Les gouvernements usent de stratégies pour pacifier les mouvements de résistance, comme diviser les communautés, effacer leurs mémoires collectives, et transformer leurs luttes en quelque chose d’inoffensif – de même que les luttes militantes du mouvement des droits civiques furent effacées et remplacées par un boulevard Martin Luther King dans chaque ville.
Sous le vernis d'une autorité illusoire, on retrouve toujours la coopération volontaire, l'entraide, le soutien, la solidarité humaine et l’amour, sans lesquels la société imploserait. Mais nous ne voulons pas nous contenter de survivre : nous voulons vivre libres.
Pas de compromis dans la défense de la terre !
Nous devons démanteler l'intégralité du réseau d'esclavage et de dépendance technologique au sein duquel nous sommes nés. Pour que les forêts qui subsistent à la surface de la terre ne soient pas abattues, les usines du monde doivent disparaître. Il nous faudra pour cela affronter une classe dominante meurtrière, qui détruit la Terre à un degré encore jamais atteint. Bien sûr, dans le cadre de la politique contemporaine, ces solutions sont non seulement irréalistes mais incompréhensibles. Peu importe. L'effondrement du vivant invalide de plus en plus vite la logique de la société industrielle.
Dans ce contexte, promouvoir des réformes revient à peu près à réorganiser la disposition des chaises longues sur le Titanic. Si nous voulons éviter l'apocalypse et vaincre l'esclavage, la stratégie d'une révolution écologique et libertaire mondiale, aussi improbable soit-elle, est beaucoup plus réaliste que celle d'un recyclage d'une Alliance socialiste à des fins électorales.
Les obstructions in situ doivent être coordonnées et soutenues. Le nombre de journées de travail perdues, voilà ce qui compte. Pour donner à ces actions une ampleur nationale, tous les lieux en voie d’être bitumés et tous les bureaux des sous-traitants associés, tout les entrepôts et tous les chantiers du pays doivent devenir des cibles.
L’idée centrale d’EF !, c'est que les humains ne jouissent d'aucun droit divin leur permettant de soumettre la Terre, que nous ne sommes qu'une forme de vie parmi les millions d'autres qui peuplent cette planète.
Dès le début, les membres d’EF ! ne se proposèrent donc pas seulement de défendre les derniers fragments de nature sauvage, mais d'inverser le processus en démolissant les barrages et les lignes électriques.