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Citation de levri


levri
24 septembre 2020
Personne ne perturba la transformation d’un sauvageon en garçon. Erhgad fut surpris de découvrir Nérin habillé de lin propre bien qu’il ait refusé d’enfermer ses pieds dans des bottes. Jusque-là, Erhgad n’avait jamais remarqué la pâleur de son teint, toujours brouillé et taché. C’étaient les cheveux qui impressionnaient le plus. D’un noir de jais, ils luisaient dans la lueur des lampes à huile et retombaient sur les fines épaules en mèches souples. Bien malgré lui, Erhgad trouva son ami ravissant.

Dès que Nérin l’aperçut, il se précipita dans ses bras.

— Je ne veux plus jamais être lavé ! renifla-t-il. Je déteste l’eau !

— Il le faudra bien si tu espères dormir dans ma chambre.

Dame Erell avait prévu une paillasse au pied du lit d’Erhgad, mais Nérin, dès la chandelle éteinte, se glissa à ses côtés sous la couverture.

— J’ai peur, chuchota-t-il.

— Difficile à croire de la part de quelqu’un qui se reposait entouré de bêtes sauvages, remarqua Erhgad.

— Elles m’effraient moins que les gens. Me protégeras-tu ?

Nérin se serra contre lui. Un léger trouble envahit le corps d’Erhgad.

— Oui, je te l’ai promis. Je te répète qu’avec moi, tu es en sécurité.

— Merci.

Comme si ces simples paroles l’avaient rassuré, Nérin se blottit contre lui et s’endormit comme une pierre.
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