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Mais parfois, la solitude vaut mieux que d'être accompagné de milliers de personnes aimantes, qui pouvaient faire mon bonheur mais également le détruire. Je rangeai le livre et le disque du magnétophone dans le tiroir de ma table de nuit, effleurant au passage le médaillon y étant caché. Je m'assis sur mon lit, et pris ma tête entre mes mains. J'aurais voulu serrer ce pendentif, celui de ma sœur, le seul qui parvenait à me calmer, mais j'étais incapable de bouger, immobilisée par une force invisible. Derrière moi, un ange venait d'entrer. Il venait me chercher, m'interroger, me torturer, parce que cet ange n'était pas aussi pur qu'il le laissait paraître. D'ailleurs, lorsqu'on s'approchait de lui, il ne le paraissait plus du tout.
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Lysander avait tout de suite vu en moi un potentiel criminel qui ne lui avait pas déplu, mais il avait deviné que ma petite sœur était un poids, m'empêchant de tuer. Elle était si innocente, si étrangement sage, si jeune - elle n'avait que cinq ans - et, du haut de mes neuf ans seulement, je souhaitais la protéger de ce monde de fou dans lequel nous étions atterries. Je ne la quittais pas d'une semelle, et je savais qu'elle m'en était reconnaissante. S'en suivit une longue éducation dont Lysander se chargea, bien qu'il n'avait alors qu'une dix-huitaine d'années. Mais l'âge ne comptait pas pour l'enseignement criminel. Debby, ma sœur, fut dispensée de ces cours qu'elle jugeait trop barbares. Cet acte lui valut préjudice.
J'aurais voulu la protéger, cette fameuse nuit... Mais cette enflure aux cheveux blancs m'avait envoyée en mission. Comme d'habitude, j'avais dû tuer quelqu'un, mais cette victime m'avait donné bien plus de fil à retordre que prévu. C'était en pleine nuit, l'homme s'était enfui, caché en profitant de la pénombre ambiante, et le trouver avait été horriblement difficile. J'avais réussi, et je pris un grand plaisir à le voir décédé tant il m'avait ennuyé.
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Contrairement à ce que les apparence laissaient imaginer, J'étais dotée d'une grande poigne. Étant constamment entourée d'hommes aux gros muscles, j'ai fini par devenir aussi forte qu'un bonhomme. Je le plaquai contre le mur opposé et appuyai mon couteau contre son cou. - Écoute moi bien maintenant, Hutch, sifflai-je, tu le retouches... t'es mort. Accompagnant la parole du geste, je fis glisser la lame sur sa peau, et une goutte de sang perla. Hutch tremblait, autant de rage que de peur. Je le lâchai et lui lançai un regard lourd de reproche. Il esquissa de sortir de la pièce, mais je le retins par la manche. Il fit volte face et me dévisagea férocement, contrôlant la haine qui bouillonnait en lui. - Tu restes avec moi. Je veux savoir ce qui s'est passé. Et maintenant, tout le monde dégage, hurlai-je à la foule. Le spectacle est terminé Des mines peinées et offusquées se firent, mais personne ne protesta.
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La population du monde s'était alors divisée en quatre parties : les criminels, autoritaires et effrayants, les révolutionnaires, désordonnés mais déterminés, les résistants, qui n'adhéraient à aucun des partis précédents et se refugiaient en Australie, et les neutres, qui n'avaient pas d'opinion sur tout cela, décrétant que rester sans avis était mieux pour tout le monde. Mais les anarchistes finirent par détester la supériorité de leurs alliés truands, et ils décidèrent de les anéantir, eux et tous ceux qui s'opposaient à leur soulèvement. Résultat, encore dix ans plus tard, l'affrontement entre ces deux camps faisait rage, menaçant le monde entier. Même les neutres n'étaient plus à l'abris : les révolutionnaires les terrorisaient afin qu'ils rentrent dans leurs rangs, forcés de capituler car ils ne souhaitaient pas mourir.
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Rien ne me paraissait plus stupide que la lutte en corps-à-corps. Il était bien plus simple de périr dans ce genre de combat, alors qu'avec le tir, on disposait de la sécurité engendrée par la distance. C'était la solution la pluslâche, certes, mais il fallait se poser les bonnes questions : que valait le mieux, se battre avec honneur mais mourir ou tuer de loin et être assuré de rester en vie ? Il est vrai qu'il était nécessaire d'avoir quelques notions de self-défense - au cas où, cela pourrait toujours être utile -, mais pas de là à croire que nous ne pouvions nous défendre qu'à l'aide de nos poings, sans aucune arme de secours. L'Homme avait créé des moyen de tuer simples à utiliser, pourquoi s'en priver ?
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Les anarchistes étaient des personnes absolument normales, si l'on considérait que tuer des gens qui n'ont pas les mêmes idéaux qu'eux faisait d'eux des humains tout ce qu'il y a de plus acceptables. Ils étaient féroces, déterminés à vaincre et à éliminer tous les dirigeants qui existent, ceux qui touchaient au pouvoir du près comme de loin, tous ceux qui avaient participé au gouvernement qu'ils avaient anéantis. Ils révolutionnaient le monde, mais la question se posait : était-ce en bien ou en mal ?
Lysander avait beau être cruel, il n'en était pas moins prudent. Il désirait conquérir le monde, oui, mais en toute discrétion, et cette soudaine mise en lumière l'inquiétait énormément.
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Dans le monde entier, les organisations de criminels se vouaient une haine intense, et le désir de vaincre régnait entre eux. Notre dirigeant souhaitait rester en dehors de cette bataille acharnée, non pas pour préserver le calme au sein de son entreprise, mais pour s'assurer une certaine prospérité discrète qui augmentait ainsi le prix de nos services. Aussi, il prétextait que nous les écraserions en moins de deux, et que rien ne servait d'engager un combat qui ne lui profiterait pas, bien que celui soit déjà gagné d'avance et qu'il participerait à agrandir la notoriété du Q.G
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Il disait autrefois que l'intelligence de l'Homme découlait de ses lectures, mais son opinion avait changé depuis. La loi du plus fort s'était ancré encore plus profondément, et il décrétait à présent qu'un Homme cultivé ne valait certainement pas un Homme entraîné prêt à se défendre. Désormais, les ouvrages poussiéreux lui importaient peu : seule la surface de la pièce qu'il jugeait gâchée le préoccupait car il souhaitait s'en servir pour aménager une salle d'entraînement supplémentaire, destinée à rendre les criminels plus performants encore.
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J'avais peur. Pas cette peur douce, mais celle enfantine. Celle qui vous dévorait de l'intérieur, qui vous rangeait le cerveau jusqu'à vous rendre paranoïaque. La plus dévastatrice. Elle vous forçait à imaginer des choses qui n'avaient pas lieu d'exister, vous faisait envisager des issues inconcevables. Cette peur était la plus horrible de toutes. C'était celle-ci qui s'était chargée de moi lorsque j'étais arrivée au Q.G. pour la première fois. Je pensais qu'on allait me tuer, chercher à m'exterminer.
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Tout y était, magouilles financières, alliances politiques, tout ce qui portait préjudice à l'État. Le peuple, soudain dégoûté de leur pays, décidèrent de se révolter le mois suivant, en Novembre 2030, avec l'aide des criminels. Ils renversèrent le gouvernement, tuèrent tout ceux qui avait été au pouvoir, et l'économie toute entière fut bouleversée. On brûla les champs, ferma les frontières, et on investit les lieux de pouvoir de Paris pour que personne ne puisse les reconquérir.
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