La doctrine du fondamentalisme, qui exigeait de ses adeptes l'acceptation dans sa vérité littérale de chaque ligne de la Bible, a provoqué une réaction regrettable, et beaucoup de gens mal informés, allant d'un extrême à l'autre, rejettent entièrement l'Ancien Testament comme n'étant qu'un ramassis de légendes et de mythes. Cependant, les faits eux-mêmes, tels qu'ils sont révélés par l'étude de l'antiquité, prouvent que la plus grande partie des livres historiques de l'Ancien Testament méritent autant de foi que n'importe quelle autre chronique des périodes écoulées.
Depuis les temps les plus lointains dont nous parle l'histoire, le système de gouvernement adopté par les Israélites avait été la théocratie, c'est-à-dire qu'en principe, ils n'étaient gouvernés que par Dieu. Pratiquement, cela revenait à être gouvernés par celui qui parvenait à les convaincre qu'il était l'authentique interprète de la volonté de Dieu. Dès qu'un homme avait réussi à faire entrer cette conviction dans l'esprit de la majorité, le reste de sa tâche était relativement aisé, car il pouvait se réclamer d'une source d'autorité ou de juridiction bien plus élevée que ne le pouvait un chef élu, un monarque héréditaire ou un dictateur qui se serait emparé du pouvoir.
En politique, les demi-mesures sont presque toujours désastreuses. Elles plaisent à l'homme d'État timoré qui craint de se trop engager dans un sens ou dans l'autre. Les petits esprits cherchent la sécurité dans le compromis, espérant ainsi plaire aux deux partis. Le plus souvent, ils ne réussissent à plaire ni à l'un ni à l'autre et préparent ainsi leur propre ruine.