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Citation de Cielvariable


Une nuit que je rentrais chez moi – il pouvait être une heure, une heure un quart – j’entendis mon nom prononcé à voix basse. Il me parut venir de la muraille que je frôlais. Je m’arrêtai désagréablement surpris.
- N’y a-t-il plus personne dans la rue ? reprit la voix. C’est moi, Honoré Subrac.
- Où êtes-vous donc ? m’écriai-je, en regardant de tous côtés sans parvenir à me faire une idée de l’endroit où mon ami pouvait se cacher.
Je découvris seulement sa fameuse houppelande gisant sur le trottoir, à côté de ses non moins fameuses pantoufles.
- Voilà un cas, pensai-je, où la nécessité a forcé Honoré Subrac à se dévêtir en un clin d’œil. Je vais enfin connaître un beau mystère.
Et je dis à haute voix :
- La rue est déserte, cher ami, vous pouvez apparaître.
Brusquement, Honoré Subrac se détacha en quelque sorte de la muraille contre laquelle je ne l’avais pas aperçu. Il était complètement nu et, avant tout, il s’empara de sa houppelande qu’il endossa et boutonna le plus vite qu’il put. Il se chaussa ensuite et délibérément, me parla en m’accompagnant jusqu’à ma porte.
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