadavre pendant plusieurs jours avant que ne débarquent les flics pour récupérer le macchabée. Quant à Cal, c’est la seconde guerre mondiale qu’il garde gravée dans son corps mais aussi dans sa tête malgré l’amour de Lynn, son épouse. Pour résumer, pendant la première moitié du roman, on ne parle que de cela.



Puis tout s’accélère et l’intrigue se dénoue dans les 200 dernières pages à vitesse grand V et tout cela, sans que le « Boucher de Boston » n’ait vraiment un rôle à y jouer. On retrouve, pourtant, un peu d’espoir lorsqu’il enlève une prostituée à bord de son tracteur sous les yeux de Dante. Mais le serial killer demeure finalement un simple prétexte presque racoleur quand le dénouement se révèle être d’une platitude à faire peur. En somme, on nous promettait Freddy Kruger et on nous livre des problèmes d’ego de caïds de banlieue d’une banalité déconcertante.



Les têtes à claques



Pour une fois, on ne fera pas de jaloux : tous les personnages sont quasiment à claquer. Dante dont on aimerait presque qu’il nous fasse une overdose en direct au lieu de nous bassiner avec sa culpabilité et ses problèmes de cœur ; Cal qui n’arrête pas de ruminer sur ses problèmes de jeunesse non réglés ; Blackie, petite teigne qui ne peut s’empêcher de faire des cacas nerveux quand il n’obtient pas ce qu’il veut ; Foley, le politicard de base qui se permet tout mais dont ce n’est jamais la faute ; Claudia, la sœur de Dante, qui vit sa vie à travers son frère et se pose constamment en victime… Bon je m’arrête là, parce que j’ai la tension qui monte et j’ai mal aux phalanges !



En somme, un polar sans grand intérêt et dont on peut faire l’économie.
Lien : https://mespetitsplaisirsamo..
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Les morsures du froid

Tout ça pour ça... Très violent, complaisamment violent.
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Les brûlures de la ville

Nous sommes à Boston, été 1954, c’est l’époque des gangs de communautés issues de l’immigration. Ici, irlandais contre italiens. C’est sous une canicule infernale que l’inspecteur Owen va demander de l’aide à son cousin Cal et son ami d’enfance Dante dans son enquête. Dante a un passé de toxicomane, mécano, il vivote pour aider sa sœur et sa petite fille. Cal est un ex-flic alcoolique qui ne s’est pas remit de la mort de sa femme, il a fait la seconde guerre mondiale. En avançant dans l’intrigue j’avais le sentiment d’un polar à l’ancienne, l’écriture qui nous dépeint une communauté irlandaise déracinée mais qui n’a jamais été aussi proche des intérêts nationaux y est pour beaucoup. Il faut dire que les deux personnages sont vraiment bien travaillés, leur psychologie, leur blessure tout est fait pour nous les rendre attachants. Cette enquête en sous-main que vont mener les deux hommes nous plongera dans toute la noirceur, la pauvreté et la misère des gangs avec l’IRA pour toile de fond meurtrière. Les auteurs ont parfaitement su rendre l’ambiance étouffante, noire et glauque. J’ai apprécié le rythme parfois lent qui nous pose sans temps mort dans une enquête qui se révélera quasi rédemptrice pour nos deux protagonistes. On vivra avec eux, beaucoup de violence, un combat de boxe épique, un film porno, du jazz et de la musique celtique plein les pubs,des voyous, des mafieux, tout cela nous donne un roman bien construit avec la ville de Boston traitée comme un personnage à part entière. Alors même si cela m’a semblé parfois trop de choses à encaisser, un nombre de personnage secondaire important, l’essentiel est que cela fonctionne et c’est le cas. Bonne lecture.
Lien : http://latelierdelitote.cana..
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Les morsures du froid

C'est infernalement bon.
Lien : http://www.lexpress.fr/cultu..
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