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Citation de kobayashee


Lorsque Lyell regardait (avec ses yeux de myope, il est vrai) les affleurements rocheux de la campagne britannique, ou bien les strates du Bassin parisien, ou encore les îles volcaniques voisines de Naples, il n’y voyait nulle preuve de cataclysmes. C’était même tout le contraire : il pensait qu’il n’était pas scientifique (ou, comme il le disait, « pas philosophique ») d’imaginer que les changements dans le monde s’étaient effectués jadis en raison d’autres causes que celles agissant à son époque, ou s’étaient produits à des vitesses différentes de celles qu’il pouvait observer. Selon Lyell, tous les traits des paysages résultaient de processus très graduels opérant sur d’innombrables millénaires : il s’agissait de phénomènes tels que la sédimentation, l’érosion ou le volcanisme, lesquels étaient tous encore facilement observables. Pour des générations d’étudiants en géologie, la thèse de Lyell serait résumée par la phrase : « Le présent est la clé du passé. »
Selon Lyell, l’extinction elle aussi se produisait à une vitesse très lente : si lente que, à tout moment, en tout lieu, il n’était pas surprenant qu’elle passe inaperçue. Lorsque les données fossiles semblaient suggérer qu’à divers moments les espèces avaient péri en masse, cela indiquait seulement que ces archives n’étaient pas fiables. Même la thèse selon laquelle l’histoire des êtres vivants avait une direction (d’abord les reptiles, puis les mammifères) était erronée : c’était une déduction incorrecte de plus, fondée sur des données imparfaites.
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