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EAN : 978B00LZ5STEI
(19/07/2014)
2.67/5   3 notes
Résumé :
La Chaise de la Mort : Quelque part à Londres, un inconnu entre dans les bureaux d'un journal à scandales. Plus étrange encore, le rédacteur en chef qui le reçoit est masqué. Ce journal aurait-t-il un lien avec le maître-chanteur redouté qui sévit dans la société londonienne ? Puis deux hommes sont assassinés devant la porte du millionnaire Farrington?

T. B. Smith, le chef de la police secrète entre en jeu. Ces hommes ont-ils été abattus par le maître... >Voir plus
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Citations et extraits (9) Voir plus Ajouter une citation
En un instant, Ela eut pénétré à l’intérieur malgré la résistance d’autres ouvriers et se trouva face à face avec le contre maître, homme à physionomie ouverte et intelligente, qui un pique-feu à la main, se préparait à se défendre. Mais le revolver d’Ela lui en ôta vite l’envie.

— Arrière ! lui cria-t-il. C’est vous qui commandez ici ? ?

— Oui, et je ne comprends pas…

— Je vous donne trois minutes pour arrêter la dynamo.

— Impossible, Monsieur l’Agent, j’ai ordre de la faire mar-cher quoi qu’il arrive.

— Arrêtez-la, cria Ela, arrêtez-la immédiatement, ou vous êtes un homme mort !

L’électricien hésita, puis se dirigea vers les commandes. À ce moment, une petite ampoule rouge s’alluma sur le tableau distributeur.

— Qu’est-ce que cela ? fit Ela.

— C’est un signal des souterrains, répondit l’homme. Cela veut dire qu’ils ont besoin de tout le courant.

Ela leva son revolver et visa l’homme d’un air si résolu que ce dernier prit peur et exécuta rapidement la manœuvre qui arrêtait la production d’électricité. Presque instantanément les lumières faiblirent tandis que les lourds volants d’acier ralentissaient et que le sourd bourdonnement des machines faisait place au silence. La grise lumière du jour remplaça les étincelantes ampoules électriques. Ela s’essuya le front d’une main tremblante

— Plaise au Ciel que je sois arrivé à temps ! s’écria-t-il.

L’usine était maintenant envahie par les agents.

— Arrêtez tout le monde, ordonna Ela, et veillez surtout à ce que personne ne touche plus aux machines, commutateurs ou interrupteurs d’aucune sorte !
Quant à vous, reprit-il s’adressant au jeune ingénieur électricien, vous ne semblez pas complice de vos maîtres : je peux vous offrir, non seulement la liberté, mais encore une honnête récompense si vous me guidez loyalement dans mes recherches. Vous venez de parler des souterrains : pouvez-vous m’y conduire ?
L’homme hésita.

— Les ascenseurs ne marchent plus, Monsieur, puisque nous n’avons plus d’électricité.

— N’y a-t-il pas un autre moyen d’y arriver ?

— Il y a des escaliers, répondit l’homme après une nouvelle hésitation… Mais, Monsieur, quel que soit le crime dont on puisse accuser ce pauvre M. Moole mon maître, je vous jure que je n’y suis pour rien et me suis toujours contenté de diriger cette petite usine de mon mieux.

Comprenant que cet homme disait la vérité, Ela lui expliqua rapidement que Moole n’était rien et qu’en réalité, la mai-son était le refuge de deux bandits de grande envergure.

Sans se faire prier davantage, l’électricien conduisit le policier au dehors : ils traversèrent la pelouse, longèrent la maison, derrière laquelle se trouvait une petite porte de fer à serrure compliquée. L’électricien sortit son trousseau de clefs et l’ouvrit ; au bout de quelques pas dans un corridor, se trouvait une autre porte qui fut ouverte de la même façon. De là un esca-lier en spirale descendait dans les profondeurs mystérieuses des sous-sols. À son grand étonnement, Ela y vit briller des lumières électriques, mais son guide le rassura :
— Ils ont des accumulateurs, expliqua-t-il, mais uniquement pour s’éclairer en cas d’accident aux dynamos. (p199
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Ayant vaguement reconnu l’état des lieux, il essaya de faire un peu de lumière : il tourna un interrupteur au hasard, et trois ampoules électriques s’allumèrent simultanément. Un autre geste acheva d’inonder la pièce de clarté.

C’était évidemment une chambre souterraine, mais confortablement aménagée et pourvue de ventilateurs. Poltavo considérait attentivement ce qui allait être sans doute son domaine, lorsqu’il entendit soudain un cliquetis métallique ; il se retourna et vit la porte de l’ascenseur se rabattre d’elle-même et tout l’appareil remonter doucement vers les étages supérieurs. Il se trouva stupide de s’être laissé prendre de la sorte. En tout cas, il aurait bien dû mettre une chaise en travers de la porte de l’ascenseur. Mais les sièges n’étaient-ils pas fixés ? Non, ils étaient libres, sauf un, le grand fauteuil, lourd et profond, qui était solidement vissé au parquet.

