Je ne répondis pas. Je repris le crayon et me mis à écrire. Les lettres s’alignaient les unes à côté des autres, telles les mottes le le long du sillon d’un champ. Quand j’étais petit, j’allais dans les champs avec mon père et je regardais les sillons. Ils étaient longs. La charrue courait dans la terre et rejetait les mottes sur le côté. On sentait une odeur de terre. A vrai dire, le papier ne sent pas l’encre. Mais j’en ai l’impression. Je ne manque pas d’imagination et je suis capable d’écrire.