On prend l'air objectif. On met les lunettes rondes, les binocles inévitables du savant. On enfile la bouse blanche. Avec, forcément, une petite fantaisie typique, une charmante excentricité de grand rêveur, le détail pittoresque qui tue, l'impayable jabot du mathématicien de génie, cheveux longs pseudo-romantiques à la Evariste Galois, pétard étudié à la Einstein, grimaces, tirage de langue, boucles, tatouages, pitreries.
Et puis, on prend le ton grand seigneur, un peu sec, militaire, impersonnel du spécialiste, de l'expert.