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Citation de Eppupuce


Quelle idée le notaire se faisait-il de lui s'il s'attendait à ce qu'il épie à son insu une jeune femme à
demi nue, alors que celle-ci risquait de devenir l'épouse de son frère ?
Son visage s'empourpra de colère, mais il s'efforça au calme. N'avait-il pas dit vouloir voir la jeune femme sans qu'elle le sache ? Et quel meilleur moyen existait-il que celui-ci ? De plus, pour autant qu'il puisse en juger, cette jeune femme et la couturière ne faisaient que parler dans la pièce voisine, et semblaient toutes deux entièrement vêtues.
Il avait pourtant la bouche sèche quand il ajusta son oeil devant l'orifice.
La pièce qu'il observait était petite et brillamment éclairée, le faible éclat du jour extérieur étant largement compensé par plusieurs lampes à pétrole. Un grand trumeau reflétait les silhouettes de deux femmes.
Un flot de chaleur traversa son corps. La couturière portait une élégante toilette dorée, mais miss
Fairleigh était en chemise. Elle était telle que Mowbry l'avait dépeinte : fraîche et rose, son opulente chevelure châtain doré tressée et enroulée autour de sa tête. La couturière venait tout juste de lui ôter son corset, mais sa taille bien marquée conférait à sa silhouette la forme d'un sablier.
Edward déglutit, mais ne recula pas. Miss Fairleigh étant de taille moyenne, ses jambes paraissaient incroyablement longues. La finesse de l'étoffe de sa culotte permettait de distinguer la courbe de son postérieur. Une pièce y avait été cousue pour masquer un accroc, délicate imperfection qui notait rien au charme de son derrière. Sa chair était plantureuse. L'heureux homme qu'elle autoriserait à s'allonger au-dessus d'elle aurait de quoi s'occuper les mains. Ses seins étaient splendides, ses bras aussi souples que gracieux. Ses pieds - Edward passa un doigt entre son cou et son faux col - étaient minuscules, des pieds que seul un peintre pouvait créer, avec des orteils miniatures et des chevilles si fines qu'il aurait pu les encercler de sa main.
Edward remua sur le rembourrage de sa chaise. Quelques secondes à peine étaient passées depuis qu'il avait coulé son regard dans cette pièce, mais son sexe s'était déjà entièrement déployé.
L'extrémité puisait contre la braguette de son pantalon, telle une créature vivante animée de sa propre volonté. Savoir que ce qu'il faisait relevait du viol de l'intimité d'autrui ne fit qu'accroître son excitation.
Quand il exhala le souffle qu'il avait jusqu'alors retenu, il réalisa qu'il pouvait entendre autant qu'il pouvait voir. Le premier son qui parvint à ses oreilles fut le puissant ronronnement d'un chat roux qui s'entortillait avec adoration autour des chevilles de la jeune femme. Les instincts de ce félin étaient parfaitement en phase avec ceux d'Edward.
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