Dans un coin, un panneau de boiserie paraissait mobile : Poltavo pensa qu’il s’agissait de la cage d’un monte-charge pour le service. En quoi il voyait juste, car, l’instant d’après, le panneau s’ouvrit et la planchette descendante apparut chargée d’un plateau où était disposé un substantiel repas. Il prit le plateau et en inspecta le contenu. Il y avait là une note écrite au crayon di-sant : « Ne craignez pas ces mets. Le Dr Fall s’en porte garant, et viendra les goûter sous vos yeux, si vous en témoignez le désir. Pour appeler quelqu’un, pressez le bouton de sonnette placé sous la table. » (p104)
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— Assassin !

Ce cri déchira le silence de la nuit et attira l’attention d’un habitant de Brakely Square qui ne dormait pas. M. Grégory Far-rington, souffrant d’insomnie, posa alors son livre et fronça du sourcil. Il quitta son fauteuil, revêtit une ample robe de chambre de velours et s’approcha de la fenêtre. Il entr’ouvrit légèrement ses volets.

Un léger brouillard régnait dans la rue déserte et les lampes électriques n’étaient plus que des taches lumineuses.

Cependant, M. Farrington aperçut distinctement deux hommes devant sa porte. Ils discutaient âprement et gesticulaient surtout beaucoup, à la manière des gens de basse classe des peuples méridionaux. À un certain moment, ils parurent en venir aux mains, le canon d’un revolver brilla dans les ténèbres.

— Oh ! oh ! fit M. Farrington.

Il se trouvait seul. Le valet de pied, le cuisinier, les femmes de chambre et le chauffeur étaient tous à un bal de gens de mai-son. Les deux hommes criaient de plus en plus fort.

— Voleur ! fit l’un deux en français. Est-ce que je vais être privé de…

Le reste de la phrase se perdit.

Il devait y avoir un agent de service à l’autre extrémité du square, et M. Farrington regardait anxieusement de tous côtés dans l’espérance de voir surgir le représentant de la loi.

En attendant, il descendit dans le hall et, par l’ouverture de sa boîte aux lettres, il put entendre plus distinctement ce que disaient les deux noctambules. (p18/19)
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Celui-ci l’écoutait comme dans un rêve. Lui, l’héritier des fabuleux millions de Tollington ; lui, le fils de George Doughton ! Alors un trait de lumière lui traversa l’esprit.

Cette Annie, qu’il avait tant recherchée, c’était sa propre grand’mère ! Entre toutes les femmes qui avaient porté ce nom, pourquoi n’avait-il pas songé à la mère de son père ?

Il n’avait qu’un imprécis souvenir de la dame à la douce physionomie qui était morte pendant qu’il était au collège. Il poussa une exclamation en se rendant compte que le moment même qui le faisait riche, ruinait sa jeune femme. Il se rappro-cha d’elle, et, tandis que Poltavo les regardait avec un hideux petit sourire, Frank saisit la main de Doris :

— Ne vous inquiétez pas, dit-il : votre oncle a dû avoir be-soin momentanément d’une grosse somme… cela vous sera restitué…

— Il ne s’agit pas de cela, répondit-elle ; mais ce qui me consterne, c’est l’obligation de m’épouser que vous a imposée mon oncle. Je ne lui en veux pas d’avoir dissipé ma fortune ; l’argent n’est rien pour moi. Mais il s’est servi de vous et de moi comme d’instruments ; il vous a fait tomber dans un piège en me prenant comme amorce… Oh, quelle honte (p159)
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PROLOGUE

Un homme venait de s’arrêter devant les hautes portes de Cainbury House, grand immeuble abritant de très nombreux bureaux. Il regarda d’un air irrésolu les plaques de cuivre qui, de chaque côté de la porte, indiquaient les raisons sociales des locataires, puis il entra et, sur la liste affichée à l’intérieur du vestibule, il trouva enfin ce qu’il cherchait. Il sortit de sa poche une coupure de journal pour vérifier l’exactitude de l’inscription qu’il venait de découvrir. C’était bien :

Rédaction du Journal :

« L’INDISCRET »

Il se dirigea résolument vers l’ascenseur. Cet homme devait être un pauvre hère, ses vêtements étaient fripés, ses chaussures éculées. Il avait le teint jaune, les yeux et les cheveux noirs, le nez aquilin, la face glabre. Son chapeau melon commençait à tourner au rouge et ses gants étaient troués. Il demanda le cinquième d’un accent évidemment étranger. Arrivé à l’étage, son hésitation sembla le reprendre tandis qu’il examinait la porte que lui avait désignée le liftier et où se lisait de nouveau :

« L’Indiscret »
(Veuillez frapper.)

Obéissant à l’invite, l’homme frappa et, aussitôt, à sa grande surprise, il vit la porte s’ouvrir toute seule. Il réfléchit qu’il n’y avait là en somme qu’un simple appareil électrique permettant d’actionner la porte depuis l’intérieur. Il se trouva dans une pièce sommairement meublée d’une chaise et d’une table sur laquelle se trouvaient quelques journaux. Sur les pa-rois et se faisant vis-à-vis, une carte de l’Angleterre et une litho-graphie de paysage. À l’autre bout, une autre porte. Il alla y frapper.

— Entrez ! entendit-il crier.

Il poussa lentement la porte. (p4/5)
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