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3.38/5 (sur 8 notes)

Nationalité : France
Biographie :

Née en Bretagne, au bout du monde, Elia Morgan s’est laissée envoûter par les légendes de sa région dès son enfance. Puis à l’adolescence elle s’est délectée de science-fiction et de fantasy. Elle réinventait ou continuait les histoires bien longtemps après avoir posé le livre. Et un beau jour : pourquoi n’écrirait-elle pas ses propres récits ? La passion de l’écriture l’a mordue.



Source : Amazon
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Citations et extraits (5) Ajouter une citation
Personne ne perturba la transformation d’un sauvageon en garçon. Erhgad fut surpris de découvrir Nérin habillé de lin propre bien qu’il ait refusé d’enfermer ses pieds dans des bottes. Jusque-là, Erhgad n’avait jamais remarqué la pâleur de son teint, toujours brouillé et taché. C’étaient les cheveux qui impressionnaient le plus. D’un noir de jais, ils luisaient dans la lueur des lampes à huile et retombaient sur les fines épaules en mèches souples. Bien malgré lui, Erhgad trouva son ami ravissant.

Dès que Nérin l’aperçut, il se précipita dans ses bras.

— Je ne veux plus jamais être lavé ! renifla-t-il. Je déteste l’eau !

— Il le faudra bien si tu espères dormir dans ma chambre.

Dame Erell avait prévu une paillasse au pied du lit d’Erhgad, mais Nérin, dès la chandelle éteinte, se glissa à ses côtés sous la couverture.

— J’ai peur, chuchota-t-il.

— Difficile à croire de la part de quelqu’un qui se reposait entouré de bêtes sauvages, remarqua Erhgad.

— Elles m’effraient moins que les gens. Me protégeras-tu ?

Nérin se serra contre lui. Un léger trouble envahit le corps d’Erhgad.

— Oui, je te l’ai promis. Je te répète qu’avec moi, tu es en sécurité.

— Merci.

Comme si ces simples paroles l’avaient rassuré, Nérin se blottit contre lui et s’endormit comme une pierre.
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Ils s’embrassèrent derechef avec passion. Erhgad retrouva sa force, mais les caresses de Nérin ne s’intéressaient plus à cette partie de son anatomie. Au contraire, elles exploraient un recoin très secret. Une étrange ivresse s’empara d’Erhgad. Un désir peu familier brûlait au tréfonds de ses entrailles. Les doigts de Nérin opéraient un miracle. En douceur, ce dernier le bascula sur le flanc. La main de Nérin enveloppa son sexe un peu en berne. Cette double caresse décupla la faim en lui. Un brasier couvait dans son ventre. Erhgad s’entendait gémir. L’auteur de cet incendie pénétra en lui. Il hoqueta de surprise et de douleur. Peut-être pour le consoler, Nérin lui embrassa la joue puis y posa la sienne.

— J’entre en toi… Relâche…

Erhgad obéit et sentit ses chairs écartelées par Nérin qui s’enfonçait toujours plus. Il n’en revenait pas de s’offrir ainsi à un ancien sauvageon, lui, un chevalier du Meurvor. Cependant, c’était merveilleux de ressentir contre lui et en lui son amour dont le souffle chatouillait sa nuque. Les mouvements de Nérin s’intensifièrent et son étreinte se raffermit. Erhgad crut qu’il allait mourir. De douleur ? De plaisir ? Il lâcha prise et se laissa emporter par une vague puissante qui l’abandonna tout pantelant dans les bras de son amant. Nérin bécota chaque parcelle de son corps. Peu à peu, il durcit, surtout quand la bouche l’engloutit. Allongé sur le dos, il observait Nérin au regard pétillant s’amuser. Soudain, son malicieux partenaire se retourna. Erhgad découvrit la fleur rose foncé de son amour. À nouveau, son cœur battit la chamade. C’était à son tour de jouer. Nérin lui indiqua ses envies. Malgré une première réaction de dégoût, il se résolut à goûter l’intimité de son amant. Il pointa sa langue au creux de Nérin qui cessa toutes ses faveurs. Il se tordait de plaisir et sa voix résonnait dans l’air serein. Il s’effondra sur Erhgad qui se dégagea afin de se mettre à genoux et soulever Nérin. Indomptable, ce dernier reprit les choses en main. Il incita Erhgad à s’asseoir, puis vint se planter sur son sexe impatient. Erhgad sentit s’ouvrir la profondeur moelleuse sous sa hampe. Nérin possédait un antre de velours plus doux encore que son épiderme. Leurs torses collés, leurs intimités serties, ils s’unirent avec passion.
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— Comment osez-vous ? Vous et votre père n’êtes que des monstres. Comment osez-vous décider de la vie et de la mort d’autrui ? Un jour, votre peuple vous fera payer toutes ces ignominies que vous perpétrez au nom du Meurvor, cracha-t-elle à l’intention d’Erhgad.

