🛶« abrazar los rastros
llorar sin consuelo
dormirse impotente, cielo blanco de fondo
acabar así. »
(P.21)
🛶 Ce sont six histoires. Très brèves ou plus ou moins courtes. Elles ne parlent de rien, sinon d’un instant, d’une succession d’événements, du monde qui tourne encore et encore, de l’éternelle et irrépressible marche de l’univers. Il ne se passe rien mais pourtant les mots réussissent à décrire ce néant, ce vide, cette incomplétude. Pour qu’elle puisse exister, il faut pouvoir la dire, la nommer. Aussi paradoxal que cela puisse sembler, l’action et le verbe parviennent à immortaliser l’absence, la passivité, le manque.
🛶 Les éditions du bateau ont cette philosophie merveilleuse de regrouper des textes qui désignent et évoquent l’oubli, le rien, le non-sens : il suffit au lecteur de se saisir de ces écrits, et de voguer avec d’autres, sur les ondes douces et calmes de la mer d’huile qu’est notre vie, inexorablement futile.
🛶 « ¿Cómo va a morirse, ya lo sabe ? »
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Longues phrases en paragraphes séparés, décrire la ville (Le Havre mais ce n'est pas dit, juste facile à deviner: destruction, reconstruction, trame, et ferrys), ses éléments, son histoire, les espoirs et la dérive sous l'action du contemporain – poésie de l'architecture, vies – un beau texte.
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Dans un des cafés-brasseries en bas, devant la Gare de Lyon, regarder, voir vraiment la ville, les gens, ne pas s'arrêter à ce qui peut être criard, aller au delà de la banalité, noter les consommateurs, les mouvements des garçons, les autos qui s'arrêtent et attendent arrivées, le pouls de la ville, de ce coin de ville ouvert sur l'ailleurs – voir en architecte, en rapports de volumes, mouvements, couleurs, les gens le mobilier urbain et les véhicules – voir une femme, penser qu'on la connaît ou l'aurait pu.... se souvenir – et quelques photos à l'appui
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