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Citations de E.O. Chirovici (43)


« Lorsque j’avais décidé de devenir écrivain, à la fin du lycée, je m’étais peu à peu forgé une conception du monde lugubre et empreinte de scepticisme, avec l’aide précieuse de MM. Cormac McCarthy, Philip Roth et Don DeLillo. Pour moi, un véritable romancier ne pouvait être qu’un triste sire solitaire, même s’il recevait de gros à-valoir et passait ses vacances dans des hôtels de luxe en Europe »
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On dit que le temps guérit tout. Ce n’est pas vrai. Quand le malheur frappe, le temps divise son cours en deux dimensions. Dans l’une d’elles, vous continuez à vivre, du moins en apparence. Mais dans l’autre, seul existe ce moment qui vous accable, encore et encore.
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Pour moi, ce n'est pas un hasard si nous nous retrouvons devant telle ou telle porte à un moment donné, même si nous décidons de ne pas la pousser. Les portes que nous choisissons de laisser fermées sont aussi importantes que celles que nous franchissons. Bien sûr, on est tous tentés d'oublier, et à l'heure du bilan final, personne ne compte les portes qui sont restées fermées, mais seulement les quelques-unes qui ont été ouvertes.
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J'avais toujours aimé les livres, aussi l'organisation de la bibliothèque s'apparentait-elle plus à un privilège qu'à une corvée. Les rayonnages regorgeaient d'éditions rares et de titres dont je n'avais jamais entendu parler.
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On ignore ce qu'est la souffrance avant d'avoir reçu une blessure si profonde qu'elle relègue toutes les autres au rang de simples égratignures.
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Comme bon nombre de jeunes gens à cette époque, j'étais révolté, radical, et j'avais le sentiment que nous faisions l'expérience d'un moment crucial à l'approche du nouveau millénaire. J'ai pris part à quelques manifestations, mais je me suis vite aperçu que toutes les causes qui étaient probablement intéressantes dans les années 1960 s'étaient déjà désintégrées, laissant dans leur sillage essentiellement un mélange de snobisme pervers, de promiscuité et de paresse congénitale habilement déguisée en rejet de la société.
Il est de bon ton aujourd'hui d'accuser la génération des baby-boomers de naïveté et de prodigalité, mais je crois que nous étions avant tout heureux de pouvoir profiter de nos cités universitaires, de nos campus et de nos belles voitures. Nous ne voulions pas qu'on menace notre bien-être et qu'on nous envoie crever dans les rizières d'Asie alors que l'Amérique jouissait de sa prospérité.
Bien sûr, je vous dis là ce que je pensais alors.
(p. 51-52)
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Le mythe de ces illustres expatriés parisiens, tels que Fitzgerald, Hemingway, Dos Passos, Hughes et tant d’autres, était encore très présent à l’esprit des jeunes de ma génération. Paris apparaissait comme une Babel brillante, à la fois inspirante et pleine de mystère, alors que New York semblait en pleine déroute au milieu des années 1970.
Je m’imaginais que tous les Parisiens portaient des bérets, mangeaient des pains d’un mètre de long, buvaient de l’absinthe en compagnie de jolies femmes. Là-bas, les idées de génies tombaient du ciel telles des gouttes de pluie, si bien qu’il suffisait d’ôter le béret en question quelques secondes et de s’en servir pour les récupérer.
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Je vous ai donné ces exemples pour illustrer le principe à l’œuvre dans l’hypnose : la responsabilité que le sujet transfère sur l’hypnothérapeute est beaucoup plus grande dans les états modifiés de conscience que dans les états normaux
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Je me suis toujours méfié des actes de charité motivés uniquement par la foi, de la prétendue générosité de ceux qui signent des chèques pour les bonnes oeuvres de la même manière qu'ils paient leurs impôts, ou qui glissent de l'argent dans le tronc des pauvres comme une offrande à une divinité qu'ils craignent, plutôt que par véritable compassion.
(p. 26)
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Mais, à Princeton, il s'était retrouvé confronté à certains des jeunes adultes les plus brillants d'Amérique. La première année, il avait fourni de gros efforts pour prouver sa valeur, sans parvenir néanmoins à s'illustrer. Parmi les fils à papa du campus, il était de bon ton de ne pas faire étalage de sa richesse, voire de s'encanailler à plaisir, mais cela ne voulait pas dire pour autant qu'ils acceptaient les vrais pauvres. Croyez-moi, l'hypocrisie était de mise...
(p. 60)
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Je crois que, pour la plupart d'entre nous, devenir adulte signifie hélas acquérir la faculté d'enfermer ses rêves dans une boîte et de la jeter dans l'east River.
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Le souvenir des choses passées n’est pas nécessairement le souvenir des choses telles qu’elles furent.
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La télévision n'était pas encore devenue ce qu'elle est aujourd'hui, à savoir un interminable défilé de programmes où des tocards de tout poil sont obligés de chanter, de se faire insulter par des présentateurs vulgaires ou de s'aventurer dans des bassins remplis de serpents. Les émissions américaines ne s'étaient pas transformées en histoires contées par des idiots, pleines de bruits et de rires en boîte.
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Tout en berçant l’enfant, elle m’a expliqué que c’était son petit-fils, Tom, et que sa fille Tricia lui avait demandé de le garder pendant qu’elle allait à Rhode Island rejoindre un homme rencontré sur Internet. Cela faisait maintenant deux mois qu’elle était partie.
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Un grand écrivain français a dit un jour que le souvenir des choses passées n'est pas nécessairement le souvenir des choses telles qu'elles furent. Il avait sûrement raison.
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« Quelqu'un a dit un jour qu'une histoire n'a en réalité ni début ni fin ; ce ne sont que des moments choisis subjectivement par le narrateur pour aider le lecteur à situer un événement dans le temps. »
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Et plus je m'évertuais à donner de la consistance aux personnages que mon enquête avait fait resurgir, plus ils m'apparaissaient comme des ombres sans substance s'agitant dans une histoire dont la chronologie et le sens s'obstinaient à m'échapper. J'avais devant moi les pièces d'un puzzle impossible à reconstituer.
Paradoxalement, plus je plongeais dans le passé, plus le présent prenait de l'importance à mes yeux. J'avais l'impression de descendre dans un puits et de voir le cercle de lumière diminuer au-dessus de ma tête _ ce cercle devenu un élément vital me rappelant sans cesse que je devais remonter à la surface, où existait le monde auquel j'appartenais. Là était ma place.
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Découvrir enfin la vérité au sujet d'une affaire qui vous a longtemps obsédé, c'est un peu comme perdre un compagnon de voyage - un compagnon bavard, indiscret et envahissant jusqu'à friser l'impolitesse, mais dont la présence vous est devenue familière dès votre réveil.
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On ignore ce qu'est la souffrance avant d'avoir reçu une blessure si profonde qu'elle relègue toutes les autres au rang de simples égratignures.
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J'avais finalement décidé de lui faire confiance : il y a des moments où on a juste envie de croire qu'un éléphant peut sortir d'un chapeau.
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