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Citation de cmpf


« Que voulez-vous que j’y fasse ? » disait-il un jour à Milady au sujet d’un pauvre homme qui s’était cassé la jambe. « Je ne peux pas lui raccommoder le tibia, c’est l’affaire du docteur ; quant à le soigner, sa femme s’en acquittera mieux que moi. Je ne pourrais que lui porter le secours de ma parole, et j’y perdrais mon éloquence ; ce serait de l’hébreu pour lui, sans compter le dérangement que lui occasionnerait ma visite : il se ferait asseoir dans une posture incommode, changerait de linge et d’habits et n’oserait se donner le soulagement de gronder sa femme, de crier et de jurer pendant tout le temps que je serais là. […] Où serait alors le bénéfice de mes discours ? D’autant plus que, suivant lui, j’aurais dû réserver cette exhortation pour son voisin, attendu qu’elle ne pouvait convenir qu’à un pécheur endurci. Je juge des autres par moi-même ; si j’étais malade, il me serait fort désagréable de recevoir lord Ludlow. […] Je lui aurais bien plus de gratitude si, au lieu de venir me voir, il pensait à m’envoyer un morceau de venaison […] J’enverrai donc à John Butler un bon diner jusqu’à ce qu’il soit guéri, et j’épargnerai à ce pauvre diable ma présence et mes conseils. »
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