Dans un des cafés-brasseries en bas, devant la Gare de Lyon, regarder, voir vraiment la ville, les gens, ne pas s'arrêter à ce qui peut être criard, aller au delà de la banalité, noter les consommateurs, les mouvements des garçons, les autos qui s'arrêtent et attendent arrivées, le pouls de la ville, de ce coin de ville ouvert sur l'ailleurs – voir en architecte, en rapports de volumes, mouvements, couleurs, les gens le mobilier urbain et les véhicules – voir une femme, penser qu'on la connaît ou l'aurait pu.... se souvenir – et quelques photos à l'appui
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Il y avait eu cet homme venu s’asseoir de dos et ne voir de lui que sa nuque son port de tête sa chemise au tissu tissé comme rayé façon champ labouré et écouter discrètement cette conversation qu’il avait au téléphone et l’entendre parler de où il était et qu’il l’y attendait pouvant encore patienter c’était l’été et ce serveur sortant sur le trottoir quittant le bar contournant des tables occupées par des gens sur le départ de venir lui demander que voulez-vous boire en terrasse on ne pouvait manger ça simplifiait et l’homme de prendre son temps pour finalement dire une bière et l’autre d’énumérer les pressions possibles par origines et couleurs et lui juste d’attendre et de répondre liste épuisée la première ça ira comme ça et moi de noter.
Il avait fallu se faire discret mais la discrétion me montrait du doigt étrange qu’il était d’aussi peu bouger stylo en main clichés rapprochés et silencieux alors que tous autour dont la voix portait définissaient le lieu le remplissaient et moi regard perdu dans la ville en elle en eux qui la constituaient.
Il avait fallu à l’aide d’une grille tracée hâtivement sur le carnet relever par familles ces lignes dessinant à la fois le mouvement et ce qui jamais ne bougerait droites se croisant parfois comme les fils d’un tissu filet prenant au piège des bancs de poissons qui n’y voyaient que laine