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Citation de Mariloup


Vadim, piqué au vif, bascule sa chaise vers l'avant, fait claquer bruyamment les pieds métalliques sur le carrelage et se lève enfin pour se diriger d'un pas traînant vers le premier rang, sans quitter le prof du regard. Aucun d'eux n'est décidé à baisser les yeux. Et je préférerais disparaître qu'être le trophée de ce combat de coqs perdu d'avance. Mais Abrams abandonne le premier, sûrement pressé de sortir pour aller fumer. Vadim s'affale en soupirant sur la chaise libre à côté de moi et s'enfonce à nouveau dans son Perfecto au cuir usé. Un silence pesant s'installe, empli d'électricité. Je cherche une phrase intelligente à prononcer, mais je suis absorbée par son profil à la fois enfantin et viril.La finesse de ses traits, et le grain de sa peau claire hâlée par l'été californien, son nez droit et légèrement arrogant, ses lèvres pleine délicatement ourlées sauf à l'endroit où une petite cicatrice lui fendille la bouche, et cette masse de cheveux bruns ondulés en bataille, qui contraste avec son visage d'ange. Sous ses longs cils bruns, ses yeux toujours dans le vagues sont d'un gris si clair qu'ils semblent parfois transparents. Mais ils sont sombres quand il les tourne vers moi, les sourcils froncés par la contrariété.
_ Bon, la Française, j'ai fait le premier pas, c'est ton tour.
_ Moi, c'est Alma.
_ Je sais très bien comment tu t'appelles, Alma Lancaster.
_ Alors je préférerais que tu utilises mon prénom, Vadim Arcadi.
_ Et moi, je préférerais bosser seul. Mais on n'a pas toujours ce qu'on veut dans la vie. Ah oui, sauf toi peut-être, Lancaster, me lance-t-il en prenant un air pincé en imitant l'accent de la reine d’Angleterre.
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