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Citation de genou


— Assassin !

Ce cri déchira le silence de la nuit et attira l’attention d’un habitant de Brakely Square qui ne dormait pas. M. Grégory Far-rington, souffrant d’insomnie, posa alors son livre et fronça du sourcil. Il quitta son fauteuil, revêtit une ample robe de chambre de velours et s’approcha de la fenêtre. Il entr’ouvrit légèrement ses volets.

Un léger brouillard régnait dans la rue déserte et les lampes électriques n’étaient plus que des taches lumineuses.

Cependant, M. Farrington aperçut distinctement deux hommes devant sa porte. Ils discutaient âprement et gesticulaient surtout beaucoup, à la manière des gens de basse classe des peuples méridionaux. À un certain moment, ils parurent en venir aux mains, le canon d’un revolver brilla dans les ténèbres.

— Oh ! oh ! fit M. Farrington.

Il se trouvait seul. Le valet de pied, le cuisinier, les femmes de chambre et le chauffeur étaient tous à un bal de gens de mai-son. Les deux hommes criaient de plus en plus fort.

— Voleur ! fit l’un deux en français. Est-ce que je vais être privé de…

Le reste de la phrase se perdit.

Il devait y avoir un agent de service à l’autre extrémité du square, et M. Farrington regardait anxieusement de tous côtés dans l’espérance de voir surgir le représentant de la loi.

En attendant, il descendit dans le hall et, par l’ouverture de sa boîte aux lettres, il put entendre plus distinctement ce que disaient les deux noctambules. (p18/19)
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