Il s’aplatit par terre. Il se releva et reprit sa course, mais cette fois, en zigzag, à droite, à gauche. Alors, il vit quelque chose qui lui coupa la respiration : au-dessus des grandes herbes, près de la meule, une main blanche, les doigts convulsés, essayait de saisir le vide. En une seconde il arrivait à cet endroit : un homme était couché sur le dos, la main levée vers le ciel. À côté de lui était un fusil militaire que l’autre main serrait avec une dernière crispation. Arnold reconnut le visage : c’était Harry. Il se pencha sur lui. Il était mort. (p19)