— Certes, Madame, ce jour arrivera, mais pour l’instant, c’est de votre sort que je dois m’occuper. Votre époux a commis l’erreur de vous garder tous auprès de lui. Votre famille est un symbole que je dois abattre pour répandre la crainte au sein de la fédération du Rouzan, répondit Erhgad en faisant signe à ses hommes de continuer.

Dans le bruit et les larmes, ses chevaliers agrippèrent la famille et mirent en place chacun de ses membres. Erhgad changea d’avis sur l’ordre et enfonça son épée d’un coup sec dans la fine nuque du plus jeune des enfants qui rendit l’âme sur-le-champ. Il octroya une mort rapide et digne à chacun. À chaque coup de grâce, son cœur devenait froid comme le granit des falaises d’Arvor. Il haït Guntiern. Hatice se rebella une dernière fois. Sa tête fut tranchée ainsi que celle de son père. Erhgad devait montrer au peuple du Rouzan que leur gouverneur n’était plus et qu’il en avait un nouveau. Il ordonna que ces sinistres trophées soient exposés sur la place d’honneur.

Quand le soleil fut au plus haut, les pigeons s’envolèrent en portant le message de la victoire d’Erhgad vers Kéroman.
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La colère et la surprise lui avaient fait perdre tout raisonnement. Nérin avait survécu. Il le croyait mort depuis sept années. Nérin n’était pas un Sylvain ! Par Holl ! Il relâcha l’homme qui paraissait dérouté. Après l’avoir congédié, il réclama son aide de camp, sir Klaoda. Il devait à tout prix sauver Nérin des griffes d’Arius. Erhgad avait échoué sept années auparavant. Il avait rompu sa promesse. Voilà ce que criait le cordon de cheveux.

Il le ramassa et se rassit sur le velours du fauteuil en triturant son large bracelet de cuir. L’entaille qu’il avait récoltée au cours de la bataille redevint douloureuse. Il retira la bande foncée incrustée de clous d’argent. Elle dissimulait et protégeait le jumeau de celui trouvé par Aodren. Il les entortilla ensemble le cœur battant. Une question jaillit. Comment Nérin avait-il survécu ? Il le découvrirait lorsqu’il l’aurait retrouvé, lorsqu’il le serrerait à nouveau dans ses bras. Une joie intense alluma dans son corps un incendie vite éteint par la peur de perdre encore son trésor. Il réprima une nuée de souvenirs afin de garder la tête froide.
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Les petites sœurs d’Erhgad avaient péri avant leur mère. Par crainte de la contagion, le roi avait interdit à Erhgad tout contact avec Sterenn. Il n’avait pu lui dire adieu. Il avait retenu ses larmes devant le catafalque, restant auprès de son père jusqu’à l’extinction du brasier funéraire. Soudain, le sourire lumineux de Nérin effaça ce douloureux souvenir.

Il demanda au dieu des flots de lui accorder la liberté de rejoindre son nouvel ami aussi souvent qu’il le souhaitait. Holl exauça ses prières, car Erhgad revit et rejoua avec son unique ami dès que son emploi du temps de prince en devenir le lui permit.
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