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Citation de kobayashee


L’idée d’extinction est peut-être la première notion scientifique à laquelle les enfants d’aujourd’hui se trouvent confrontés. On donne à des bébés d’un an des figurines en forme de dinosaures, et les enfants de deux ans comprennent, plus ou moins intuitivement, que ces petites bêtes en plastique représentent en fait de très gros animaux. Ils portent encore des couches que, déjà, ils sont capables d’expliquer qu’il y a fort longtemps ont vécu d’innombrables sortes de dinosaures et qu’ils ont tous péri. Mes propres fils, alors qu’ils étaient tout juste en âge de marcher, jouaient des heures entières avec une série de dinosaures qu’ils disposaient sur un tableau en plastique représentant une forêt du Jurassique ou du Crétacé. Le paysage comportait aussi un volcan crachant de la lave qui émettait, lorsqu’on appuyait dessus, un rugissement merveilleusement terrifiant. On pourrait croire que pour l’être humain, l’idée d’extinction semble aller de soi. Et pourtant, il n’en est rien.
Aristote a écrit son Histoire des animaux en 10 volumes sans jamais envisager la possibilité que les animaux aient réellement une histoire. L’Histoire naturelle, de Pline l’Ancien, comprend des descriptions d’animaux réels et d’autres mythiques, mais n’aborde jamais le thème des espèces disparues. Cette idée n’a pas davantage été avancée durant le Moyen Âge ou la Renaissance, époques où le terme « fossile » désignait toute chose extraite du sol (un sens qui survit aujourd’hui dans l’expression « combustibles fossiles »). À l’époque des Lumières, l’idée dominante était que chaque espèce constitue un maillon au sein d’une grande « chaîne de l’être », laquelle ne peut être brisée.
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