L'individu est enfermé dans sa destinée comme dans une cellule d'isolement, et sa condamnation est sans appel. Nous sommes les otages de notre sexe, de notre âge, de notre ville et de notre pays, de notre famille, de notre travail; même notre nom pend à notre cou comme au cou d'un noyé. Mais au fond de nos yeux, il y a nos rêves, nos habitudes, nos craintes, les échecs que l'on essuie et qui transpirent dans chacun de nos actes, nous transformant en otage de notre propre biographie.