La vitrine du vidéoclub vous offre deux minutes à perdre. Une grande partie des films présentés sont des superproductions apocalyptiques. Vous savez que la catastrophe n’est pas un brutal dérèglement, l’invasion d’aliens ou la chute d’un météore ; la catastrophe se déploie lentement, elle est intime, insidieuse. Elle s’instille par petites touches dans votre vie et métastase votre avenir. L’apocalypse, quand vous avez pris conscience de sa présence en vous, il est trop tard pour en guérir. (Éric Pessan, « Échos »)