L’Atlantide de Platon est donc un véritable paradis terrestre, d’une richesse et d’une beauté sans pareilles, dont l’harmonie est préservée par une organisation stable, voulue par les dieux : une royauté, ou plus exactement une fédération monarchique, se transmettant par les aînés descendants d’Atlas, le premier-né de Poséidon.
Ce paradis connaît l’abondance : tout ce dont l’homme peut rêver s’y trouve à profusion, y compris le métal fabuleux dont le secret s’est perdu à jamais : l’orichalque. « Bien des choses étaient importées du dehors, grâce à leur puissance ; mais l’île produisait la plupart de celles qui sont nécessaires à la vie; et d’abord les métaux, soit solides, soit fusibles, et celui-là même dont nous n’avons plus que le nom, mais qui était une réalité, et qu’on
extrayait de mille endroits de l’île, l’orichalque, alors le plus précieux des métaux après l’or. »