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4/5 (sur 5 notes)

Nationalité : Australie
Né(e) à : Londres , le 17 octobre 1946
Biographie :

Drusilla Modjeska est écrivain, critique, essayiste et éditrice. Elle se rend pour la première fois en Papouasie-Nouvelle-Guinée en 1968. En 1971, elle s'installe en Australie et dans les années suivantes obtient un doctorat en histoire à l'université de New South Wales. Elle commence sa carrière d'écrivain et publie son premier livre tiré de sa thèse en 1981 (Exiles at Home) sur les femmes écrivains australiennes entre 1925 et 1945. Ses publications suivantes explorent la frontière entre fiction et non-fiction. Elle enseigne à l'University of Technology de Sydney et poursuit ses recherches à l'University of Sydney sur l'interaction entre race, genre et arts en Papouasie-Nouvell-Guinée post-coloniale.
En 2004, elle est l'un des premiers étrangers à visiter la petite tribu montagnarde Ömie d'où sont tirés les montagnards fictifs de son roman Maunten. Elle contribue à faire connaître l'art du tissu d'écorce maintenu dans cette tribu et pratiqué par les femmes.
En 2011, elle cofonde SEAM (Sustain Education Art Melanesia) qui soutient des projets d'alphabétisation dans les communautés éloignées de Papouasie-Nouvelle-Guinée.
Elle habite aujourd'hui à Sydney mais retourne régulièrement en Papouasie-Nouvelle-Guinée et à Londres.
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Bibliographie de Drusilla Modjeska   (1)Voir plus

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Citations et extraits (19) Voir plus Ajouter une citation
Arrivée sur une petite butte devant ses terres, la femme m'a demandé : "Qu'est-ce que tu vois? Qu'est-ce que tu vois?" Et tout ce que je voyais dans le lointain, c'était le silence... et le néant. (Elle s'interrompt pour regarder Jéricho avec insistance.) Les bruits de la forêt avaient disparu. C'était presque le pire, ce silence atrocement vide. C'est difficile à décrire : il faut ce silence pour s'apercevoir à quel point la forêt est bruyante. Mais là plus rien. La terre avait été rasée au bulldozer. Sans la couche superficielle, plus rien ne poussait, hormis quelques mauvaises herbes et des lianes. Plus d'oiseaux, plus de bruissements. Rien. Les ruisseaux étaient envasés. La terre de cette femme était morte. Elle m'a regardée droit dans les yeux et je savais exactement ce qu'elle me disait, je n'avais plus besoin du petit garçon qui murmurait : "Tu dois nous aider."
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Simbaikan était exaspérée de voir qu'aujourd'hui, sur le littoral, on considérait son peuple comme crédule et arriéré pour la simple raison que, quand elle était petite, certains villages reculés n'avaient pas encore vu d'hommes à la peau blanche.
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À quoi servent les racines si elles ne sont pas assez profondes pour tenir l'arbre?
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En regardant ces cartes, Jéricho comprend pourquoi l'on parle de poumons verts pour désigner les forêts équatoriales. Après le bassin d'Amazonie, la Nouvelle-Guinée est l'un des plus grands poumons de la planète. La forêt vierge est balafrée de parcelles rasées, défoncées, qui ont la taille de petites villes. Les campements d'exploitation, avec leurs toits en tôle bien alignés, constituent des poches d'activité en bordure des aérodromes qui sont le seul moyen d'entrer ou de se sortir, à moins d'habiter la forêt et de connaître le dédale désert ses sentiers.
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Milton vivait sur les berges de la rivière, dans une cabane abandonnée par des chercheurs d'or. Ils n'avaient pas fait fortune et Milton s'attendait à subir le même sort. La richesse lui donnait de mauvaises pensées. Sa vie à Melbourne lui avait appris que l'argent n'améliore pas le caractère, et son séjour dans les quartiers pauvres de Port Moresby, à son retour, lui avait appris que le manque d'argent peut rapidement vous détruire -corps et âme. Il avait donc décidé de se retirer de la ville, dans une cabane.
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Nous avions travesti nos rêves en cadeaux, en services rendus pour nous sentir utiles, nous les avions maquillés en recherches universitaires, en pratiques artistiques ou cinématographiques, mais ils n'en étaient pas moins puissants, voraces ou aveugles. Nos rêves n'avaient-ils pas également une origine secrète en nous? N'étaient-ils pas issus de notre propre convoitise ? De notre manque de stabilité, de terre, notre insatisfaction vis-à-vis de notre lieu d'origine ? De notre vacuité peut-être.
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L'Indonésie avait revendiqué la Nouvelle-Guinée néerlandaise, ce qui suscitait d'ores et déjà des tensions à la frontière. En Australie, le nouveau gouvernement travailliste voulait une Papouasie-Nouvelle-Guinée décolonisée dans sa sphère d'influence, pour exactement la même raison que ses prédécesseurs avaient voulu la garder en territoire colonial : maintenir une zone tampon entre le vaste continent blanc et l'Asie.
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Ils étaient attirés par leurs rêves d'un Pacifique imaginé en Europe - hauts palmiers et ciel bleu. Des rêves de bateau à vapeur, des envies de fuir les villes natales détrempées. Des rêves confiants qui attisaient la curiosité des foules - rêves de jungle et de cannibales, rêves qui les faisaient atterir dans une maison avec vue sur le port, des jalousies, de la fraîcheur et un domestique à leur service.
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D'après Laedi, qui exposa son point de vue à Milton quand il arriva sur sa plateforme, un esprit de peur avait pénétré Rika à la mort de sa mère, tout simplement. Les grandes peurs sont capables de faire ça : elles s'insinuent sous la peau en profitant que l'on soit faible, vulnérable ou trop jeune, comme l'avait été Rika, une fille sans soeurs dans un pays froid.
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Contrariés par l'installation de barrières à l'entrée du campus et les patrouilles nocturnes des gardiens, Martha et Pete, Laedi et Don, tous emménagèrent à Hohola. C'était leur manière d'affirmer qu'ils n'étaient pas de simples visiteurs protégés dans un compound pour Blancs, éclairé par des projecteurs et sécurisé par des fenêtres grillagées.
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